« Il est peut-être né le jour de la mort de Jeanne d’Arc. On a pendu son père et supplicié sa mère.
Il a étudié à l’université à Paris. Il a joui, menti, volé dès son plus jeune âge. Il a fréquenté les miséreux et les nantis, les curés, les assassins, les poètes et les rois…. »
La vie romancée du poète par son œuvre et les archives judiciaires, écrite dans une langue qui se veut proche de celle de Villon.
Comme le titre l’indique c’est le poète qui nous conte ses « aventures », dans une langue modernisée par Jean Teulé.
Une pensée m’a taraudé tout au long de cette lecture : Qui peut souhaiter vivre à cette époque ?
Les lois étaient pratiquement inexistantes ou transgressées au profit des plus riches.
Les femmes étaient considérées comme des instruments à jouir, sans valeur, sans droits et sans protection.
Les massacres, les viols, les pendaisons et les tortures faisaient de ce monde un monde cruel.
On y coupait les oreilles ou les mains des voleurs, (tiens ! ça existe encore quelque part dans notre monde actuel) marquait au fer les prostitués et les bannis, faisait bouillir, enterraient ou écorchaient vivants les condamnés qu’ils soient coupables ou non.
J’avais mal à l’estomac en lisant que certains charcutiers récupéraient les corps des plus jeunes suppliciés pour leurs commerces, que tout ou presque n’était que tricheries, pingreries et saloperies en tout genre.
(D’ailleurs j’ai supprimé la charcuterie depuis et pour quelques temps, allez savoir ce qu’on met dans les pâtés de nos jours hein!)
Un sale monde qui nous a donné un sale poète extraordinaire, menteur, hâbleur, voleur, violeur et tueur mais un talent merveilleux pour décrire son monde, sa misère et ses vices.
Il fallait un bon auteur pour nous faire apprécier ce poète asocial dans cette fange sociale.
À mon humble avis, c’est fait et bien fait. L’auteur nous fait suivre les pérégrinations du poète en intercalant ses œuvres qui furent certainement sa meilleure source pour imaginer sa vie.
Petit hic (mais tout petit) j’ai trouvé qu’il en avait rajouté plus que le client (je veux dire le lecteur) en demandait.
Je le conseille pour ceux qui auraient aimé vivre au Moyen-âge et surtout parce que Villon, le poète, mérite qu’on l’aime même si l’homme ne le mérite pas
Madame Yue Yin a adoré
*ouais ** bon *** très bon **** j'aime
par Le Papou