Club de lecture de Montréal
Le choix de nos futures lectures, lors de la dernière réunion, s'était porté sur Donna Leon, auteur(e) de romans policiers d'origine américaine et vivant à Venise où se déroulent toutes les enquêtes de son commissaire Brunetti.*
À une exception près, chacun a lu un livre différent, ce qui n'est pas anormal, cette série comprenant déjà une vingtaine de titres.
*Personnage récurrent.
Dans chacun de ses romans, Donna Leon aborde un problème qui gangrène Venise et plus généralement l’Italie toute entière.
Avec ‘’La femme au masque de chair’' elle nous entraîne dans les arcanes de la collecte des matières dangereuses et particulièrement la mainmise des sociétés mafieuses sur leurs ramassages, leurs transports et leurs traitements*.
*Ou plutôt le non-traitement
Tout commence par un dîner offert par le beau-père de Brunetti, le Comte Falier. Le policier y fait la connaissance d’une jeune femme qui adore, comme lui, les auteurs antiques et semble avoir subi des interventions chirurgicales esthétiques qui ont provoqué une paralysie faciale presque complète.
Convoquez chez le vice-questeur Patta, Brunetti y rencontre un inspecteur des carabiniers. Celui-ci lui demande de l’aider à retrouver un vénitien impliqué dans le meurtre d’un de ses informateurs.
L’officier des carabiniers est retrouvé abattu d’une balle dans la nuque dans le complexe industriel pétrochimique de Venise et Brunetti va apprendre, par son beau-père, les aspects financiers importants que peuvent engranger certaines sociétés en contournant les lois sur les matières dangereuses et en échappant à tout contrôle.
L'un des hommes d'affaires, qui semblent s'intéresser à ces affaires louches, est le mari vieillissant de la jeune ‘’femme au masque de chair’’, laquelle fréquente l'homme recherché par le commissaire et soupçonné d'appartenir à la mafia calabraise.
L'intérêt des romans de Donna Leon tient plus à l'ambiance vénitienne et au bonheur familial du commissaire qu'aux enquêtes elles-même avec cette opposition constante entre la gentillesse
conjugale et la fourberie d'industriels ou d'escrocs cupides.
À une exception près, toute notre petit monde clubesque semble avoir apprécié cette auteur(e), il est vrai que deux d'entre nous étaient déjà conquis d'avance.
PS Vous n'aurez pas la photo de la couverture puisque overblog a cucaraché mon ajout d'image. Désolé !
La femme au masque de chair de Donna Leon, Calmann-Lévy, 2012, Policier
*ouais ** bon *** très bon **** j'aime
Le bémol du Papou : Une fin tiré par les cheveux. Je n'en dis pas plus sinon je serai encore mis au pilori des spoilers invétérés.