Théorème de base :
Un roman policier, dont on connait le tueur dès le début, n’est pas un roman policier.
J’ai déjà écrit là que je n’aimais pas le héros de Fred Vargas, le commissaire ‘’machin’’*. Certains ont même prétendu que j’en étais jaloux. Voyons donc ! Bon, d’accord ! J'en suis jaloux.
*Adamsberg
Mais alors, me direz-vous, pourquoi lire ses enquêtes ?
Parce que finalement j’aime bien l’écriture de Mrs Vargas.
Et puis j’ai aimé ce livre-là* car je suis une contradiction ambulante.
*mais pas pour les bonnes raisons.
Je n’ai pas plus aimé le commissaire ‘’Untel*’’, j’ai aimé ce livre-là parce que je connaissais le meurtrier dès les premières pages donc ce n’était plus un roman policier et j’aurais pu m’arrêter drette** là.
*Adamsberg
** Québéquisme
Imaginez ma jubilation en voyant le commissaire ‘’truc’’* pédaler dans la chnoutte lui qui au cours de ses enquêtes ne dit rien de ses pensées, ne donne aucun indice ni à ses subalternes ni au lecteur, et balance les solutions par enchantement, tel un sorcier qui agite sa baguette magique tout en obtenant les faveurs de toutes celles qui croisent sa route (ou à peu près).
*Adamsberg
Cette fois-ci c’est moi qui ne lui ai rien dis, ni mentionné aucune de mes pensées, ni communiqué aucun indice. Débrouilles-toi le nerdt ! Bon d’accord je n’ai obtenu de faveurs* de personne et finalement il a réussi à trouver le meurtrier mais après moi, longtemps après moi, seulement à la fin du bouquin. Tiens toué** !
*Dulcinée n'aurait pas aimé
** Patois québéco-poitevin ?
J’ai triché. Mais, bon, lui aussi il triche dans toutes ses aventures.
Pour la peine, je ne vous dirai pas comment j’ai reconnu le tueur avant tout le monde, sans avoir déjà lu le livre ou parcouru la fin comme le font certaines que je ne dénoncerais pas.
D’accord, j’ai triché et en plus je suis jaloux.
En tout cas, MOI, j’ai battu le commissaire ‘’Chose’’*.
* Adamsberg
J'oubliais de vous parler du livre.
L’enquête se passe dans le Mercantour, région sauvage du sud-est de la France que je ne connais pas (pas encore).
Il y a des loups, immigrants sans papier en provenance d’Italie, des moutons qui se font égorger*, des bergers en colère, un canadien spécialiste des ours**, un jeune africain adopté, des chiens plus ou moins sauvage, des meurtres par la bête du Mercantour, pâle copie de la bête du Guévaudan***, et Camille, musicienne et plombière, ce qui, je l’avoue, est une bien belle trouvaille. Qui ne voudrait pas d’une femme qui vous calme avec de la musique et ensuite vous répare l’évier qui fuit.
*Ce qui est le rôle des moutons
**Chercher l’erreur
*** Lisez Karine pour savoir qui était la légendaire bête du Guévaudan
Allez chasser la bête qui égorge aussi les humains. Et si vous êtes le premier à trouver comment j’ai pu tout savoir dès la fin du premier chapitre, je vous enverrai, peut-être, un petit signet de ma librairie préférée.
PS: Je suis celui qui a annoté le véritable nom du commissaire car je n'aime pas quand il m'appele ''l'oiseau'', ''chose'' ou ''machin''.
Signé : Hubert le Z'hibou