Il y a deux ans nous avions fait le tour de la Gaspésie en un peu plus de deux semaines incluant un bref détour au nord-est du Nouveau-Brunswick entre Campbellton et Caraquet, ce qui nous avait donné envie de visiter 3 des 4 provinces canadiennes à l'est du Québec, le reste du Nouveau-Brunswick,la Nouvelle-Écosse, autrement nommée Nova Scotia, et l’île du Prince Edwards (I.P.E. ou P.E.I. suivant la langue utilisée), car il faut bien le dire nous allions plonger dans un monde à majorité anglophone avec ici et là des îlots et des villages d’ascendance acadienne et francophone.
Nous c’est nous, plus les parents du Gastéropode préféré de l’Héritière.
Pour les férus de la chose, la situation géographique est nécessaire avant de partir à l’aventure.
La Gaspésie d’abord, située à l’embouchure du Saint Laurent, couvre la totalité de la lèvre inférieure de l(a)' em'bouch(e)'ure. Le Nouveau-Brunswick s’étend au sud de la Gaspésie et à l’est de l'état américain du Maine, et se prolonge vers le sud par la Nouvelle-Écosse qui ressemble à un énorme poisson dont la nageoire caudale formerait l’île du Cap Breton. L’île du Prince Edwards, enfin, est séparée du continent par le détroit du Northumberland, mais en fait maintenant partie grâce au fameux pont que nous souhaitons traverser depuis sa construction.
Nous connaissions la route jusqu’à Rivière du Loup. À partir de cette jolie ville, nous plongeons plein sud sur la 185 qui fait partie de la ''route transcanadienne''** avec comme but le village de Cabano. Le temps est morose, le paysage monotone, montagneux et boisé, avec ici ou là quelques habitations dont on se demande de quoi et comment vivent leurs habitants.
Heureusement le chalet qui nous accueille est confortable. Situés au-dessus d’un camping, nous avons une vue magnifique sur le lac Témiscouata d'une longueur de 45 km et large en moyenne de 5 km.
Le lac Témiscouata
Avec l'envie de nous dégourdir les jambes, nous décidons d’une longue promenade jusqu’à l’épicerie, située à l'autre bout du village, et sommes accueillis, en sortant avec nos achats, par des trombes d’eau.
Orages pour lesquels nous n'avions, évidemment, prévus aucune protection. Nous réussissons à nous faufiler rapidement entre chaques ondées moins denses.
Notre but est atteint, les jambes sont dégourdies mais fatiguées.
Le lendemain nous quittons le Québec pour nous diriger vers Florenceville en suivant la rivière Saint Jean et passons sans nous arrêter à Edmundston, considérée comme la capitale des acadiens, dont la visite est prévue au retour.
Nous nous arrêtons à Grand Saut, toute petite ville qui tire son nom d’une cascade de 23 mètres de haut.
En cette fin du mois de juin, toutes les attractions pour touristes commencent seulement et ne sont pas encore rodées, nous annulons une promenade en bateau sur la rivière et aussi notre réservation à Florenceville car les cabines sont précaires, inconfortables et surtout sans commodités.
Bon, allez vous me dire, c'est l'aventure! Au diable le confort 4 étoiles. Tut! tut! tut! vous réponds-je, ce n'est plus de nos âges d'aller creuser les latrines ni
de se laver dans l'eau courante encore très froide en ce début d'été.
Nous repartons donc pour trouver un logis acceptable et c’est à Hartland, dont le pont couvert datant de 1903 s'annonce comme le plus long du monde avec ces 390 mètres, que nous trouvons un motel à notre goût, avec des toilettes déjà construites et de l'eau chaude.
Le pont couvert et une jolie vue pendant la promenade ''emmoustiquée''
Le lendemain nous traversons Nackawic ou nous photographions la plus grand hache au monde, érigée en l’honneur des bûcherons de la région, et nous nous arrêtons au village reconstitué de King’s Landing.
La Hache
PS: En dépit d'efforts surhumains, il nous fut impossible de l'emmener en souvenir.
Faut dire qu'il y en a un qui ne force pas!
** La transcanadienne continentale court sur plus de 6000km de long (pas mal)
Prochaine chronique:
La visite de King’s Landing l’arrivée et le court séjour à Fredericton, capitale de la province du Nouveau-Brunswick.