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Le dernier homme de Margaret Atwood

9 décembre 2013 1 09 /12 /décembre /2013 14:28

Les carnets de Jane Somers, tome 1

 

Dernièrement, invité par les membres d'un club de lecture, j’ai rencontré Doris Lessing dans la jolie ville d’Albi. C’est très dur d’étaler son ignorance mais elles* ont été adorables en oubliant de la remarquer.

*J’étais le seul il.

 

J’ai trouvé un de ses romans chez l’Héritière. Je voulais commencer à nourrir mon intellect déficient, ne plus avoir l'air du Béotien de service.

Sa nomination ultérieure au prix Nobel de littérature m'a bloqué dans mon élan*.

*J'ai toujours eu du mal avec les lauréats de prix littéraires.

 

Après quatre lectures « doudou » ou plutôt en même temps que la troisième j’ai plongé sans filet.

Un ti’coup « doudou », un ti’coup Doris, un ti’coup « doudou »,  un ti'coup ... etc..

 

J’avais du mal à lire plus d’un chapitre de Doris à la fois. Beaucoup trop de questions se bousculaient dans ma petite caboche.

 

Jane Sommers, une femme dans la cinquantaine, a toujours rejeté certaines contraintes. Quand sa mère et son mari sont morts du cancer, elle refusait de se rendre compte de leur état. Femme-enfant égoïste que son mari évitait d’importuner pendant son agonie, elle laissait à sa sœur la charge de leur mère.

 

Assistante de la rédactrice d’un magazine féminin, sa vie se trouve bouleverser par sa rencontre  avec Maudie, une vieille femme, très vieille et très pauvre et par le changement survenu dans la vie de Joyce, la rédactrice en chef et son modèle.

Les carnets de Jane sont le résultat de ses réflexions, de ses actions et de ses réactions. Elle, dont la vie se résumait à deux longs bains par jour, à son maquillage, sa manucure, ainsi qu'au choix et à la préparation de ses vêtements, va commencer à mettre littéralement les mains dans la merde et ...

À se rendre compte que la vie n’est pas toujours un chemin embaumé du parfum des roses.

 

Je reviens aux questions initiales qui me tarabustaient.

Doris Lessing veut-elle montrer la longue pente insidieuse de l'humanité vers la déchéance des fins de vie  ou la solitude et la décrépitude de la vieillesse ? L’indifférence des générations suivantes ou les remords d’une femme qui prend conscience de l'inanité et de la vacuité de sa vie ?

 

C'est certainement un roman sur la peur : peur de la solitude, de la maladie, des enfants, de la vieillesse. Cette peur insidieuse qui peut vous rendre odieux.

 

Un roman écrit au scalpel. Un texte froid qui, heureusement, se drappe d'une très belle écriture.

Ce récit fait mal car il oblige à regarder autour et surtout en nous. Je n’aime pas ça. L’introspection n’a jamais été ma tasse de thé.

 

Je n’aime ni la maladie, ni la pauvreté, ni la saleté, ni la violence latente. Serai-je un homme-enfant ? Ce livre a réveillé des situations gênantes de mon passé et la pointe acérée de Doris Lessins m'a fait mal.

Lirais-je le tome 2 ?

... ?

 

Journal d'une voisine de Doris Lessing, tome 1, Le Livre de Poche, 1987, Roman

*ouais ** bon *** très bon **** j'aime

 

Le bémol du Papou : Je n'ai toujours pas compris pourquoi Jane s'intéresse brusquement à Maudie.

 

 

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