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Un livre vit grâce à la recommandation passionnée qu’en fait un lecteur à un autre.

Henry Miller

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Le dernier homme de Margaret Atwood

12 mars 2014 3 12 /03 /mars /2014 03:42

*En lecture comme en amour, un coup de coeur peut fait très mal*

Je vais très peu parler de cette histoire pour éviter de me faire accuser de « spoilage».

Au départ le lecteur ne sait pas où il est et, ne saura que très tard où il s'en va.

On pressent un pays musulman en guerre, au Moyen-Orient ou en Asie. Chacun se fait sa petite idée. J’ai la mienne*.

*Elle ne vaut que pour moi.

 

On ne sait pas vraiment, non plus, où ce récit se termine, certainement en Amérique du Nord. Mon choix s’est porté sur le Québec à cause de l’auteur, mais vous pouvez envisager n’importe quel endroit où la neige immaculé amplifie vos tourments.*

*On doit apprécier l’endroit où l'on vit même si on ne l’aime pas.

 

Ce court roman aborde le  terrorisme, le fanatisme, le recrutement des enfants, la coercition des populations civiles, les mensonges, la violence brute, la haine qui perdure quand ses raisons s’estompent.

Il évoque  l’injustice, la  maladie, les victimes "colatérales".

Il nous parle aussi d'amour, entre deux petits garçons jumeaux, entre une mère et ses fils.

Il nous fait ressentir la satisfaction du travail manuel et l'émerveillement de la splendeur des orangers.

 

Et si sa beauté nous transporte :

« Le parfum des fleurs est leur sang, lui avait dit Shanaan, les fleurs sont courageuses et généreuses. »

« Au cours de l’action, des chemins de lumière se dessinaient dans le sable déplacé par les mouvements du groupe. Le plancher se métamorphosait alors en toile lumineuse, jetant au public son mystère cruel ou ses signes d’espoir.

 

Sa violence nous déchire :

« Tu as coupé les mains de mon père avec ton grand coureau dentelé. Puis tu lui a tranché la gorge. Ton geste était précis. Magnifique.

 

La dernière page tournée, j'étais glacé. J’ai reposé ce petit livre, qui m'avait paru sans prétention, avec l'impression que mon coeur s'était arrêté quelques secondes. Et puis, j’ai eu une longue inspiration.

 

J’ai regardé par la fenêtre le blizzard qui bouleversait ce pays où je vis et je l’ai aimé de nouveau.

 

Un roman qui fait réfléchir et bouscule nos préjugés.

Lisez-le ! Heureusement, il ne fait que 160 pages !

Lisez-le ! Malheureusement, il ne fait que 160 pages !!

 

Karine en parle mieux que moi et le dévoile un peu.

 

PS : on y parle aussi de théâtre.

 

L'orangeraie de Larry Tremblay, Alto, 2014, 160 pages, Roman.

*ouais ** bon *** très bon **** j'aime

 

Le bémol du Papou  : Ce mot "bémol" est bien trop faible pour qualifier le fanatisme.

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commentaires

T
Je n'ai pas encore trouvé les mots pour en parler, mais j'ai beaucoup aimé aussi. Merci de partager vos idées...toujours très intéressantes :)
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L
Il faut essayer et essayer encore. J'ai dû faire 4 ou 5 brouillons.<br /> Le Papou
Y
Karine me l'a conseillé et reconseillé, je vais le lire hein mais j'ai un peu peur quand même :-)
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L
Il le faut <br /> Le Papou
K
Aaaah, je suis tellement contente que tu aies aimé! Un coup de coeur qui fait mal, c'est tout à fait ça.
Répondre
L
:-)<br /> Le Papou
L
Depuis sa sortie en librairie, il me fait envie. Tu m'as convaincue encore plus!
Répondre
L
Je vais attendre ton billet.<br /> à bientôt <br /> Le Papou
A
Bon, bon, d'accord, je le note. Mais gare à toi s'il ne me plait pas !
Répondre
L
Bon. Là... maintenant, j'ai peur. C'est malin ! :-)<br /> Le Papou