Depuis une semaine se passent à Vancouver les Jeux Olympiques d’Hiver que je regarde à la télé, étant devenu, avec l’âge, plus un sportif de salon qu’un participant.
Hubert, mon hibou favori, a horreur de la télé, sauf pour les émissions animalières où il espère intensément voir un de ses congénères ou à la rigueur une chouette.
Dis donc! il y a une émission que je voudrais voir sur TV5 me dit-il
Tu vois! je regarde du patinage de vitesse
Et ça va durer longtemps ces jeux
Encore une bonne semaine, pourquoi?
Je ne comprends pas, je ne t’ai jamais vu regarder du ski ou du patinage, à la rigueur du hockey et même du curling. Comment peux-t-on regarder du curling ?
Parce qu’on ne voit ces sports-là que tous les quatre ans pour les Jeux Olympiques.
Et pendant quatre ans, que font-ils ces skieurs et ces patineurs ?
Ils skient et ils patinent mais ça n’intéresse ni la télé ni les journalistes sportifs des journaux.
Alors pourquoi pendant les jeux ?
Tout d’abord ils sont sur place, tout frais payés, ce qui n’est pas souvent le cas pour les autres compétitions. Ensuite aux Jeux Olympiques, on remet aux 3 premiers des médailles que tout le monde comptabilise au nom du pays. Enfin pendant 15 jours, une grande partie de la population qui se fout pendant quatre ans des résultats sportifs s’y intéresse, pas à cause du sport, mais parce que c’est un événement médiatique mondial.
Donc pendant quatre ans le monde s’en fout.
Exact et pendant 15 jours, on peut chanter sur tous les toits combien son pays est sportif, d’ailleurs on nous passe surtout des compétitions impliquant des canadiens.
Et des américains
Ouais! Mais le Canada ne fait-il pas partie de plus en plus des U.S.A. ?
Il se tourne vers le poste de télévision puis tournant sa tête à 180 degrés il me refarde et dit doucement:Tu veux bien me mettre mon émission, dis?
la publicité et les commentaires des journalistes ou spécialistes prenant largement plus de la moitié du temps d’antenne et les résultats des canadiens étant mentionnés « ad nauseam » je me dis que je ne perdrais rien à lui faire plaisir.