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Un livre vit grâce à la recommandation passionnée qu’en fait un lecteur à un autre.

Henry Miller

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Le dernier homme de Margaret Atwood

6 mars 2014 4 06 /03 /mars /2014 22:32

Je sens que je vais en faire sursauter quelques uns mais ce prix Goncourt 2013 m’a déçu, déception d’autant plus forte que l’attente était considérable.

 

La première guerre mondiale, surnommée grotesquement « la grande guerre *» est sur le point de se terminer. Certains officiers désirant encore un lambeau de gloire continue à envoyer au massacre quelques survivants. Le lieutenant d’Aulnay- Pradelle  n’hésite pas à tuer deux de ses hommes, partis en reconnaissance, pour provoquer la colère de sa troupe et les envoyer à l’assaut de la colline 133. L’un d’entre eux Albert Maillard a compris le stratagème en voyant les deux cadavres. L’officier s’en rend compte et le pousse dans un cratère d’obus** où il se retrouve enterré vivant et sauvé par un autre poilu, Edouard Péricourt qui, juste après, se fait arracher la mâchoire inférieure et la langue.

*Pourquoi pas la magnifique ?

**Surprenant ! il devait le tuer.

 

Edouard ne voulant pas revoir sa famille, Albert lui trouve une autre identité et décide de s’en occuper même après l’armistice et son refus de toute chirurgie facial.

Cette partie-là, malgré l’horreur qui s’en dégage ne m’a posé aucun problème.*

*À part l’histoire du cratère.

 

Je résume la suite :

L’État, qui a envoyé des millions d’hommes à la mort sans remords est réticent à s’en occuper, la paix revenue.

Les officiers sont tous infects, incapables ou imbéciles.

Les fonctionnaires sont négligents, pointilleux et imbus de leur petit pouvoir.

Les hommes d’affaires sont implacables, tricheurs, magouilleurs et sans moralité.

Et, si certaines personnes sont gentilles c'est parce qu'elles frisent la bêtise.

Seule, une petite fille* échappe à la noirceur générale et trouve le moyen d’entrer en contact avec Edouard-Eugène  en lui fabricant des masques qui cachent l’énorme trou sous sa mâchoire supérieure.

*L'innocence de l'enfant, je suppose.

 

La quintessence de toute cette monstruosité se retrouve chez l’ex-lieutenant Arnaud-Pradelle, beau comme un dieu er pourri jusqu’à la moelle, qui ayant épousé Madeleine, la sœur d’Édouard, et fille d’un riche banquier politiquement influent, la trompe sans vergogne. Il obtient les contrats pour enterrer les soldats morts dans des cimetières dédiés, escroque tout le monde, l’État, ses collaborateurs, ses sous-traitants et ses employés.

Son seul but est de reconstruire  la propriété familiale et redonner à son nom le lustre d’antan.

 

Ce roman aurait pu être comique à la façon de Courteline,  il fut, presque jusqu'au dernier chapitre, pathétique.

 

Je trouve rarement mon bonheur dans les prix littéraires souvent causée par mon érudition littéraire médiocre.

Cette fois-ci, je me suis senti mal à l’aise pour une toute autre raison.

 

La bonté y est inexistante et il n'offre aucun espoir !

 

Sandrine l'a aimé, avant même que le Goncourt lui soit attribué, Sylvie CathePapillon, Cuné et plein d'autres aussi.

 

Au revoir là-haut de Pierre Lemaitre, Albin Michel, 2013, 576 pages, Roman.

*ouais ** bon *** très bon **** j'aime

 

Le bémol du Papou : Je n'aurai pas voté pour lui mais, je vous l'ai dit mon intelligence est aussi médiocre que mon érudition.

 

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2 mars 2014 7 02 /03 /mars /2014 15:18

Je me répète mais après une lecture difficile, je sens le besoin de reposer mes synapses.

Après « Légendes d’automne » je suis donc aller faire ma cour à Maîtresse Swinbrooke, l'apothicaire et médecin de Cantorbory,  en prenant bien soin de ne pas fâcher Colum Murtagh, le commissaire du Roi*.

*Héros récurrents de C.L.Grace

 

En 1471, la bataille de Barnet sonne la fin de la guerre des deux roses, la défaite définitive de la maison de Lancastre et la confirmation d’Edouard IV sur le trône d’Angleterre.

 

Avant de mourir sur le champs de bataille, Richard Neville, comte de Warwick, confit à son écuyer, Brandon, un bijou, l’Œil de Dieu pour le mettre en lieu sûr.

 

Dans sa jeunesse Colum Murtagh a été gracié par la maison d’York. Sa gratitude et sa loyauté lui valent la haine des « chiens d’Ulster » qui ont décidé de l’assassiner.

Il est convoqué par le roi  avec Maîtresse* Swinbrooke et se trouve chargé de retrouver le fameux bijou.

*Qui n'est pas la sienne même si ...

 

De retour à Cantorbory, ils apprennent que le dénommé Brandon, arrêté et emprisonné, est mort de la fièvre des geôles pendant que Sparrow, un voleur, s'évadait après avoir tué un garde.

 

Webster le gouverneur de la place tombe de la tour principale.

Suicide ? Non! Affirme Maîtresse Swinbrooke, c'est un meurtre comme pour Brandon et le voleur retrouvé sans sa tête*.

*Pour celui-là, il n'y avait aucun doute.

 

Qui est l'assassin ? Où se trouve le bijou ? Colum échappera-t-il au tueur venu d'Irlande ? Pourquoi ce bijou est-il si important pour le roi et ses frères ? Que sont devenus les chevaliers qui accompagnaient Brandon ? Qui est « Le Vertueux », un  « pardonneur » qui vend des reliques et des indulgences ?

 

Une affaire bien complexe où une cordelière donnera à notre héroïne les prémisses d’une solution.

 

L'Oeil de Dieu  de C.L.Grace, 10-18, 1999, 288 pages, Policier 

*ouais ** bon *** très bon **** j'aime

 

Le bémol du Papou : On devine ou plutôt on se doute très rapidement qui est "Le Vertueux".

 

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27 février 2014 4 27 /02 /février /2014 19:04

J'avais élaboré une trèèèès longue chronique et, comme souvent, je n'étais pas convaincu. J'ai donc simplifié et tout réécrit.

 

Trois nouvelles dans ce livre : « Une vengeance », « L’homme qui abandonna son nom » et celui qui donne son titre général, « Légendes d’automne ».

 

 

Je ne vous parlerai que du dernier*.

Cette saga familiale est, de loin, l’œuvre la plus belle, la plus complexe, la plus complète et néanmoins la plus concise que j'ai rencontré dans ma vie de lecteur.

En quatre vingt onze pages, Harrisson nous offre la guerre, ses conséquences, un peu d'Histoire américaine, quelques mœurs indiennes, une ascension politique, la prohibition, les gangs, les aventures maritimes, l'héroïsme, le coup de foudre, l'amour secret, les problèmes de couple, la trahison, le plaisir, la folie et la mort.

Un petit bijou !

*Les deux autres sont biens aussi.

 

 

Vous devez lire aussi les billets de Yue Yin et de Jules.

 

Légendes d'automne de Jim Harrisson, 10-18, 318 pages, Nouvelles

*ouais ** bon *** très bon **** j'aime

 

Le méa culpa du Papou  : C'est en lisant ce qu'a écrit Monsieur Yan Queffélec sur cet auteur que je me rends compte n'être qu'un petit lecteur sans talent et qui souvent ne comprend pas ce qu'il lit : "Le roman pour Harrisson c'est la religion du délire. Il envivre les mots, les soûle à mort ; il écrit à tue-tête et bâtit des phrases où se devinent les ahans et les suées."*

*Heureusement, chez Harrisson, j'ai tout compris.

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24 février 2014 1 24 /02 /février /2014 17:05

Un petit Nestor Burma pour le plaisir.

(Petite balade argotique au siècle dernier)

 

Notre condé* privé est contacté par une frangine* cloquée jusqu'aux mirettes* pour dégauchir* son mec* que Burma connaissait pour l’avoir aidé à déhoter* de la cloche.

*Détective  *femme  * enceinte  *yeux  *retrouver  *homme  *sortir 

 

Cette enquête m’a projeté dans ma jeunesse. Le quinzième arrondissement de Paris, le quai de Javel, l’usine Citroën et les débuts de la « 2-pat *», la rue de l’abbé Groult où j’ai vécu dans une piaule grande comme une salle de bain**.

*2 chevaux

**D’accord ! Une grande salle de bain avec le summum de la modernité : les cagouinsses* dans l’escardin* entre deux paliers ??

*toilettes   *escalier

 

J'arrête là ce langage qui fut le mien* avec l'accent gouailleur et grasseyant qui caractérisaient le titi parisien et puis l'argot moderne a changé et l'accent aussi.

*Je ne renie pas mais personne hors Paname ne comprenait que t'chi*.

*rien

 

Au moment de cette enquête, je n’y avais pas encore emménagé car nous sommes dans les années cinquante*, la deuxième guerre mondiale n’est pas si loin, les voitures arrivent encore à circuler dans Paris et à se stationner sans problèmes, les autobus aux plateformes ouvertes à l’arrière permettent de monter ou descendre en marche**. Les rails des tramways disparus s’enterrent doucement sous l’asphalte.

*Je ne suis pas si vieux quand même !

**C’était interdit, bien sur.

 

 

C’est aussi la fin de la guerre d’Indochine et le début des mouvements indépendantistes algériens.

 

Ce bouquin avec tous ses défauts et son langage devenu politiquement incorrect*, a fait ressortir tout un tas de  souvenirs que je croyais disparu dans les méandres de la vie.

*Le "so called" racisme de Tintin au Congo à côté, c’est du sirop d’orgeat.

 

Ce fut un immense plaisir de me promener dans mon ancien quartier, rue des petits champs, rue Blomet, rue de Vaugirard* et ses abattoirs, la jolie rue Lecourbe et ses commerces, le square Saint Lambert*, le métro « Convention » et son notre cinéma et le petit resto près de la paroisse Saint Lambert de Vaugirard.

*L'Héritière ne s'en souvient pas et pourtant...

 

Et l’enquête me direz-vous ? Elle n’était pas importante mais comme vous insistez, et parce que c'est vous, je vous en fait  le résumé.

Nestor retrouve Paul Demussy assassiné, puis Marie Dubois, dite Joséphine, une cartomancienne un peu avorteuse et un chouïa maghrébine. Une sale histoire qui mêlent le magot d'un braquage, un trafiquant d’armes, des terroristes malhonnêtes et une jeune et jolie parisienne qui vit très mal son quartier et la réputation qu’on lui fait.

 

Voilà ! Vous savez. Si vous êtes frustré*, trouvez-le et lisez-le, surtout si vous n’avez pas connu Paris à cette époque.

*Maintenant les paresseux pressés disent « fru » , avant on disait si vous renaudez.

 

Bonne lecture !

 

Les eaux troubles de Javel de Léo Malet, 10-18, 1957, 122 pages, Policier

*ouais ** bon *** très bon **** j'aime

 

Le bémol du Papou : Nestor conduit une "Dugat" et je ne me souviens pas quelle tire c'était.

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22 février 2014 6 22 /02 /février /2014 19:57

Je suis de plus en plus surpris de la noirceur diffusée par les auteurs de polars nordiques sur l'état de leurs pays, pourtant perçus de l’extérieur comme calmes, tranquilles et même un peu fades*.

*J’allais écrire froids ce qui aurait été un pléonasme

 

Jussi Adler-Olsen n’échappe pas à cette tendance. Depuis « Délivrance », son premier roman, il dépeint les problèmes de la société danoise.

La haine raciale, la xénophobie et l’eugénisme forment la trame de celui-là.  

 

1987, Lors d’une soirée bénéfice, Nete, une femme richement mariée est verbalement agressée par un médecin, Curt Wad, qui la traite de putain, donnant des renseignements qui ne laissent aucun doute sur son passé.

En essayant de se justifier auprès de son mari, elle provoque un accident de voiture qui le tue et la blesse gravement.

2010, Carl Mock, notre héros policier plus ou moins au rencart, attire un  tas de problèmes comme le vinaigre attire les mouches.

Son assistant Assan dissimule une vie secrète et un passé sulfureux, sa secrétaire, Rose, semble atteinte du syndrome des personnalités multiples, son ex-femme veut se remarier et l’obliger à vendre sa maison où il a recueilli le fils de celle-ci - avec lequel il n’a aucun lien de parenté - un ami de ce dernier, homosexuel et paresseux, et son ancien équipier devenu quadraplégique, sa nouvelle chérie lui présente ses enfants qui l’ignorent comme un étron au milieu de leur chemin, un ancien policier démissionnaire, dont la sœur, maquerelle vient d’être vitriolée, le fait chanter en utilisant de nouveaux éléments remettant en cause son témoignage sur l’agression qui causa la mort d’un policier et la paralysie de son partenaire. Ajoutez à tout ça que son cousin raconte à qui veut l’entendre qu’il a tué son père, avec l’aide de Carl, et qu’une épidémie de gastro-entérite frappe tout le corps policier, épidémie dont il sera aussi victime.

 

À sa place, je me serai couché en boule ou je serai parti au soleil.

Mais, si Carl est parfois indolent dans son travail et faible dans ses relations humaines, il fait preuve de ténacité et de courage.

 

Nous nous promenons entre 1987 avec la préparation et l'exécution de la vengeance de Nete Hermansen qui a décidé d'empoisonner tous les  responsables de ses malheurs depuis son enfance et, 2010 année où le département V s’intéresse à la disparition de plusieurs personnes vingt trois ans plus tôt.

 

L’eugénisme et le racisme sont le fil conducteur de cette histoire. La folie de certains hommes qui n’hésitent pas à faire avorter et à stériliser celles qu’ils considèrent comme impures.

Dans les années 80, ils ont formé une société secrète mais en 2010 leur mouvement, devenu un parti politique, a pris une telle ampleur qu’ils sont sur le point de faire élire des députés. Les chefs du mouvement, dont Curt Wad, sont prêt à tout, même au meurtre, pour que leurs actions passées restent secrètes.

 

Nous savons que Nete a commencé sa vengeance mais comment se fait-il qu’en 2010 elle vive une vieillesse tranquille et que Curt Wad soit toujours vivant ?

C'est la grande question que je me suis posée.

* Et quje le lecteur se posera.

 

Curt et Assad devront risquer leur vie pour résoudre cette pénible affaire.

 

Dossier 64 de Jussi Adler-Olsen, Albin Michel, 2014, 507 pages, Policier

*ouais ** bon *** très bon **** j'aime

 

Le bémol du Papou : Depuis le début je trouve notre héros un peu mou. Genre « je ne veux pas le savoir » ou « j’attends que ça passe ». Pourtant il fait preuve d’intuition et de courage quand c’est nécessaire.

 

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17 février 2014 1 17 /02 /février /2014 16:41

Quand je ne sais pas quoi écrire, il m'arrive d'écrire n'importe quoi !

 

Je venais de finir mon billet sur ce roman.

Pas convaincu de sa pertinence, je me suis dit qu'un titre devrait l'améliorer.

C'est le seul qui me soit venu !

Alors, j'ai tout recommencé.

 

Pour  participer au concours "Québec en septembre" j’avais mis de côté un certain nombre de titres.

Pourquoi choisir celui-là six mois plus tard ? Connaissant Karine, je pouvais attendre septembre prochain.

Mais, je voulais  une lecture rapide* et les 123 pages me paraissaient, en toute logique, entrer dans cette catégorie et puis, j’avais adoré « La petite fille qui aimait trop les allumettes».

*Ce fut raté !

 

Si j’ai écrit un jour que pour me rendre heureux il me fallait une belle histoire et une belle écriture, « L’acquittement » est une exception* qui … infirme cette règle.

*Je n'en connais pas d'autres... pour le moment.

 

Quel style ! Quel conteur ! Je me suis régalé.

Pourtant l'histoire ne présentait, pour moi, aucun intérêt.

 

L’époque et le lieu ne sont pas définis. Des soldats occupent une station de chemin de fer, leur lieutenant faisant fonction de chef de gare, et il m’a semblé reconnaitre les paysages des Laurentides. Mais, finalement, montagnes, forêts et hivers enneigés ne sont pas des caractéristiques originales au Québec.

 

Écrasé par une tristesse infinie, entêté malgré les obstacles, balloté comme un flocon en plein blizzard, un homme essaie de se rendre en plein hiver dans un  village pour retrouver une famille où il fut, vingt ans plus tôt, précepteur musical.

 

Lorsque j’ai refermé le livre, je n’avais toujours pas compris pourquoi cet homme avait affronté toutes ces difficultàs pour simplement présenter des excuses dont les raisons m'ont échappées.

 

Et, à la lecture de la dernière phrase du roman - cette fin qui n'en est pas une - je suis resté perturbé comme si je m'éveillais d'un rêve troublant*. Pas un cauchemar, mais un songe qui vous gêne comme un bout de sparadrad qui vous colle au doigt.

* je me suis posé plus de questions après la lecture que pendant.

 

Une belle lecture qui ne laisse pas insensible et dont vous ne sortirez pas indemne.

 

Les billets de Karine,  de Yue Yin, et de Lilas.

 

PS : En relisant ce billet, je viens, seulement, de comprendre le titre*.

*Perturbé pas à peu près, j'étais.

PPS: En complément à ma confusion, une couverture énigmatique et malheureusement ... bien laide

 

L'acquittement de Gaétan Soucy, Boréal, 1998, 123 pages, Roman

*ouais ** bon *** très bon **** j'aime

 

Le bémol du Papou :   Mais que diable est-il allé faire dans cette

galère ? (Molière- Les fourberies de Scapin)

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16 février 2014 7 16 /02 /février /2014 14:47

C’est la faute à Claude Le Nocher et son excellent blog  sur les polars.

 

En l’an de grâce 1363, poursuivit par la vengeance de certains hobereaux dont Béraud de Mazemblard et sans prévenir son seigneur, le Sire de Randon, le sergent Barthélémy fuit sa ferme, avec son épouse Ysabellis, et se réfugie dans la ville fortifiée du Puy en Velay.

 

Pendant que sa compagne reprend sa pratique de guérisseuse, il devient maçon au service de Durand Solier. Un matin, on retrouve, à l’extérieur des remparts, deux jeunes nobles assassinés.

Nous sommes en pleine guerre de cent ans. Des routiers* rançonnent la région. L’étranger est un espion en puissance et Barthélémy se trouvait ce matin-là près du lieu des meurtres. Or les victimes sont un certain Villaret et Mazemblard, celui qui le recherche.

*Mercenaires sans engagement (voir PPS)

 

Barthelemy ne peut plus fuir à travers une région pillée par les compagnies* de Seguin de Badefol qui se rapproche du Puy. Suspecté des meurtres, il est emprisonné. L’arrivée du Sire de Randon, qui le considère félon, n’améliore pas son sort, bien au contraire.

*Voir PPS

Pendant ce temps, Ysabellis essaie de trouver des témoins qui pourraient disculper son époux.

La ville est assiégé et Barthelemy est relâché sous condition de servir comme défenseur jusqu’à son procès, s’il survit.

 

L’écoute d’un fabliau, les combats où il se distingue en dépit de sa méconnaissance des armes*, la mort de Juliana, la femme de Durand Solier et les informations trouvées par Ysabellis vont donner à Barthélémy la solution des meurtres.

*Alors qu’il est « sergent »  ! (voir le PS)

 

L’auteure, docteure en histoire médiévale, réussit à faire revivre cette période trouble de l’Histoire de France avec une description détaillée de l'activité  d'une petite citée et une représentation très claire des situations* que provoquaient les conflits incessants.

*Qui elles ne le sont pas, claires

 

Ce livre a fait mon bonheur en une seule* journée.

*Malheureusement

 

PS : À l'origine, le bailli (bayle) était un agent de l'administration seigneuriale. C'était un officier d'épée ou de robe qui rendait la justice au nom de son seigneur. Il pouvait provenir de n'importe quel rang social et exerçait des fonctions judiciaires ou financières ainsi que le contrôle du territoire.

PPS : Les compagnies étaient des troupes d'aventuriers, soldées par les princes en temps de guerre, et vivant de pillage et de rançons en temps de paix ou de trêve.

 

Les assiégés du mont Anis  de Laetitia Bourgeois, 10/18, 2013, 288 pages, Policier historique

*ouais ** bon *** très bon **** j'aime

 

Le bémol du Papou : S'il existait des indices pour aider le lecteur à résoudre l'affaire, je ne les ai pas trouvé. Est-ce vraiment un bémol ? Ne serait-ce pas plutôt de l'orgueil froissé ?

 

 

 

 

 

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14 février 2014 5 14 /02 /février /2014 14:04

Un suspens haletant*, une conclusion

hors de l'ordinaire, un coup de

*Normal.

 

 

Chez Lady Agatha, il y a les plus connus, « La mystérieuse affaire de Styles », « Le meurtre de Roger Ackroyd », « Le crime de l’Orient-Express », « ABC contre Poirot », et bien entendu « Dix petits nègres ». D’autres titres mériteraient une plus grande renommée tels « Un meurtre sera commis le… » ou « Un cadavre dans la bibliothèque ».*

*J’en oublie bien sur.

 

Revenons à notre île du Nègre où dix personnes sans aucun lien ont été invitées par la famille O’Nyme au nom bien particulier surtout quand on apprend que les initiales de l’homme comme de la femme sont A.N.*

*Question québécoise : La pognez-vous ?

 

Sont donc réunis dans une fastueuse demeure, un juge, un militaire, une vieille bigote, une jeune éducatrice, un médecin, un play-boy, un aventurier, un détective privé et un couple de domestiques chargés de s’occuper des invités.

 

Tout a été prévu pour les amener sur cette île privée, seuls les hôtes ne sont pas au rendez-vous. Ils se retrouvent donc isolés, sans aucun moyen de repartir, alors qu'une tempête est annoncée.

 

Dans chaque chambre la même comptine* est fixée au mur. Suivant les instructions reçues, les domestiques mettent en route un gramophone dont le disque les accuse tous d’avoir commis un meurtre volontairement ou accidentellement.

*Pour la comptine cliquez là

 

Dans cette chansonnette, dix petits nègres qui se sont réunis meurent les uns après les autres.

Le dandy est le premier à mourir après avoir bu un whisky puis la domestique ne se réveille pas, enfin le militaire, qui souhaitait rester dans l’île, est tué d’un coup à la tête, ce qui correspond exactement aux trois premiers couplets de la chanson.

 

Après une recherche minutieuse dans toute l’île les survivants doivent bien admettre qu’il n’y a aucun autre habitant et que l’un d’entre eux est le tueur, mais lequel ?

 

Et l'hécatombe continue*...

*Relisez la comptine.

 

PS : Je voulais relire celui-là qui, autant que je me souvienne, fut un de mes premiers Agatha Christie sinon le premier.

 

Dix petits nègres  d'Agatha Christie, Le Masque, 222 pages, Thriller

*ouais ** bon *** très bon **** j'aime

 

Le bémol du Papou : fait relâche.

 

 

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12 février 2014 3 12 /02 /février /2014 17:14

J’aime bien Michael Connelly. J’aime bien Hieronymus Bosch. On trouve du bon et du moins bon dans la série mais globalement la plupart des tomes sont plaisants.  Une des nombreuses bloggeuses* que je suis** mentionnait une série dont  Mickey Haller, avocat de la défense et demi-frère de Harry est le héros.

*Keisha (clic)

**Je ne suis pas une bloggeuse. On se calme. Je suis comme dans je consulte.

 

Deux bonnes raisons pour me tenter : un auteur apprécié et une histoire de procès  même si dans la vraie vie, je n’aime pas trop les avocats.

 

Vingt cinq ans après sa condamnation pour le meurtre d’une petite fille de 12 ans, Jason Jessup doit être rejugé. L’ADN du sperme retrouvé sur la robe de la fillette n’est pas le sien mais celui du beau-père, décédé depuis.

 

Pourtant l’accusation est certaine de sa culpabilité et le district attorney de Los Angeles demande à Mickey Haller d’agir en tant que procureur spécial. Dans le système américain, un avocat de la défense essaie par tous les moyens de faire capoter l’accusation. Il est donc difficile pour ne pas dire impossible de traverser la ligne et devenir accusateur, pourtant, Mickey va accepter.

 

Il s’entoure  de sa première femme et mère de leur fille, Maggie McPherson surnommée MacFéroce , et d’Harry Bosch, son demi-frère, lui-même papa très occupé d’une adolescente depuis « Les neuf dragons ».

 

L’intention de l’avocat de Jessup est de le faire rejuger rapidement, d’obtenir sa relaxe et des millions de dommages et intérêts pour un emprisonnement abusif.

 

Pourquoi un  procureur, aux visées politiques avouées, embauche-t-il Mickey, un avocat de la défense ?

Il pourra atténuer sa responsabilité d’un procès perdu  et des dédommagements versés ou, en cas de victoire,  être celui qui a choisi le procureur  et en tiré un bénéfice électoral.

 

La lutte d’influence qui oppose le procureur et l’avocat  est la partie qui m’a le plus intéressé. Chaque détail, chaque décision n’a pour but que de mettre l’opposant sur la défensive, de deviner quelles seront ses forces et ses faiblesses, d’influer sur les magistrats, d’influencer les jurés et d’indisposer les témoins.

Ce n’est pas un procès, c’est une guerre où chaque incident est une bataille gagnée ou perdue.

Les pions que sont l’accusé, les témoins, les jurés, les journalistes  et même la juge ne sont que des soldats corvéables à merci.

 

Parmi tous ces personnages, celui de la juge m’a beaucoup plu. Aimable dans son approche, polie dans ses conversations, ferme dans ses décisions, précises dans ses explications on sent qu’elle connait le théâtre joué par les procureurs et les avocats, qu’elle en accepte certains actes mais refuse qu’ils monopolisent la scène.

 

Un bon, un très bon Connelly qui me rabiboche* avec cet auteur quelque peu délaissé.

*Beau score au scrabble.

 

Volte face de Michel Connelly, Le Livre de Poche, 520 pages, Enquête au prétoire.

*ouais ** bon *** très bon **** j'aime

 

Le bémol du Papou : Une fin trop prévisible et des questions sans réponse sur le passé de Jessup.

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8 février 2014 6 08 /02 /février /2014 22:00

Après quelques lectures difficiles*, j'en voulais une qui ne me prenne pas la tête. En triant ma « Pile-À-Lire », je suis tombé sur ce bouquin, acheté pour quelques kopeks** à ma bibliothèque, après avoir été délaissé par son lectorat.

*pour moi         **1dollar ça fait combien de kopeks?

 

Je venais de passer au travers d’ « un autre monde » (clic) qui parlait, entre autre, de Cortés et des Aztèques et la quatrième de celui-là mentionnait les incas et les conquistadores. Tant qu’à s’intéresser à l’Amérique Latine, pourquoi ne pas continuer ?

 

L’intérêt de ce genre littéraire est de vous obliger à vous documenter pour rafraichir une mémoire qui fout le camp. J’ai été ébahi d’apprendre que le Pizarre (Francisco Pizarro) dont parle Ohl et le Cortés (Hernán Cortés de Monroy y Pizarro) de Kingsolver  étaient cousins*.

*Deux  civilisations (au moins) détruites par une même famille,  pas mal pour des petits nobliaux désargentés dont un bâtard.

 

On trouve deux genres différents dans les romans qui se basent sur l’Histoire : Le roman historique et l’Histoire romancée.

Pour intéresser le lecteur non spécialisé, il faut trouver un biais. Dans « Soleil noir », l’auteur nous convie à une chasse au trésor ; celui du masque d’or d’Atahualpa, l’empereur Inca condamné et exécuté par Francisco Pizarro. 

 

Cette chasse* n'est qu'un prétexte pour nous raconter l’invasion et la destruction de l’empire Inca au nom de la foi chrétienne et surtout de l’avidité et de la cupidité des conquérants, puis ensuite, pour dénoncer la situation misérable de leurs descendants et exposer leurs coutumes qu'ils ont réussi à maintenir en dépit de la volonté de leurs vainqueurs.

*Qui ne se fait absolument pas.

 

Je ne sais pas si les conditions actuelles sont les mêmes qu'il y a un quart de siècle, mais "Soleil noir" nous en donne une peinture qui me parait assez juste à l'époque de sa parution.

 

La situation des révolutionnaires péruviens et boliviens n’est plus la même du fait de l’effondrement du communisme et de la drogue et on peut espérer que l’élection du président Morales, d’ethnie Aymaras, en Bolivie et celle d’Ollanta Humala, chulo* de père originaire d’Ayacucho, au Pérou, devraient améliorer la vie des descendants des Incas.

*Métis

 

J’ai donc passé un agréable moment en dépit de la violence du passé, de la misère de la population actuelle et des longs récits de magie et de sorcellerie pour lesquelles je n'ai ni affinité, ni intérêt.

 

Soleil noir de Paul Ohl, Québec/Amérique, 1991, 384 pages, Roman historique

*ouais ** bon *** très bon **** j'aime

 

Le bémol du Papou : J'ai parfois eu l'impression de lire un roman d'un feuilletoniste  du 19è qui était payé à la ligne. 

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