Après certains billets, moyennement satisfaits, sur ce deuxième roman de la série du département V*, j'hésitais. J'avais pourtant apprécié "Miséricorde" et envisageais de sauter directement au troisième dont les critiques étaient meilleures.
*créé pour solutionner des vieilles affaires en mettant l'inspecteur Carl Mock sur une voie de garage.
Je me pique parfois d'anticonformisme pourtant, cette idée me gênait. Allez savoir pourquoi ?
Finalement je me suis décidé à respecter leur ordre de parution et si je ne le regrette pas*, je ne suis pas, non plus, convaincu d'avoir eu raison**.
*Il faut toujours suivre ses intuitions
**Ambigu, Le Papou !
L'outrecuidance des riches les amène souvent à se croire au-dessus des lois. L'utilisation de drogues, la prédominance d'un chef de meute et les tendances schizophréniques de certains membres peuvent entrainer cinq garçons et une fille d'une école élitique vers la violence gratuite et les amener jusqu'au meurtre.
Pendant vingt années, ce groupe va continuer à perpétrer ces violences gratuites.
Et puis, Kimmie, la jeune femme disparait, se clochardisant pour des raisons qui seront dévoilées vers la fin. Le leader meurt dans un accident de chasse suspect et le moins riche s'accuse d'un double meurtre, permettant aux trois autres de continuer leurs exactions.
Plusieurs dossiers d'affaires non résolues sont arrivés, comme par magie, sur les bureaux du service V. En dépit des tentatives d'anciens élèves, devenus de très hauts fonctionnaires voire des dirigeants de la police, de bloquer les enquêtes, l'entêtement de Carl et le courage inconscient d'Assad vont leur permettre de solutionner un certain nombre de meurtres et de disparitions.
Les romans de Adler-Olsen, bâtis sur le principe des Colombo -on connait les méchants dès le début- louvoient entre polar et thriller.
Pour un "enquêteur livresque" comme moi, cela pose un certain nombre de problèmes dont celui, irrémédiable, de ne pouvoir utiliser mes petites cellules "poirotesques" pour découvrir le coupable avant la fin, voire le plus tôt possible.
Les avis d'Aifelle, et de Pyrausta
Profanation de Jussi Adler-Olsen, Albin Michel, 480 pages, Policier-Thriller
*ouais ** bon *** très bon **** j'aime
Le bémol du Papou : L'utilité des enquêteurs n'apparait que vers la fin et encore, sont-ils vraiment utiles ?