Nous quittons Fredericton, après un excellent petit-déjeuner de pancakes pour nous diriger vers Saint John, la ville principale, le port international et le centre commercial et industriel de la province.
On se trouve à peine à une centaine de kilomètres par la route no 7 mais nous prenons le chemin des écoliers via la route no 3 en direction du village de Saint Stephen.
Pendant près de deux heures le paysage monotone et sempiternel de la forêt défile sous nos yeux qui commencent à se fatiguer de sa couleur vert sombre.
Mais alors me direz-vous pourquoi ce raccourci à ''la Papou''. (Les initiés comprendront)
Deux raisons nous motivent, de Saint Stephen à Saint Jean, nous allons prendre la no 1 qui longe le bord de mer, du moins nous l’espérons, car en fait de provinces maritimes nous n’avons pas encore vu l’écume de notre première vague.
La raison principale étant qu'à Saint Stephen existent une manufacture et un musée du chocolat, ce mot a toujours fait vibrer les papilles et saliver Dulcinée.
La petite ville a longtemps vécu grâce à la famille Ganong qui créa en 1873 la première usine de bonbons et de chocolats au Canada, ce qui lui vaut le
surnom de ‘’ville chocolat’’. (malheureusement les photos sont interdites)
Je vais vous avouer l’inavouable, nous ne connaissions pas cette marque de chocolat canadien et, croyez-moi, ce n’est pas faute d’en acheter.
Le musée possède un intérêt certain. Certes, il fait l’apologie de la famille Ganong, qui aurait été une famille de philanthropes, plus intéressée par le bien-être de leurs employés, que par leur réussite en affaires, nous accepterons provisoirement cette affirmation surtout parce que nous pouvons déguster, à satiété, toutes sortes de crottes de chocolat, disposées un peu partout.
L’usine ne fera pourtant pas faillite avec sa magnificence car au bout d’un certain nombre de ces petites choses brunes et sucrées, on ressent un début d’écœurement et on ne peut pas en glisser dans nos poches pour plus tard, comme les bonbons, par exemple, qui eux ne sont pas à disposition.
Jolie petite ville, Saint Stephen, à la frontière américaine, qu’un pont jeté sur la rivière Sainte Croix, relie à sa ville sœur américaine Calais.
Finalement, nous sommes assez déçus de la route du littoral et apprécions seulement, bien que frigorifiés, le vil lage de Saint Andrews et le restaurant qui offre des couvertures à ses hôtes, ce qui prouve qu'il ne doit pas y faire chaud
souvent..
Finalement nous traversons Saint John (ou Saint Jean) pour nous rendre à Saint Martins à une cinquantaine de kilomètres le long de la baie de Fundy dans une magnifique auberge offrant une vue splendide.
Le lendemain nous visitons Saint Jean (ou Saint John) et assistons au défilé du 1 er juillet, jour déjà mentionné comme celui de la fête du Canada.
Nous sommes déçus par cette ville sans aucun cachet et par ce défilé plutôt miteux où seule la communauté chinoise donnait une impression festive, par contre, nous repartirons enchantés de la gentillesse de ces habitants.
Le choix de Saint Martins s'avère donc judicieux, c'est un charmant (très) petit port de pêche avec à une de ses extrémités le sentier de la baie de Fundy, long de 17 kilomètres nous offrant des vues de paysages côtiers magnifiques.
Nous y verrons nos premiers ''pots de fleurs''.
Pot de fleur Autre pot de fleur
Une grotte
seulement découverte à marée basse et creusée par la violence des marées les plus hautes du monde
Des cascades, des sentiers escarpés, un pont de cordes, les ruines d'une ancienne scierie et d'un port. Un aménagement magnifique qui vaut le prix et le détour.
La brume, venant de la mer, est le problème météorologique de la région, ce qui, par moment, ne permet plus d'apprécier la beauté de certains endroits.
C'est notre premier contact avec celle-ci qui, il faut bien le dire, va gâcher en partie notre voyage.
Prochaine chronique:
La nouvelle Écosse et la côte des Acadiens