Il n’y a que deux heures de route entre Liverpool N.S. et Halifax, et encore, sans se presser, mais nous ne sommes pas venus aussi loin pour admirer les autoroutes, lesquelles, honnêtement, n'ont d’autoroutes que le nom.
Nous longeons donc la côte sur des petites routes bien entretenues et traversons de jolis ports tels LaHave, qui fut un temps la capitale des Acadiens en Nouvelle Écosse, et où nous prenons un petit ferry pour traverser la rivière LaHave, ou Lunenburg, port d’attache du ‘’Blue Nose II’’ que nous souhaitons visiter.
C’est la reproduction d’une goélette de course, invaincue de 1921 à 1938 et dont la silhouette se retrouve sur les pièces de 10 cents depuis 1937.
Pas de chance, la reproduction a eu des problèmes sérieux et est en cours, non de rénovation, mais de reconstruction. Nous refusons de payer pour voir des planches de bois et faisons plutôt un rapide tour dans ce joli village coloré aux bancs peints en rouge écarlate.
Continuant par la 103 puis par la 329, notre périple nous amène, de petits ports en petites baies, jusqu’à Tantallon. Nous filons alors directement sur Halifax que nous traversons jusqu’à la banlieue de Dartmouth, située de l’autre côté du port, nous promettant de revenir le long de la côte et particulièrement sur le site connu de Peggy’s Cove.
Le choix de notre pension, une très belle maison joliment aménagée, est accidentellement judicieux. Nous sommes à quelques minutes du Ferry portuaire, qui nous amène directement au centre d’Halifax et qui fonctionne toute la journée.
Le chauffeur est bien content de laisser les tracas du passage des ponts et du stationnement pour se laisser bercer par la houle.
L’après-midi de notre arrivée, nous décidons de visiter la côte au sud de Dartmouth et de trouver un bel endroit pour dîner (Québec) ou souper (France). Après une jolie papounade*, la route se terminant sur un terrain de golf, nous trouvons un site aménagé où nous nous installons malgré un vent frisquet et notre nouvelle amie, dont la constance est admirable, la brume qui monte de la mer.
Le courage étant la vertu première des touristes pique-niqueurs, nous restons jusqu’à la fin du repas, admirés par tous les promeneurs qui font rapidement le tour du site pour se réchauffer.
Le lendemain, le ferry nous débarque à Halifax. Ce fut, pour nous tous, la plus jolie ville de notre voyage et nous y avons passé d’excellents moments en dépit d’une pluie orageuse le deuxième jour.
Durant cette première journée ensoleillée, nous visitons l’horloge offerte par le Prince Edward et qui égrène les minutes dep uis 1803 et la citadelle qui surplombe la ville, et où, en tenue d’époque, des guides et des soldats, tous étudiants, font de l’animation.
Une promenade est aménagée le long du port avec terrasses, petits commerces, tables de pique-nique et bancs. Nous dînons (ou soupons) sur une terrasse, pétoncles et frites maisons pour ceux qui continuent leur régime.
Animations et cornemuses
La pluie du lendemain nous oblige à changer notre programme et nous décidons de visiter, avec dégustation, la brasserie d’Alexander Keith, brasserie à laquelle nous faisons honneur depuis notre arrivée, puis, le musée de l’Océan, où parmi les surprises, une salle est consacrée au Titanic, dont le naufrage a eu lieu assez près pour que les navires canadiens soient les premiers sur les lieux.
La pluie cessant vers 17h00 nous avons encore le plaisir de souper dans une taverne du bord de mer, en fait, nous en essaierons une nouvelle chaque soir.
Le troisième jour, comme prévu, nous revenons sur nos pas et longeons la côte depuis le sud d’Halifax jusqu’au village de Peggy’s Cove, petit port de pêche lové dans une baie qui ne ressemble à aucune autre avec ses énormes rochers. Un peu trop touristiquement touriste mais c’est bien ce que, finalement, nous sommes, des touristes.
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