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Le dernier homme de Margaret Atwood

10 juin 2012 7 10 /06 /juin /2012 20:43

Il n'est indiqué nul part que c'est un poème mais je considère que c'en est un*

*C'est mon droit

 

''C’est le crépuscule des vieux, bientôt la nuit.

C’est beau, il y a plein d’étoiles dedans.

Parmi elles, peut-être une étoile morte ?

Comment la reconnaître ?

Les étoiles, même morte, continuent leur course, pleins phares, comme si de rien n’était.

Quand ils sont morts, les hommes roulent tous feux éteints.

Ils n’éclairent plus la nuit.

Sauf les génies.

Mozart, mort en 1791, continue de briller.

Avec sa petite musique de nuit.


‘’Mon dernier cheveu noir’’ de Jean-Louis Fournier

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20 mars 2011 7 20 /03 /mars /2011 23:11

Même si elle a été écrite aux États-Unis,

Voici, pour  l'Irlande et la Saint Patrick :

 

I'll take you home again, Kathleen
Across the ocean wild and wide
To where your heart has ever been
Since you were first my bonnie bride.
The roses all have left your cheek.
I've watched them fade away and die
Your voice is sad when e'er you speak
And tears bedim your loving eyes.
Oh! I will take you back, Kathleen
To where your heart will feel no pain
And when the fields are fresh and green
I'II take you to your home again!

I know you love me, Kathleen, dear
Your heart was ever fond and true.
I always feel when you are near
That life holds nothing, dear, but you.
The smiles that once you gave to me
I scarcely ever see them now
Though many, many times I see
A dark'ning shadow on your brow.

To that dear home beyond the sea
My Kathleen shall again return.
And when thy old friends welcome thee
Thy loving heart will cease to yearn.
Where laughs the little silver stream
Beside your mother's humble cot
And brightest rays of sunshine gleam
There all your grief will be forgot.

Thomas Westendorf -1875
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9 janvier 2011 7 09 /01 /janvier /2011 15:59

 

 

Le poème du dimanche

 

 

Combien me reste-t-il de printemps à semer
Quand le soleil levant dissipe la grisaille?
Perce-neig
e et crocus, plantés dans la rocaille,
Seront les tout premiers pour venir nous charmer
L'odorant seringa, le muguet, la jonquille,
Les arbres du verger, tout habillés de blanc,
Écoutent, stupéfaits, la grive qui babille
Et les éclats de voix d'un merle conquérant.
crocus.jpgCombien me reste-t-il d'étés à contempler
Quand la lune est propice au lever des semailles?
Les prés sont tout remplis de champêtres sonnailles.
Les taillis, les buissons de nids vont se peupler.
Le moineau pillera la fraise et la framboise.
Le discret chèvrefeuille embaume les matins,
La frêle campanule a des airs de bourgeoise,
Le rosier souverain exhale ses parfums.
coquelicot.jpgCombien me reste-t-il d'automnes à subir
Quand septembre apparaît nous tenant ses promesses?
Les jardins, les vergers dispensent leurs richesses
Et l'ouest orageux nous frappe sans faiblir.
L'aronde se rassemble et la maison frissonne,
Notre parterre accueille un dernier papillon;
Quand tout devient muet, la nature s'étonne
Et le merle craintif se cache en son buisson.
raisins.jpgCombien me reste-t-il d'hivers à redouter
Quand l'aquilon fougueux nous couvre de nuages?
Les oiseaux migrateurs quittent leurs pâturages,
Les bois tout effeuillés semblent se lamenter;
Les champs sont dépeuplés, la nature déserte,
Tout n'est plus que silence engourdi de frimas,
Plus un cri, plus un chant, toute chose est inerte,
Seul, le vent mugissant sévit avec fracas.
     
hiver.jpg
 Puissent d'autres saisons m'accorder un répit,
J'aime où je vis heureux, j'admire la nature,
J'écoute les oiseaux, j'aime ce qui fleurit,
Mais, quand le temps viendra de l'ultime écorchure,
Fasse que le soleil qui toujours me sourit
Se penchera vers moi pour panser ma blessure.

mesange.jpg


 

                                                                       Jacques Maurice Sutherland


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23 septembre 2010 4 23 /09 /septembre /2010 08:52

Aujourd'hui c'est poésie en occitan et plaisirs de lire à haute voix :

 

L'autrier jost'una sebissa

Trobei pastora mestissa

De joi e de sen massissa,

Si cum filla de vilana,

Cap'e gonel e pelissa,

Vest e camiza treslissa,

Sotlars e caussas de lana.

 

Macabrun

 

Ne cherchez pas, voilà ce texte en français dans une transcription qui ne fait pas mon bonheur mais qui suis-je pour oser critiquer ? J'aimerai bien connaître un peu plus le language de certains de mes ancêtres, mais je n'en sais que quelques bribes:

 

L'autre jour, près d'une haie,

Je trouvai une pastoure métisse

Pleine de gaieté et d'esprit

C'était la fille d'une vilaine;

Elle portait cape, gonelle et pelisse

Avec une chemise de mailles,

Des souliers et des bas de laine.

 

Macabrun (vers 1110- vers 1150) était un troubadour à la cour de Poitiers, il auraitsuivi Aliénor d'Aquitaine à la cour de Paris mais en aurait été chassé. On trouve aussi sa trace à la cour de Castille.

 

 

 

 

 

 

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12 septembre 2010 7 12 /09 /septembre /2010 08:44

Les grosses cordes bourdonnaient comme la pluie,

Les petites cordes chichotaient comme un secret,

Bourdonnaient, chuchotaient... puis s'entremêlaient

Comme une averse de grosses et petites perles sur un plateau de jade,

Nous entendions un loriot, limpide, caché parmi les fleurs.

Par la cessation de son toucher froid, la corde même semblait brisée

Comme si elle ne pouvait mourir ; et les notes, s'évanouissant

Dans un abîme de peine et de lamentation secrète,

En disaient plus encore par le silence qu'elles n'en avaient dit par le son.

Un vase d'argent se brisa soudain; l'eau jaillit;

Il en bondit des chevaux carapaçonnés, des armes qui s'entrechoquaient...

Et avant de reposer son plectre, elle termina sur une caresse,

Et les quatre cordes rendirent un seul son, comme de la soie que l'on déchire.

 

                                                                                          Po Chü-i

 

 

 

Po Chü-i (772-846 CE), fut un poète et un fonctionnaire gouvernemental, et un des des plus grands écrivains de la dynastie Tang. Né à T'ai-yuan, capitale du Shan-Xi, il s'installa plus tard à Ch'ang-an (aujourd'hui Xian) sprès de la frontière nord-ouest.Banni à plusieurs reprises suite aux reproches qu'il faisait à la politique gouvernementale. Il se retira, en 832, dans le monastère Hsiang-shan près de Lo-Yang (ou Luoyang), la capitale de l'est.

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18 juillet 2010 7 18 /07 /juillet /2010 23:32

Déjà l'on arrivait à ce temps de l'année
Où plus rien ne fleurit sur la plaine fanée,
Où le soleil tardif est pâle et sans chaleur,
Où la nuit froide au pauvre apporte la douleur.
En bandes réunis, les oiseaux de passage
Sous un ciel noir et lourd volaient comme un nuage,
Des régions de glace où tout sombre et périt,
Aux îles où toujours un ciel d'azur sourit.

La moisson était faite; elle emplissait la grange.
Arbres et vents luttaient comme Jacob et l'ange.
Tout disait que l'hiver allait être cruel :
La ruche était fermée. Elle gardait le miel
Butiné sur les fleurs par les abeilles sages.
Le chasseur indien, qui connaît les présages,
Annonçait de grands froids, parce que nulle part
Sans un pelage épais se montrait le renard.

Après l'été brûlant, ainsi venait l'automne.
Mais ce temps enchanteur dont la clémence étonne,
Et qu'on nomme, au hameau, l'été de la Toussaint,
Ranima le coeur triste et le soleil éteint.
Une douce lumière où s'échauffaient les rêves,
Descendait sur les bois, sur les champs, sur les grèves.
L'univers rayonnant semblait, dans sa splendeur,
Nouvellement sorti des mains du Créateur.
Une volupté pure inondait notre monde :
On entendait passer le souffle qui féconde.
L'océan s'endormait en berçant des flots verts.
Un hymne harmonieux de tous ces bruits divers
S'était formé. Les cris des enfants dans leurs courses,
Le chant du coq jaloux, le murmure des sources,
Et les roucoulements des fidèles pigeons,
Le babil des oiseaux au milieu des ajoncs,
Les plaintes de la brise, et les battements d'ailes
Derrière les replis des sylvestres dentelles,
Dans un réveil d'aurore ou dans un vol d'amour,
De ces jours enchanteurs tout fêtait le retour.

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16 juillet 2010 5 16 /07 /juillet /2010 21:29

Un jour ou plutôt un soir

Comme un cadeau de Noël

Tu es venue,

Squelettique,

Affamée.

Et puis tu es partie

Pour mieux revenir

Chaque jour.

Restera,

Restera pas.

Et puis tu es partie

Vraiment.

Trop tôt

Beaucoup trop tôt.

Née sauvage,

Tu aimais les caresses

Alors tu es partie

Avec des caresses.

Tu venais sur mes genoux

Tous les soirs

Tu n’as jamais griffé

Toi, la sauvageonne

Tu aimais les humains

Tu étais amour,

Avec tes grands yeux jaunes

Et ta livrée rayée

Tu m’as regardé

Tu étais bien

Et tu es partie

Trop tôt

Beaucoup trop tôt.

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10 juillet 2010 6 10 /07 /juillet /2010 20:09

Sur le bord du Bassin qui baignait le village,
Au milieu de son champ, dans un nid de feuillage,
Demeurait un fermier, un vieillard au coeur droit,
Et le plus riche alors de cet heureux endroit.
Cet homme, il avait nom Benoît Bellefontaine.
Près de lui grandissait, dans ce joli domaine,
Sa fille, Évangéline, une adorable enfant.

Badinant à son tour, parfois philosophant,
Ce paysan plaisait. Il avait un air grave,
La stature et le bras que personne ne brave,
Une démarche ferme et soixante-dix ans.
Avec son teint de bronze et ses longs cheveux blancs,
Il était comme un chêne au milieu d'une lande,
Un chêne que la neige orne d'une guirlande.
Et son Évangéline, elle était belle à voir
Avec ses dix-sept ans, et son brillant oeil noir
Qu'ombrageait quelque peu sa brune chevelure,
Son oeil qu'on eut dit fait du velours de la mûre
Qui luit, près du chemin, aux branches d'un buisson.

 

Elle était belle à voir au temps de la moisson,
Et comme la génisse elle avait douce haleine
Quand elle s'en allait, en corsage de laine,
Porter aux moissonneurs, dans les champs plantureux,
Le midi, des flacons de cidre généreux.
Mais, les jours de dimanche, elle était bien plus belle.
Quand la cloche faisait, du haut de sa tourelle,
Pleuvoir les sons bénis dans l'air frais et vibrant,
Comme de l'aspersoir du pieux célébrant
Tombe, après l'oraison, l'eau sainte en gouttes drues,
On la voyait venir par les ombreuses rues,
Simple en sa jupe bleue, et tenant à la main
Un chapelet de verre ou le missel romain.
Sous son bonnet léger, bonnet de Normandie,
Luisaient des boucles d'or, qu'aux bords de l'Acadie
Une aïeule de France autrefois apporta,
Que la mère, en mourant, à sa fille quitta
Comme un gage sacré, comme un noble héritage.

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2 juillet 2010 5 02 /07 /juillet /2010 22:27

Le nom donné à la naissance est important pour les Crees et fait souvent l'objet d'un poème que l'on raconte comme une histoire.

Voici celui de celle qui fut nommée "Elle suivait l'ombre du héron"

 

 

 

Elle savait que deux hérons s'envolaient

chaque matin en jetant leurs ombres

sur le sol au-dessous d'eux.

 

Ces oiseaux partaient

retrouver la vase fraîche

pour y tremper leurs pattes, dans un endroit éloigné

que je connais bien. Mais je ne vais plus l`s-bas

à cause de mes chevilles qui sont trop vieilles.

 

Elle se réveillait tôt le matin pour courir

après leurs ombres en essayant de rester

dans leur reflet !

 

C'était le reflet mouvant du héron

qu'elle chassait

le long du sol.

 

Chaque fois qu'elle devait s'arrêter en bordue

d'un lac, elle regardait ces ombres

flottantes

devenir des radeaux en forme de hérons

sur l'eau.

 

Voilà ce qui est arrivé.

Finalement, nous avons vu comment ces hérons

nous ont donné son nom.

 

 

Poème Cree

 

Par Le Papou

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26 juin 2010 6 26 /06 /juin /2010 15:47

J'ai passé quelques jours en Acadie l'été dernier.Je compte bien y retourner l'année prochaine pour un  plus long séjour.

 

Le dernier Kathy Reichs m'a rappelé un poème lu il y a bien longtemps.

Voici le début d'Évangéline de William Longfellow.

 

 

acadie2.jpg

 

 

 

 

 

Salut,  vieille forêt! Noyés dans la pénombre

Et drapés fièrement dans leur feuillage sombre

Tes sapins résineux et tes cèdres altiers

Qui se bercent au vent sur le bord des sentiers

Jetant, à chaque brise, une plainte sauvage.

Ressemblant aux chanteurs qu'entendit un autre âge,

Aux Druides anciens dont la lugubre voix

S'élevait prophétique au fond d'immenses bois!

Et l'océan plaintif vers ses rives brumeuses

S'avance en agitant ses vagues écumeuses.

Et de profonds soupirs s'élèvent de ses flots

Pour répondre, ô forêt, à tes tristes sanglots!

 

Vieille forêt, salut! Mais tous ces coeurs candides

Qu'on voyait tressaillir comme les daims timides

Que le cor du chasseur a réveillés soudain.

Que sont-ils devenus! Je les appelle en vain!...

Et le joli village avec ses toits de chaume?

Et la petite église avec son léger dôme?

Et l'heureux Acadien qui voyait ses beaux jours

Couler comme un ruisseau dont le paisible cours

Traverse des forêts qui le voilent d'ombrage,

Mais réfléchit aussi du ciel la pure image?

Partout la solitude, aux foyers comme aux champs!

Plus de gais laboureurs! la haine des méchants,

Un jour, les a chassés au bord d'une grève

Le sable frémissant que la brise soulève

Roule en noirs tourbillons jusqu'au plus haut de l'air

Et sème sur les flots de la bruyante mer!

Le hameau de Grand Pré n'est qu'une souvenance;

Le saule y croît, le merle y siffle sa romance.

 

O vous tous qui croyez à cette affection

Qui s'enflamme et grandit avec l'affliction;

O vous tous qui croyez au bon coeur de la femme,

A la force, au courage, à la foi de son âme.

Ecoutez un récit que les bois d'alentour

Et l'océan plaintif redisent tour à tour:

Ecoutez une histoire aussi belle qu'ancienne

Une histoire d'amour de la terre Acadienne!

 

acadie2-copie-1.jpg

 

 

 

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