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Le dernier homme de Margaret Atwood

5 août 2014 2 05 /08 /août /2014 14:21

Grand prix du roman de l’Académie Française 2012

Prix Goncourt des lycéens 2012

 

J’ai perdu la première ébauche de ce texte.

Malheureusement, les idées, que je ne note pas* immédiatement, se perdent souvent dans les brumes neuroniques de mon cerveau. J’ai toujours l'agaçante impression que les suivantes sont moins élaborées, moins claires et surtout moins belles.

*par paresse ou... manque de papier.

Je me souviens vaguement d'une magnifique introduction qui parlait de la F1, d’une évolution aussi serpentine que la route d’un col alpestre, et d’une fin tarabiscotée que je comparais à une magnifique image  définitivement oubliée.

Mélanger entre autres Ferrari et l’Izoard aurait pu montrer ce grand talent  qui malheureusement restera inconnu.

Je me souviens quand même avoir continué avec une espèce de citation philosophique et culinaire que je mentionne régulièrement* :

"Trop c’est comme pas assez."

*C’est pour cela que je m’en souviens.

 

Je suis rentré dans ce tourne-pages comme un bolide* et j’ai lu les 100 premières pages en apnée.

* Tiens! Voila le rapport à la F1

Ensuite les méandres des allers et retours incessants entre les évènements de 1975 et ceux de 2008 m’ont paru aussi difficiles à gravir que les pentes escarpées de l’Izoard*.

*Et de 2.  (voir le post scriptum)

 

Marcus Goldman, un jeune auteur dont le premier livre fut un énorme succès se retrouve en panne sèche d’inspiration. Il décide alors de se rendre à Aurora, New Hampshire, pour revoir Harry Quebert, un auteur renommé mais surtout son mentor et ancien professeur.

 

Trente-trois ans plus tôt Nola, une jeune fille de 15 ans poursuivie dans la forêt par un homme disparaissait tandis qu'un témoin de l'enlèvement était assassiné.

Lors de travaux de jardinage on retrouve sur la propriété de Harry Quebert,  le corps de la disparue et on découvre qu'ils avaient une aventure. Il est arrêté et voué aux gémonies par tous ceux qui l’encensaient depuis 33 ans.

Goldman, persuadé de l’innocence de son ami décide d’enquêter sur les évènements passés.

 

Joël Dickert s’est amusé à multiplier les fausses pistes en laissant trainer de vrais faux-indices qui modifient à chaque fois la perception que l’on peut avoir des nombreux personnages.

 

Ceux qui aiment les enquêtes policières à rebondissements apprécieront les 672 pages de cette brique.

Je n’ai pas boudé mon plaisir jusqu’au énième coups de théâtre où, à la vue des chapitres qui restaient, j'ai pensé à ma fameuse citation.

 

Bonne lecture !

 

PS :Certains vont encore dire que j’ai un léger problème avec les prix littéraires.

Celui-ci a été encensé par Bernard Pivot tandis que Marc Fumaroli, de l'Académie française écrivait : "c'est un roman de moeurs d'une actualité et d'une justesse saisissantes sur cette Amérique profonde qui se cache si bien et qui évolue de façon si déconcertante derrière les dentures parfaites que lui garantissent ses stomatologistes d'avant-garde."

 

Qui suis-je pour ne pas être aussi enthousiaste ? Dois-je prendre rendez-vous avec mon dentiste ?

 

PPS : Je vais vous expliquer mon image de l’Izoard que j'avoue n’avoir jamais grimpé à bicyclette.

L’impression ressenti par le grimpeur à chaque virage est d'avoir nettement progressé dans la souffrance  et pourtant il aperçoit, tout près, le virage précédent.

J’ai eu le même sentiment. Après avoir avalé un  chapitre, je me retrouvais quasiment au même endroit

Essoufflant !

 

Le billet de Jules est ici.

 

La Vérité sur l'Affaire Harry Quebert de Joël Dicker, de Fallois, 2012, 672 pages, Thriller

*ouais ** bon *** très bon **** j'aime

 

Les bémols du Papou :

Ne voulant rien dévoiler, je vous dirai simplement qu’un des nombreux quiproquos concocté par l’auteur, celui de l’Alabama, tient à une ficelle grosse comme l’amarre d’un paquebot.

Aussi, quel violente caricature sur les éditeurs. Serait-ce une basse  vengeance ?

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commentaires

Y
Ce roman est un mystère pour moi (tout comme l'appréciation de l'académicien), je comprends qu'il ait eu le Goncourt des lycéens car c'est un excellent page-turner mais le grand prix de l'académie ? pour un bouquin au style basique (voire pauvre et même navrant quand il s'agit des soi disant extrait du chef d'oeuvre), aux personnages de papier mâché et à l’Amérique de carte postale, (et je passe sur les empreint-hommage à Philip Roth qui ont finissent en parodie involontaire car n'a pas le talent qui veut) mouais, ils boivent ces gens là ou... (parfois je peux être vilaine voui voui voui)
Répondre
L
Voui voui sans contexte tu es mais l'as-tu chroniquer de ta plume acérée voir acerbe ?<br /> Le Papou
A
Si je ne me souviens plus des ficelles du roman, je me souviens avoir apprécié cette lecture. C'est déjà pas mal.....
Répondre
L
Je dirai même plus, c'est le principal.