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Un livre vit grâce à la recommandation passionnée qu’en fait un lecteur à un autre.

Henry Miller

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Nouvautés dans ma PAL

Le dernier homme de Margaret Atwood

29 avril 2014 2 29 /04 /avril /2014 19:48

Pourquoi ai-je abandonné la science-fiction, une des lectures favorites de ma jeunesse ?

L'âge certainement ! Je suppose qu'il faut être jeune pour croire aux évolutions techniques avancées par les auteurs. et espérer  les connaitre un jour.

C'est un peu tard*. !

*Un jour je vous parlerai des promesses des politiciens prévues dans 25 ans. Ce n'est ni le moment, ni l'objet de ce billet.

 

Dans ce roman post-apocalyptique, une très vieille femme, dont on ne connaitra jamais le nom, raconte, à on ne sait qui, le récit d'une partie de sa jeunesse dans un monde détruit par la pollution, les épidémies, la cupidité et la haine raciale*.

*Tout ce qui fait la stupidité humaine.

"L'eau posait alors un problème encore plus épineux que maintenant : elle n'était pas rare, elle était malsaine. Les nappes phréatiques restituaient avec minutie toutes les pollutions des siècles passés.''

 

Nous sommes à He Rebin, en Mandchourie, en l'année 2213 dans une métropole où des tours de 8 kilomètres sont habitées seulement dans les étages supérieurs. À l'opposé, les misérables survivants des épidémies se sont réfugiés dans les profondeurs du sol en y recréant un monde de violence et de destruction.

"pardonnez-moi, mais je ne crois pas à cette sagesse des anciens pour laquelle vous avez tant de respect. Car les vieillards sont ceux qui ont beaucoup vécu et donc beaucoup souffert."

 

Dans cet enfer terrestre, désséché, empoisonné, où la plupart des animaux ont disparu, où la nourriture est synthétique, où la violence peut devenir poétique, plusieurs personnages se croisent, se déchirent et s'assassinent  .

"Le rose de l'aube est le reflet du sang d'un dieu dressé entre la terre et le soleil."

 

Au début du livre je n'ai pas tout compris*.

* Euphémisme pour dire que j'étais complètement perdu.

 

Mais le talent de Catherine Dufour réside, en partant d'une  construction éclatée style puzzle, d'aboutir graduellement à une histoire dont les pièces s'assemblent parfaitement.

 

Plusieurs en ont parlé dont Acro, Yue Yin, et Keisha.

 

Le goût de l'immortalité de Catherine Dufour, Le livre de poche, 2007, 317 pages, SF

*ouais ** bon *** très bon **** j'aime

 

Le bémol du Papou  : À force de circonlocutions, de périphrases et de détours dans un labyrinthe langagier, j'ai mis un siècle à comprendre ce que notre héroïne était devenue* après sa maladie.

*Ce qui n'a d'ailleurs aucune importance dans ce roman.

 

 

 

 

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20 avril 2014 7 20 /04 /avril /2014 17:59

La civilisation Sami ne m'est pas complètement inconnue sauf que durant mes lointaines études on les nommait Lapons.

Si je connais un peu la civilisation du renne*, j'avais honnêtement un peu (beaucoup) oublié mes visites au Musée de l'Homme**. Ce roman policier ne m'a rien appris de nouveau.

* appelé caribou au Québec

**Mon musée préféré à l'poque

 

Bon ! Il fait froid en Laponie, la toundra est quasi désertique, la civilisation Sami est en train de disparaitre.

Finalement, pas grand chose de nouveau sous le soleil de minuit.

 

Par contre, je fus étonné de la situation géopolitique de la région. Un territoire partagé entre la Suède, la Norvège et la Finlande* avec une "Police du renne" composée des trois nationalités et une juridiction sans frontières.

* et un peu la Russie mais elle n'est pas impliquée.

 

Le premier chapitre se passe en 1693, un Sami est poursuivi par une meute de chiens et d'hommes menés par un pasteur et cache un objet avant d'être rejoint.

 

De nos jours Klemet Nango, un Sami proche de la retraite, fait partie de la patrouille "p9" de cette police spécialisée avec sa jeune partenaire Nina Nansen, nouvellement arrivée des lointaines régions du sud*.

*Tout est relatif.

 

Leur rôle principal est d'éviter les heurts entre éleveurs. Ils se rendent chez Mattis dont les rennes se sont glissés au milieu d'un autre troupeau.

Pendant ce temps, au musée de Kautokeino, un ancien tambour sami a été volé. Si on sait qu'après leur destruction par les pasteurs protestants, il en reste, dans le monde entier, moins d'une centaine et qu'à l'exclusion de celui-là aucun de ces symboles religieux ne se trouve sur le territoire Lapon, ce vol est rapidement considéré comme une insulte par la population.

Puis Mattis est assassiné et ses oreilles ont disparu. Elles seront retrouvées au village, l'une après l'autre, tailladées comme les marques utilisées pour les rennes.

 

Ce roman policier part dans tous les sens mais en douceur*, avec les manifestations des Sami, les actions du pasteur et de ses ouailles contre un éventuel renouveau de la religion des autochtones, dont le tambour est un des symboles, les actions racistes de certains norvégiens ou suédois dont l'adjoint du chef de police, les actes pédophiles d'un géologue français, les suites d'une expédition de Paul-Émile Victor des années 30, une affaire de viol de la même époque, des trafics en tout genre avec des camionneurs peu scrupuleux, une vieille carte au trésor, la soif de l'or, les magouilles politiques  et le désir du pouvoir.

*Il fait trop froid pour une excitation frénétique

 

Et il y a aussi Aslak, le dernier lapon, craint de tout le monde, qui refuse le modernisme, n'a pas de scooter des neiges et s'occupe encore des ses bêtes à l'ancienne en parcourant ses terres sur des skis.

 

Tout tourne autour du tambour disparu.

Quand Klemet et Nina le retrouvent, ils devront faire traduire les symboles et trouvé le message qu'en 1693* un chaman Sami leur a envoyé à travers les siècles.

 

Un bon polar nordique écrit par un français et chroniqué par de nombreux blogs (cliquez sur le nom) : Keisha, Cathe,  Dasola, Sylvie,

Aifelle, Kathel, Alex, Véronique, Topinambulle et Yv

 

Le dernier lapon  d'Olivier Truc, Points, 2013, 571pages, Policier

*ouais ** bon *** très bon **** j'aime

 

Le bémol du Papou : Nina, la belle Nina, la blonde Nina vit avec un vilain secret qui la dérange et qui ne nous est pas dévoilé. Y aurait-il une suite envisagée ? C'est fatiguant de ne pas savoir !

 

 

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19 avril 2014 6 19 /04 /avril /2014 11:06

Si j'avais lu ce roman au début des années 2000, je n'y aurai pas cru. Malheureusement la réalité est parfois plus violente que la fiction*.

*Cela peut se dire autrement.
 

Je ne pense pas que cette histoire racontée par Emma Donoghue fut créée pour profiter de cette actualité et faire un livre commercial*. Il n'y a dans toute cette violence latente ni voyeurisme ni description racoleuse.

*Si c'était le cas, c'est raté. C'est trop bon.

 

Le choix d'utiliser un enfant qui vient de fêter ses cinq ans comme narrateur est excellent*. Jack a toujours vécu avec sa maman dans la pièce où il est né. Comme il ne comprend pas la situation, nous restons dans le questionnement avec une impression équivoque et malsaine. Au fur et à mesure des évènements, malgré la naïveté du gamin, ce sentiment devient de plus en plus sordide.

*Je ne pensais pas ça au début, Mea culpa !

 

Je ne comprenais pas le début et j'ai failli tout lâcher. Lire la prose, même améliorée, d'un petit enfant me fatiguait. Les "Monsieur-évier, Monsieur-Tapis, Madame-Table etc.. commençait à me saouler*. Et puis la question, habilement sous-entendu, d'absence de liberté m'a scotché. Pourquoi cette claustration ? Volontaire ou involontaire ?

 

Ce roman se divise en deux mouvements complémentaires et contradictoires.

Une première partie dont la violence est unitaire et volontaire et la deuxième social et involontaire.

C'est aussi et surtout un livre sur l'amour, maternel et filial, un amour sauveur, un amour fusionnel dans l'unité, beaucoup moins dans la pluralité.

 

Après la violence simple et brutale de la première partie, on entre dans une violence plus insidieuse qui peut se cacher derrière la gentillesse et les bons sentiments.

 

Ce livre a été commenté par une foultitude de blogueuses dont (cliquez sur le nom) : 

Lystig, Canel, Théoma, Antigone, Aproposde.., Leiloona, Clara, Noukette, Jules, Sylvie, Stéphie76, Karine, Aifelle, Brize, AGirlFromEarth.

 

Je ne parlerai pas de celles qui l'ont lu mais ne l'ont pas commenté*. *J'ai des noms

Et, s'il en existe une seule qui ne l'a pas lu*, lisez-le, l'amour facteur d'espoir ça ne se boude pas.

*là aussi, j'ai des noms.

 

PS : Je n'ai pas mentionné que c'était un coup de coeur parce que une histoire comme ça ne peut pas l'être et écrire que ce fut un coup de tripes serait contraire à ma délicatesse.

 

PPS : Question grammaticale : pourquoi met-on un "u" entre le "g" et le "a" de "fatiguait" ?

L'Héritière a répondu comme une prof ' : parce que c'est une règle de conjugaison et de radical.

Je dis, moi : Cé ki ka fé la règ ?

 

Room  d'Emma Donoghue, Stock, 2011, 408 pages, Roman

*ouais ** bon *** très bon **** j'aime

 

Le bémol du Papou  : Une petite gêne. Après le vilain et unique méchant, tout le monde il est beau tout le monde il est (trop) gentil sauf les journalistes qui devraient tous réfléchir à cette question du livre : Est-ce qu'elle (l'intervieweuse) a le droit de me demander ces conneries ?

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14 avril 2014 1 14 /04 /avril /2014 10:18

*Résolution Christienne no 28*

 

"16 ansplus tard..."

 

Le peintre Amyas Crale a été empoisonné.

Son épouse, Caroline, est condamnée à la prison à vie et meurt dans l'année.

 

16 ans plus tard leur fille, élevée par un oncle au Canada et convaincue de l'innocence de sa mère, aborde Hercule Poirot et lui demande de refaire l'enquête.

 

Nouvelle conception et ancienne fantaisie de notre Lady ;  une enquête "cold case" pour Hercule Poirot, censé reconstruire les évènements en interrogeant les participants, avec une nouvelle comptine enfantine*, "Les cinq petits cochons" qui lui trotte dans la tête.

*Pléonasme accepté.

 

Selon tous les témoignages, le peintre était  tombé amoureux de son jeune modèle et avait informé son épouse de son intention de la quitter.

Quelques heures plus tard il mourrait empoisonné par une potion à base d'extrait de cigüe dont on avait trouvé des traces dans son verre de bière, bière apportée par sa femme.

 

À partir des témoignages de l'avocat, du procureur, des avoués, de l'ami d'enfance et de son frère, le fabricant du poison, de la jeune demi-sœur de Caroline et de son éducatrice ainsi que du modèle devenue Lady Dittisham par un troisième mariage  et de leurs récits, écrits à la demande de Poirot, ce dernier pourra-t-il, si longtemps après les faits, trouver si Caroline est bien la meurtrière de son mari et comprendre les raisons de son refus de se défendre ?

 

Me croirez-vous, si je vous dit non ?

Je ne vous en dirai pas plus.

Alors, Caroline a-t-elle assassiné son salopard* de mari ?

*J'assume ce qualificatif.

 

Vous le saurez seulement en lisant cet excellent roman policier.

J'ai une autre question pour vous :

le talent artistique peut-il excuser la goujaterie et la méchanceté ?

 

Cinq petits cochons  de Lady Agatha Christie, Le Masque, 1943, é'à pages, Policier

*ouais ** bon *** très bon **** j'aime

 

Le bémol du Papou : No failing, as usual, for our Lady.

 

 

 

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11 avril 2014 5 11 /04 /avril /2014 08:48

La tristesse n'est pas toujours due à un évènement particulier. Elle est plus souvent la conséquence de l'absence du bonheur.

 

*=*=*=*=*

 

Dans les années 2007/2008, ce roman a fait le tour d'une blogosphère généralement enthousiaste. À l'époque je n'avais pas de blog, je n'en suivais qu'un seul aussi l'avais-je noté sans plus.

 

Voilà comment on rate un coup de coeur pendant six longues années.

 

En 1929 le restaurant d'Idgie et de Ruth ouvre à Whistle Stop un village reculé de l'Alabama.

Evelyne Couch, qui promène outre une quarantaine avancée, sa mélancolie, sa tristesse  et un sac de sucrerie, rencontre dans une maison de retraite Ninny Threadgoode qui lui parle de son passé à Whistle Stop.

 

En dépit d'une construction narrative complexe qui alterne les genres et les époques, je ne me suis jamais senti gêné, perdu ou embarrassé.

La vie de la famille Threadgoode,  le bulletin communal de la postière et les récits de Ninny* s'intercalent pour former un vivant tableau de la société américaine dans ce Sud très pauvre et nous montrer son évolution durant presque tout un siècle.

*Adoptée par la famille et épouse de Cleo, l'un des fils.

 

Idgie Threadgoode est le personnage principal. Excentrique, intrépide, fantasque et un  peu sauvage, elle a, dès son enfance, décidé de se vêtir en homme, de défendre et d'aider les plus faibles, de combattre l'injustice et d'aimer d'abord une femme*, Ruth, et ensuite, sans ordre de préférence, la pêche, la cuisine du Sud, l'alcool et tous les êtres quel que soit leur couleur ou leurs moeurs.

*Moeurs inconvenant dans ce Sud hypocritement calotin.

 

Fannie Flagg aborde tous les évènements qui ont marqué cette époque : la grande dépression et ses milliers de personnes jetées sur les routes, les problèmes causés par le Klu Klux Klan, les relations entre noirs et blancs, les pratiques étonnantes de certaines sectes religieuses, la guerre du Vietnam etc..

 

Si j'osais, aux risques de me faire accabler par certaine, je dirai qu'outre les livres pour enfants, pour la jeunesse et pour les femmes, il en existe d'autres, rares, qui touchent tout le monde, particulièrement ceux dont les souvenirs demeurent l'un des derniers plaisirs.

 

Je n'ai pas retrouvé toutes les chroniques de ce petit bijou, en voici quelques unes* :

Soukee, Manu,  Aproposdelivres,  Keisha,   Yue Yin,  Karine, et Anjelica.

*Que les autres me pardonnent.

 

Beignets de tomate verte de Fannie Flagg, J'Ai Lu, 2003, Roman

*ouais ** bon *** très bon **** j'aime

 

Le bémol du Papou : L'auteure, pendant tout le roman, évite d'appeler un chat, un chat, ce qui m'a obligé à réfléchir.

Est-ce vraiment un bémol ?

Tout est aboslument incroyable dans ce roman. Sa construction narrative tout d'abord, qui alterne les époques, mais aussi les genres. Le roman commence en effet en 1929, à l'ouverture du café de Whistle Stop, puis n'a de cesse de varier entre les époques : la fin des années 80 avec le présent d'Evelyn et de Mrs. Threadgoode, à la maison de retraite, l'enfance de Nini, alias Mrs. Threadgoode, etc. La narration est parfois prise en charge par Dot Weems, qui écrit la gazette de Whistle Stop, parfois par le journal de Birmingham, etc. Sans jamais perdre son lecteur, Fannie Flagg l'entraîne dans cette histoire incroyable d'une petite ville d'Alabama, aux habitants drôles et fiers malgré tout. Malgré la menace qui rôde, la pauvreté et la misère qui sévissent, les divergences d'opinion qui persistent.
Les personnages qu'elle dépeint sont furieusement vraisemblables. Evelyn et ses complexes, Mrs. Threadgoode est ses souvenirs d'enfant qui s'estompent, Idgie le garçon manqué au grand coeur, la belle et douce Ruth, etc. - See more at: http://bouquinbourg.canalblog.com/archives/2012/01/26/23331498.html#sthash.jH4LOtZd.dpuf
Tout est aboslument incroyable dans ce roman. Sa construction narrative tout d'abord, qui alterne les époques, mais aussi les genres. Le roman commence en effet en 1929, à l'ouverture du café de Whistle Stop, puis n'a de cesse de varier entre les époques : la fin des années 80 avec le présent d'Evelyn et de Mrs. Threadgoode, à la maison de retraite, l'enfance de Nini, alias Mrs. Threadgoode, etc. La narration est parfois prise en charge par Dot Weems, qui écrit la gazette de Whistle Stop, parfois par le journal de Birmingham, etc. Sans jamais perdre son lecteur, Fannie Flagg l'entraîne dans cette histoire incroyable d'une petite ville d'Alabama, aux habitants drôles et fiers malgré tout. Malgré la menace qui rôde, la pauvreté et la misère qui sévissent, les divergences d'opinion qui persistent.
Les personnages qu'elle dépeint sont furieusement vraisemblables. Evelyn et ses complexes, Mrs. Threadgoode est ses souvenirs d'enfant qui s'estompent, Idgie le garçon manqué au grand coeur, la belle et douce Ruth, etc. - See more at: http://bouquinbourg.canalblog.com/archives/2012/01/26/23331498.html#sthash.jH4LOtZd.dpuf
Tout est aboslument incroyable dans ce roman. Sa construction narrative tout d'abord, qui alterne les époques, mais aussi les genres. Le roman commence en effet en 1929, à l'ouverture du café de Whistle Stop, puis n'a de cesse de varier entre les époques : la fin des années 80 avec le présent d'Evelyn et de Mrs. Threadgoode, à la maison de retraite, l'enfance de Nini, alias Mrs. Threadgoode, etc. La narration est parfois prise en charge par Dot Weems, qui écrit la gazette de Whistle Stop, parfois par le journal de Birmingham, etc. Sans jamais perdre son lecteur, Fannie Flagg l'entraîne dans cette histoire incroyable d'une petite ville d'Alabama, aux habitants drôles et fiers malgré tout. Malgré la menace qui rôde, la pauvreté et la misère qui sévissent, les divergences d'opinion qui persistent.
Les personnages qu'elle dépeint sont furieusement vraisemblables. Evelyn et ses complexes, Mrs. Threadgoode est ses souvenirs d'enfant qui s'estompent, Idgie le garçon manqué au grand coeur, la belle et douce Ruth, etc. - See more at: http://bouquinbourg.canalblog.com/archives/2012/01/26/23331498.html#sthash.jH4LOtZd.dpuf
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8 avril 2014 2 08 /04 /avril /2014 09:59

D'accord je me suis fait prendre par l'offre alléchante* de ma librairie rosemérienne préférée.

*1 livre offert pour 2 achetés

 

Après avoir trouvé "Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire" de Jonas Jonasson*, je ne voyais rien d'autre d'intéressant, quand soudain, au fond du présentoir, un Kathie Reichs, dont la couverture m'était inconnue, m'a tendu ses bras pages meurtries.

*Dans ma LAL depuis des lustres

 

Tant qu'à vous faire des confidences, autant vous dire qu'aucun des livres offerts ne m'a tenté et que je suis reparti seulement avec mes achats payés.*

*Un attrape nigaud, dites-vous ! M'en fiche ! Pour un livre je veux bien me faire traiter de nigaud.

 

Pour mes voyages aériens et pour ne pas déranger mes voisins avec la loupiote de la liseuse, je choisis toujours un bouquin facile. Pourquoi pas le Kathie Reichs, me suis-je dit, en apparté* ?

*Langue que je pratique allègrement avec moi-même.

 

Il se trouve que j'ai voyagé confortablement* dans mon fauteuil* à bascule et j'ai pu me plonger rapidement dans les péripéties montréalaises et caroliniennes de Temperance.

*Pour une fois ce n'était pas antinomique.

 

Après une vingtaine de pages j'ai bondi sans bouger et me suis écrié silencieusement pour ne pas réveiller ma voisine : "Mais je l'ai déjà lu !"

Plus tard, beaucoup plus tard, j' ai retrouvé mon premier billet écrit 5 ans plus tôt* pour me rendre compte que si je vous avais beaucoup parlé de Kathie, de Tempe et de mes états d'âme, je n'avais pratiquement rien dit sur l'intrigue.

*Eh oui ! Déjà ! Cliquez là !

 

Sachez qu'on y parle de sectes, de gourous, de sacrifices d'enfants et de personnes maltraitées, style Ordre du Peuple ou du Temple Solaire*.

*Et de galipettes tempéranciennes

 

Je ne prise pas énormémént la relecture mais je reconnais que là, connaissant la fin, j'ai pu prendre le temps et m'attacher aux détails.

 

Passage mortel de Kathy Reichs, Pocket, 2002, 475 pages, Policier-Thriller

*ouais ** bon *** très bon **** j'aime

 

Le bémol du Papou : Pas de commentaires sarcastiques,  je ne lirai pas plus les 4èmes de couverture.

 

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23 mars 2014 7 23 /03 /mars /2014 12:31

C'est un bon thriller compliqué avec une idée initiale qui m'a gêné.

 

Pourquoi Dan Diamond, un peintre reconnu, éprouve-t-il les scrupules qui empoisonnent sa    vie ?

Cette question revenait à chaque complication de l'intrigue* comme le zézaiement d'un moustique qui m'empêchait de me concentrer.

*Croyez-moi, ça se complique.

 

Finalement à la dernière page, l'un des personnages profère le même septicisme sur les tourments initiaux du peintre, ce qui m'a rassuré sur mon état mental et mon degré d'amoralité.

 

Deux intrigues sans aucuns liens initiaux sinon que l'une prend sa source pendant l'invasion nazie en France et que l'autre implique un professeur d'histoire spécialiste et collectionneur de cette époque.

 

Chrystine aborde des sujets difficiles.

La pédophilie peut-elle engendrer la psycopathie ?

L'orgueil peut-il faire basculer une personne sans prédisposition dans le crime de sang ?

Rien que du lourd !

Malheureusement la motivation première est bien légère.

 

Je dois aussi vous  parler des deux adolescentes de ce roman, parce qu'elles aussi ont fait tintinnabuler mes neurones sensoriels.

Je veux bien admettre que cette période de la vie n'est pas facile, surtout pour ceux qui subissent leurs états d'âme, mais pas au point de créer deux personnages qui présentent la quintessence de la bêtise, de la méchanceté et de l'amertume adolescente.

 

Je me rend compte que  je ne vous ai pas dit grand chose des tristes évènements qui ponctuent ce long roman.

Si vous faites abstraction de la gêne*, vous aurez avec Chrystine Brouillet ce qui se fait de mieux dans le polar québécois.

*que vous n'aurez peut-être pas.

 

Zone grise  de Chrystine Brouillet, Boréal, 2007, 415 pages, Policier

*ouais ** bon *** très bon **** j'aime

 

Le bémol du Papou : Je suis un fan de Maud Graham, son héroïne récurrente. Je le suis un peu moins de Frédéric Fontaine*. Tous deux ont pourtant des fêlures identiques.

*Question d'atomes, je suppose.

 

 

 

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14 mars 2014 5 14 /03 /mars /2014 15:37

Je ne me souviens plus comment ce livre de Bernard Clavel s’est retrouvé dans ma PAL mais je sais très bien pourquoi j’ai décidé de le commencer.

Je venais de finir "L’orangeraie" de Larry Tremblay. Il me semble vous avoir déjà répété qu’après un roman qui me vide j’ai besoin d’une lecture qui me repose.

 

Il se trouve que j'aime les chiens. Nos longs voyages demeure la seule raison de l’absence d’un compagnon à quatre pattes.

En fait, j’aime tous les animaux avec une petite préférence pour les hiboux, les chouettes et les chiens*.

*Et les blaireaux**

** Pourquoi pas les blaireaux ?

 

Donc, j’aime les chiens mais...

Je n’aime pas trop les nouvelles.

 

Si vous pensez alors que je me suis trouvé coincé entre deux sentiments opposés comme l’amour et le rejet. Et bien non *!

*Autrement dit : que nenni !

 

Je trouve les nouvelles trop brèves pour mettre en place des personnages et une situation complexe. Je n'ai pas le temps de m'immiscer dans une histoire qu'elle est déjà finie.

Je suis souvent, pour ne pas dire presque toujours, frustré.

Mais les nouvelles peuvent être un excellent médium pour conter des historiettes sur des animaux.

 

Bernard Clavel à rassembler six histoires qui regroupent tout l’anthropomorphisme que l’on attribue à nos amis canins et que j’ai toujours prêté aux miens.

Je parlais à mon vieux Flash qui me répondait et plus tard j'ai câliné ma belle Michka qui me rendait la pareille. Chiot, pas plus grosse qu'une pelote de laine, elle montait sur mes genoux. Devenue adulte, imaginez cet imposant mélange de bouvier des Flandres et de Labrador noir, capable, debout, de mettre ses pattes  sur mes épaules et qui, le soir, les posaient sur mes genoux, appuyait sa tête sur mon épaule et poussait un profond soupir.

 

Les chiens sont gentils de nature et ne deviennent méchants que parce que les hommes le sont.

Ils éprouvent toujours un énorme amour pour leur maitre même si ces derniers ne le méritent pas, pouvant même sauver de la mort ceux qui les martyrisent.

 

Une petite lecture tranquille, parfois heureuse, « Kouglof, chien de guerre », parfois morale « La chienne tempête » ou « Le chien de combat », souvent triste «  Akita », « Vieux Dick » ou « Pauvre Léon » qui m’a donné très envie d’être adopté* par un nouveau pataud.

*Je ne me suis pas trompé de verbe

 

Histoires de chiens de Bernard, Clavel, France Loisirs, 2001, 293 pages, Nouvelles

*ouais ** bon *** très bon **** j'aime

 

Le bémol du Papou  : Un peu trop de pathos mais, des fois, ça fait du bien.

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12 mars 2014 3 12 /03 /mars /2014 03:42

*En lecture comme en amour, un coup de coeur peut fait très mal*

Je vais très peu parler de cette histoire pour éviter de me faire accuser de « spoilage».

Au départ le lecteur ne sait pas où il est et, ne saura que très tard où il s'en va.

On pressent un pays musulman en guerre, au Moyen-Orient ou en Asie. Chacun se fait sa petite idée. J’ai la mienne*.

*Elle ne vaut que pour moi.

 

On ne sait pas vraiment, non plus, où ce récit se termine, certainement en Amérique du Nord. Mon choix s’est porté sur le Québec à cause de l’auteur, mais vous pouvez envisager n’importe quel endroit où la neige immaculé amplifie vos tourments.*

*On doit apprécier l’endroit où l'on vit même si on ne l’aime pas.

 

Ce court roman aborde le  terrorisme, le fanatisme, le recrutement des enfants, la coercition des populations civiles, les mensonges, la violence brute, la haine qui perdure quand ses raisons s’estompent.

Il évoque  l’injustice, la  maladie, les victimes "colatérales".

Il nous parle aussi d'amour, entre deux petits garçons jumeaux, entre une mère et ses fils.

Il nous fait ressentir la satisfaction du travail manuel et l'émerveillement de la splendeur des orangers.

 

Et si sa beauté nous transporte :

« Le parfum des fleurs est leur sang, lui avait dit Shanaan, les fleurs sont courageuses et généreuses. »

« Au cours de l’action, des chemins de lumière se dessinaient dans le sable déplacé par les mouvements du groupe. Le plancher se métamorphosait alors en toile lumineuse, jetant au public son mystère cruel ou ses signes d’espoir.

 

Sa violence nous déchire :

« Tu as coupé les mains de mon père avec ton grand coureau dentelé. Puis tu lui a tranché la gorge. Ton geste était précis. Magnifique.

 

La dernière page tournée, j'étais glacé. J’ai reposé ce petit livre, qui m'avait paru sans prétention, avec l'impression que mon coeur s'était arrêté quelques secondes. Et puis, j’ai eu une longue inspiration.

 

J’ai regardé par la fenêtre le blizzard qui bouleversait ce pays où je vis et je l’ai aimé de nouveau.

 

Un roman qui fait réfléchir et bouscule nos préjugés.

Lisez-le ! Heureusement, il ne fait que 160 pages !

Lisez-le ! Malheureusement, il ne fait que 160 pages !!

 

Karine en parle mieux que moi et le dévoile un peu.

 

PS : on y parle aussi de théâtre.

 

L'orangeraie de Larry Tremblay, Alto, 2014, 160 pages, Roman.

*ouais ** bon *** très bon **** j'aime

 

Le bémol du Papou  : Ce mot "bémol" est bien trop faible pour qualifier le fanatisme.

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9 mars 2014 7 09 /03 /mars /2014 14:47

*Résolution Christienne no 27*

 

Où, comment Lady Agatha nous démontre que impossible n'est ni anglais ni égyptien !

 

Plusieurs personnes entreprennent une croisière sur le Nil.

Autour de la belle et riche héritière Linet Ridgeway et de Simon Doyle son  mari, se retrouvent, son conseiller financier américain Andrew Pennington, son avocat anglais, incognito, Jim Fanthorp  et surtout l'ex-condisciple de Linet, ex-fiancée de Simon, et toujours  jalouse et rancunière, Jacqueline de Bellefort.

Sont aussi du voyage, Tim Allerton, cousin de la meilleure amie de Linet, et sa mère, Mrs Otterbourne, une écrivaine en mal d'écriture  et sa fille Rosalie, Mrs Marie Van Schuyler, une riche américaine âgée et acariâtre accompagnée de sa nièce, Cornelia et de son infirmière, Mrs Bowers.

Un médecin, le docteur Bessner , Richetti, un drôle d’archéologue italien, Ferguson que personne ne semble connaitre et enfin Louise Bourget, la femme de chambre de Linet complètent la liste des passagers.

Oh my god !*J’oubliais le personnage principal. Ce cher, belge et détective à la moustache cirée, Hercule Poirot qui, cette fois, pour résoudre l'énigme sera non seulement aidé par ses petites cellules grises mais aussi par le colonel Race**.

*Comme dirait notre adorable Karine du Saguenay.

**Autre héros récurrent d'Agatha.

 

Lors d'une violente crise de jalousie, Jacqueline blesse Simon avec son revolver.

On envoie chercher le docteur pour soigner le blessé et l’infirmière pour s’occuper de Jacqueline. Le lendemain matin on retrouve Linet, dans sa cabine, tuée d’une balle dans la tête. Son collier de perles d'une très grande valeur a disparu.

 

Poirot et Race doivent d'abord déterminer le mobile du meurtre entre : la jalousie, le vol, l'héritage, la peur et la vengeance. Plusieurs passagers sont suspectés de l'une ou de l'autre voire de plusieurs de ces motivations.

 

Jacqueline pour la jalousie, Simon pour l'héritage, Richetti et Pennington pour la peur sans oublier le voleur inconnu ou l'un des autres passagers dont la famille aurait été ruinée par le père de Linet.

 

Simon qui a passé la nuit dans la cabine du docteur avec ce dernier et Jacqueline, sous somnifères et gardée par l'infirmière paraissent  hors de cause. Puis Louise, la femme de chambre, est retrouvée poignardée et enfin Mrs Otterbourne se fait tuer avec le revolver de Pennington au moment où elle s'apprétait à dévoiler une information capitale aux deux enquêteurs.

 

Comme j'ai lu et relu ce roman, et en dépit de ma mémoire fluctuante, je vous mentirai en vous disant que je fus surpris par la solution.

Ce qui est le plus important, chez notre chère Lady, n'est pas la fin, c'est le mécanisme machiavélique de ses inrigues.

 

Mort sur le Nil  d'Agatha Christie, Éditions des Champs-Élysées, 1937, 164 pages, Policier.

*ouais ** bon *** très bon **** j'aime

 

Le bémol du Papou : Je me répète, aucun bémol dans les partitions de Mrs Christie.

 

 

 

 

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