J’aime les romans policiers de série B*, ceux sur qui certains lèvent le nez, pourtant, il n'y a rien de nauséabond dans ces séries populaires.
*Les films aussi
J’ai apprécié cette intrigue de Robert Galbraith, ressentant, par moment, comme une impression fugace de lire du Léo Malet ou de l’Agatha Christie moderne.
Du père de Nestor Burma, j’ai retrouvé la verve, le détective privé et la secrétaire, et de notre Lady, une histoire bien ficelé où le vilain est rarement celui auquel on a pensé. J’ajouterai cependant que Lady Agatha avait déjà utilisé l'artifice de Galbraith mais, que n'a-t-elle pas inventé ?
La secrétaire, tout d’abord, se nomme Robin Ellacott. Nouvellement arrivée du pour rejoindre fiancé. Une agence d'intérim l'envoie à l'adresse d'une agence de détective privé,
e détective, est un ancien policier militaire qui a perdu une partie de sa jambe dans un attentat en Afghanistan et vient de se faire virer une "dernière" fois par sa fiancée avec qui il vivait, depuis une quinzaine d'années, une histoire plus proche de la haine que de l'amour.
Lula Landry, était une magnifique métisse et un mannequin vedette recherché jusqu’à cette nuit où elle a plongé, tête première, depuis son appartement. Suicide ou meurtre ?
Suicide a conclus la police car Lula était bipolaire, vivait sous médications, fréquentait un milieu branché malsain et avait renoué avec un fiancé pas très catholique, bel ectoplasme musicien, acteur et drogué.
Et, surout, il n'y avait personne dans l'appartement selon le témoignage du gardien de l'immeuble qui s'était précipité pour vérifier.
John Bristow avocat et frère de Lula, qui refuse de croire au suicide, veut convaincre Cormoran de refaire l’enquête. Il a choisi notre détective car il avait été le copain d'enfance de Charlie, un autre membre de la fratrie, tous adoptés, des Bristow, mort accidentellement à l’âge de 10 ans.
Dans un premier temps Cormoran doute du meurtre et refuse le contrat. Sur l'insistance de John, le privé, dont les dettes sont criardes et l'avenir incertain*, accepte de réétudier cette affaire jusqu’à ce qu’il se fasse une opinion claire.
* Ça c'est du Nestor Burma !
Dans cette intrigue complexe qui mélange les sentiments de plusieurs familles dysfonctionnelles, les ressentiments et les rancœurs des milieux de la mode, du cinéma et du show-business, et quelques relents de racisme, de jalousie, d’ambition, d’attirance, de convoitise et de phantasmes inassouvis, Cormoran va confondre l’instigateur de la mort de Lula dans une confrontation finale*.
*Et ça, du Hercule Poirot ?
Et Robin me direz-vous ? Secrétaire intélligente et efficace, elle aide son détective de patron, adorant devenir, suivant les événements, Sandra ou Annabelle*, australienne* ou Africaine du Sud* et va réussir à garder son emploi en dépit de la désapprobation de son fiancé.
*Selon mes souvenirs plutôt imprécis.
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Vous trouverez les billets de certain(e)s en cliquant sur leur nom : Sylire, Sandrine, Sophie, Cachou, et Gwenaelle.
L'appel du coucou de Robert Galbraith, Grasset, 2013, 576 pages, Policier
*ouais ** bon *** très bon **** j'aime
Le bémol du Papou : Le duo Robin-Cormoran m'a beaucoup plus de les retrouver dans une autre enquête. Le véritable auteur de ce polar s'amuse et n'a nul besoin d'en signer d'autres pour survivre.
Dommage !