L'historien Marc Bloch a écrit : « Il est nécessaire de connaître le passé pour comprendre le présent, mais la connaissance de l’actualité permet aussi de mieux comprendre le passé. »
Amin Malouf, résumant un texte de Ibn al-Athir* sur les victoires de la première croisade, écrit :
"cette explication en dit long sur la division qui règne au sein du monde islamique entre les sunnites, qui se réclament du califat abbasside de Baghdâd, et les chiites, qui se reconnaissent dans la califat fatimide du Caire."
*Historien arabe ou kurde (1160-1233)
Ce schisme, qui date du 7ème siècle facilitera la victoire des croisés quatre cents ans plus tard et continue, à être responsable de guerres et d'attentats*.
*Soit 14 siècles plus tard !
Cet essai d'Amin Maalouf, qui date de 1983, remet en question l'Histoire de France que l'on apprenait aux enfants où n'étaient mentionnées que les motivations religieuses des croisades et qui occultait les autres raisons : conquête de territoires et enrichissement personnel.
Il ne me reste que des bribes de souvenirs scolaires de cette période de 175 ans qui sépare la première croisade de Pierre L'Ermite de la huitième et dernière qui vit la mort de Saint Louis à Tunis. Je me souviens, pour avoir pas mal lu sur Aliénor d'Aquitaine qu'elle a suivi, son premier époux Louis VII lors de la 2ème.
J'ai aussi lu il y a bien longtemps un roman sur l'atroce "croisade des enfants" qui fut la 4ème, et que le très connu Richard Cœur de Lion (3ème croisade) ainsi que l'empereur, moins connu, Frederik Barberousse (6ème croisade) ont suivi la route vers Jérusalem avec des fortunes diverses.
C'est à peu près la totalité de mes souvenirs et je n'ai aucune idée des opposants si ce n'est le nom prestigieux de Saladin.
*
*Tiens ! Déjà !
PPS: Merci à la jolie "Roum", Tina, pour ce prêt.
Les croisades vues par les Arabes d'Amin Maalouf, J'ai Lu, 1983, 305 pages, Essai.
*ouais ** bon *** très bon **** j'aime
Le bémol du Papou : 305 pages de trahisons, de meurtres, d'esclavage, de massacres où les envahisseurs Franj semblent toujours les méchants pour l'auteur.
Il est vrai qu'ils étaient les vilains envahisseurs qui s'attaquaient aux gentils envahisseurs précédents.