2ème billet de Québec en septembre
C'est la faute à Karine
J’avais aimé « La tournée d’automne » et j’ai retrouvé dans « les grandes marées » les mêmes qualités d'écriture et aussi les mêmes petits défauts*.
*Voir Le bémol du Papou
Globalement j’aime beaucoup Jacques Poulin.
On y trouve le plaisir de la solitude et son corollaire, les difficultés de la vie en société.
On ressent une grande douceur, dans le style comme dans les sentiments et on retrouve toujours la beauté des paysages, citadins ou ruraux. Si les amours sont simples et sans complications, ils ne sont pas dépourvus d’une certaine violence morale dans leur incertitude.
Teddy Bear est un solitaire. Employé dans un journal, déclaré socio-affectif, il veut vivre sur une île déserte alors son patron l’envoie comme gardien et traducteur de bandes dessinées sur l’île Madame.
Installé dans la grande maison du Nord, il s’entraine au tennis avec ''Le Prince'', un robot, discute avec Matousalem, son chat à moitié sauvage, déambule autour de l’île avec son fusil non chargé et traduit les bandes dessinées que son patron lui amène tous les samedis par hélicoptère.
Sa solitude va être troublée par l’arrivée de Marie et de sa chatte Minouche. Marie s’installe dans la cabane du sud de l’île.
Les sentiments de Teddy Bear et de Marie vont tout doucement évoluer vers un sentiment amoureux. Ils vont le vivre tranquillement, en profitant de la nature et du fleuve Saint Laurent.
Puis vont venir s'installer la femme du patron surnommée, « Tête Heureuse » suivie du Professeur, de l’Écrivain, d’un Organisateur, et enfin d’un Animateur.
« Tête Heureuse » mérite son surnom, le Professeur, spécialiste des bandes dessinées, est sourd et un peu lunaire voir lunatique, l’écrivain, vindicatif et atrabilaire, travaille sur la première phrase de son roman dont il ne connaît pas encore le sujet.
L'organisateur est là pour organiser et l'animateur pour animer ce microcosme qui commence à avoir l'air de l'assemblage hétéroclite d'un centre ville à la sortie des bureaux.
Et Teddy Bear dans tout ça ?
PS: un patron de Presse qui souhaite que tous ses employés soient heureux me semble être la qualification exacte d’un roman de sciences fictions.
PPS: Ce billet était prévu pour être mis en ligne par Kiwi le 3 septembre, raté !
Les grandes marées de Jacques Poulin, Actes Sud, Roman
*ouais ** bon *** très bon **** j'aime
Le bémol du Papou : Les non-dits dans les sentiments me fatiguent un tantinet.