Pour la deuxième réunion de notre club de lecture montréalais, nous avions le choix entre deux livres ; l’objet de ce billet, et le ‘’Marie-Antoinette’’ de Stefan Zweig.
Ce dernier, déjà chroniqué ici, fut l’objet de la plus grande partie de nos discussions et si tout le monde a apprécié l’écriture de Zweig, deux critiques sont apparues au fil de nos conversations. Un certain parti pris favorable de l’auteur envers la reine et les répétitions fatigantes sur ses qualités et ses défauts.
Une lecture qui force à réfléchir et à vouloir approfondir nos connaissances sur le révolution française.
Revenons au professeur et à sa formule mathématique.
Allez savoir pourquoi ? Je lis très rarement le 4ème de couverture. Là, je l’ai fait. Et après !
Après, j’ai commencé cette lecture à reculons. Ce qui pour la lecture comme pour la marche est un exercice difficle voire périlleux.
Un commentateur de baseball dirait qu’il avait, en partant, deux prises* contre lui. Pourquoi baseball ? Parce qu’on en parle abondamment tout au long de cette histoire et que ce sont des moments qui m’ont plu.
*Pour les néophytes du baseball, à 3 prises le batteur est éliminé.
Prise 1 : une mauvaise* expérience sur les personnages dont la mémoire immédiate disparait avec ‘’Enquête sur la disparition d’Émilie Brunet’’
*Enfin…pas très bonne!
Prise 2 : La littérature japonaise moderne ne me tente vraiment pas. Question de culture* ou de civilisation** !
* La mienne serait plutôt de l'inculture
** La leur
J’ai donc commencé cette lecture, à reculons, sur une poutre, à plusieurs mètres du sol, sans filet, sans protection et en faisant des pointes. Et là ? ‘’strike out’’*
*Moi aussi je connais les termes Étatsuniens
Prise 3 : Je ne trouve aucune beauté dans les chiffres ou les formules mathématiques.
Éliminé, alors ? Pas tout à fait. Je l’ai lu jusqu’au bout pour l’écriture de Yoko Ogawa et pour la rencontre assez particulière entre ces trois personnages, une employée de maison, son fils de 10 ans et un vieux professeur qui ne conserve sa mémoire immédiate que pendant 80 minutes.
Je me suis demandé ce qui se passait à la 81ème minute. Sa mémoire diminue-t-elle comme un ruban ? Dans une conversation qui dure deux heures, oublie-t-il les première minutes au fur et à mesure? Je n'ai pas eu de réponse.
Cette situation et les réactions des personnages me sont complètement étrangères et même impossible à envisager.
Alors ?
Alors, j’ai aimé l’incommensurable bonté de cette femme, la gentillesse et la bonne éducation du gamin et c’est à peu près tout.
L’écriture est agréable, facile à lire et je suppose que la traduction, à l’exception des termes de baseball est adéquate. Presque tous les membres du club l’ont aimé* ce qui prouve que je suis passé à côté de quelque chose que je n’ai pas compris ou qui m’est trop étranger pour que je sois concerné. Tant pis !
*Quelques réticences de certaine (s?) sur les maths omniprésentes.
PS: Contrairement à ce que laisse supposer la couverture du livre, la formule en question est bien mathématique pas chimique.
*ouais ** bon *** très bon **** j'aime
par Le Papou
Le bémol du Papou : Notre traductrice ‘’professionnelle’’ m’a expliqué que ce livre était traduit pour la France d’où l’utilisation des termes États-Uniens pour le baseball. Peggy, je ne sais pas si tu liras cette chronique mais je vais te répondre maintenant, mon cerveau ne fonctionnant qu’après 80 minutes d'intenses réflexions*. À part les 108,5 (?) personnes qui, dans l’hexagone, s’intéressent à ce sport, ne serait-il pas plus pertinent d’apprendre aux 65 350 072,5** restants, les termes francophones qui existent grâce à nos amis québécois.
Un ‘’hit’’ est un ‘’coup sur’’, un ‘’home run’’, un ‘’circuit’’ et un ‘’strike’’, une ‘’prise’’ etc.
*Ce qui est une amélioration sur celui du professeur.
**statistiques 2012