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Nouvautés dans ma PAL

Le dernier homme de Margaret Atwood

28 août 2012 2 28 /08 /août /2012 09:58

Je ne vous parle pas trop de mon séjour en Dordogne. Trop occupé ? Pas vraiment. Trop caniculaire ? Je pourrai me retrancher derrière cette chaleur anormale, mais non.

Je dirais simplement que je profite de la lenteur de ma paresse pour regarder passer le temps et écouter la palombe qui a fait son nid dans le noisetier.

De temps en temps, je visite le Périgord mais je vous en ai parlé à la naissance de ce blog, il y a maintenant  trois ans, le 28 de ce mois.


Au printemps de cette année* des amis nous avaient fait connaître trop rapidement de nouveaux lieux. Nous y sommes donc retournés la semaine passée.

* prononcer en+né.

 

Après avoir traversé le village des Eyzies de Tayac, puis contourner Sarlat-La Caneda, lieux que nous connaissons bien, nous avons continuSDC13418.JPGé Laroquegageac1.jpgjusqu’à Laroque-Gageac, petit village qui s’étend du bord de l a Dordogne jusqu’en haut de la falaise que cette rivière y a creus é e. Nous l’avons visité de bas en haut en soufflant beaucoup et en souffrant un peu.

SDC13420.JPGAprès un déjeuner typique sur la terrasse d’une auberge non loin de SDC13422.JPGl’eau, foie gras, confit de canard et pommes de terre sarladaises arrosés d’un petit Bergerac rosé et bien frais,* nous avons continué vers le château des Milandes.

*Il faut bien reprendre des forces.


100_1939.JPGJe ne peux pas vous donner mes impressions sur ce dernier car les chiens ne sont pas admis* (souvenez-vous en) mais selon les dires de Dulcinée et de Sœurette, la visite et le spectacle avec des rapaces en valent la peine.

*et nous avions avec nous, Mini-Molosse, le Yorkshire de Soeurette.


Pour les très, très anciens, les Milandes fut le château deJoséphine Baker, qu’ils ont bien connue, dansant nue, habillée seulement d’une ceinture de bananes. Pour les très vieux, elle fut une héroïne de la résistance pendant la dernière guerre et pour les plus jeunes, elle fut cette femme admirable qui adopta 12 enfants originaires du monde entier.


SDC13452.JPGDes Milandes, nous faisons un petit saut motorisé jusqu’à Domme, petite ville-bastide, qui mérite bien son nom, perchée sur un éperon rocheux où là encore il faut mettre à contribution vos mollets pour SDC13453.JPGgrimper tout en haut et profiter de la vue magnifique sur la région et sur la Dordogne qui coule à ses pieds.


La dernière fois, nous avions aussi visité le château de Castelnaud-la-Chapelle, un endroit superbe et chargé d’Histoire. Notre seul problème est que l’endroit où nous vivons, je crois vous l’avoir déjà dit*, se trouve au milieu de nulle part ou presque, qu’il faut prévoir cinq heures de route, aller et retour, pour visiter ces endroits pittoresques avec comme avantage, quand même, d’avoir beaucoup moins de touristes. Je vous reparlerai de Castelnaud et de la forteresse de Beynac sont pendant et rival médiéval lors d’une prochaine ballade.

* Sinon, maintenant c’est fait.

 

Je terminerai ce billet en vous parlant de Comberanche et Épeluche**, tout petit bourg de moins de 200 habitants qui chaque année*, depuis plus de 80 ans, SDC13460prépare une fête nautique sur la Dronne, notre rivière, qui attire, au SDC13464.JPGbas mot, deux à trois mille personnes avec défilés de chars sur l’eau et autres joyeusetés et qui se termine par un énorme et superbe feu d’artifice musical que de nombreuses grandes métropoles doivent jalouser.

*voir plus haut pour la prononciation

** en occitan :Combairencha e Espelucha

SDC13467.JPG

Dulciné m'y a attiré, un peu contre ma volonté, et j'avais torts, bien SDC13472.JPGtorts d'être si réticent.

 

 

 

 

 

 

PS: Désolé pour les photos de nuit qui manquent sérieusement de professionnalisme.

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22 avril 2012 7 22 /04 /avril /2012 14:50

Un ''japonais''

 

 

SDC13122.JPG

 

en Prérigord

au mois d'avril

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10 mai 2011 2 10 /05 /mai /2011 20:08

La pêche est un sport solitaire qui comme certains autres peut se pratiquer à deux. Ainsi, soit on se concentre sur un petit bouchon aux couleurs vives quand les poissons participent volontairement à notre plaisir, soit on bavarde agréablement quand ils refusent de tester la température ambiante de l’air.

 

Le plus important en arrivant est de préparer, les nasses pour les futures prises, les lignes de fond et celles de surface en y accrochant les esches, asticots, vers de terre, maïs ou blé cuit, et de mettre à rafraichir la bouteille de rosé qui étanchera notre soif au moment du casse-croûte, car tous les pêcheurs vous le diront, l’attente et la concentration creusent l’appétit et assèchent la gorge.


L’étang où nous pêchons ressemble grossièrement à l’Afrique.

J’aime bien m’installer aux environs de la Tunisie, c'est un endroit devenu calme, d'autres préfèrent se positionner près de la Guinée, lieu que je n’apprécie guère, et si les Guinéens n'en sont en rien responsables, l’arbre solitaire, venu étaler ses branches accrocheuses à cet endroit, l'est pour beaucoup et commence à ressembler à un arbre de noël avec toutes les cuillers colorées qui pendent et scintillent dans la brise matinale.


Je ne vais jamais non plus en face de la Guinée, car le long de ce qui serait le côté du continent, de l’Égypte jusqu’au cap de Bonne Espérance, un gros bois de pins, de  chênes et de châtaigniers borde l'étang.

Bois dont la seule utilité, en dehors des châtaignes en saison et des cônes pour leur cuisson au barbecue, est d’attraper et de retenir les lignes que nous essayons adroitement de lancer dans les creux, tout près des nénuphars, qui restent les meilleurs abris pour carpes, gardons et voraces brochets.

Branches d'arbres et nénuphars étant, par ailleurs, les meilleurs protecteurs des poissons, certainement encouragés, nourris et arrosés par les marchands d’hameçons, de lignes et d’appâts qui font fortune à nos dépends.


Malgré ces légers inconvénients, la pêche est un agréable passe-temps, qui vous nettoie le cerveau de tous les problèmes et les ennuis et vous ramène, dans votre foyer, fatigué comme un coureur de marathon mais sans les douleurs musculaires, ce qui est très apprécié.


Celui qui vous dira que le silence fait partie de ces moments de pure tranquillité n’a jamais pêché ou, ce qui est plus grave, n'a jamais écouté la nature.

Au petit matin, quand le jour commence à peine à montrer ses premières lueurs, les serins, rouge-gorge, fauvettes, moineaux, merles et autres rouge-queue se réveillent bruyamment, racontant leurs rêves et se querellant allègrement.

Occupés ensuite à leurs travaux diurnes ils disparaissent pour laisser la place aux aboiements des grenouilles tout autour de l’étang qui préviennent ainsi les futures proies que des vilains humains ont décidé de s’installer autour et de troubler leur miroir aqueux.

Et oui ! dans cette étendue d'eau elles ne coassent pas, elles aboient.


Et puis un calme serein (le calme ne l’est-il pas toujours ?) s’installe, seulement troublé par le vent, les trilles flutées des crapauds et les appels des coucous qui se répondent et semblent se transmettre les dernières nouvelles de la région.

 

Pour être honnête, le résultat de ces pêches n'a qu'une importance secondaire, nous en revenons toujours contents et si la nasse est pleine le bonheur est complet.



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1 mai 2011 7 01 /05 /mai /2011 21:56

Il faut croire qu’il aime ça Le Papou.


Je vous avais écrit que le vendredi je ferais une petite visite à la librairie d’occasion anglaise sur le marché de Riberac, ça m’a permis d’ajouter à mes futurs lectures deux ouvrages d’Ellis Peters contant des  enquêtes de frère Cadfael, in english of course.

 

Aujourd’hui je vais vous parler d’une autre foire, une vraie, une dont l’existence remonte au Moyen-Âge et peut-être avant.

 

La foire à la Latière à St Aulaye dans le pays de Double.

 

Elle ne se déroule plus que 2 fois par an, le 30 avril à la Saint-Eutrope et le 15 septembre ou le 2ème dimanche de ce mois.

Dans le passé, elle avait lieu 3 autres fois, à la Saint-Laurent, le 17 juillet et à la Saint Alexis  le 10 août , je n’ai pas trouvé la date de la 5ème .

 

Je n’ai pas non plus trouvé la signification  du nom de ‘’Latière’’ qui semblerait être un nom de lieu et l’emplacement d’une source qui fut longtemps recherchée pour ses vertus par les femmes qui n'arrivait pas à tomber enceinte.  Elles y jetaient un sou ou une épingle.

 

Cette source aurait été honorée par les druides puis les Gallo-romains y auraient bâti un temple dédié à Mercure enfin les chrétiens y substituèrent un de leur martyr, saint Eutrope.

 

Comme toutes les foires, ce fut et c’est toujours un lieu de rencontre, et en ce dernier jour d’avril on peut venir y rencontrer du monde, acheter des animaux de ferme, vaches, chevaux, ânes, poneys et toutes sortes de volailles utiles ou exotiques, ainsi que des chiens de chasse ou d’agrément.

 

La route de campagne pour accéder au site n’est pas bien large et l’arrivée de milliers de voitures ne favorisent pas la circulation. L’accès au stationnement est assez long car celui-ci est payant, 4 euros par véhicules.

 

Outres les animaux de fermes mentionnés plus haut, on y trouve plusieurs stands offrant des produits de pays, jambons fumés ou séchés, foies gras, conserves, miel, pineau, vins et même du cidre qui serait breton et bien sur toute la faune de commerçants offrant, vêtements, sacs, paniers fait main, fleurs, colifichets, bijoux, articles de cuisine, ainsi que des artisans de portes et fenêtres, des chauffagistes, des charpentiers et des manufacturiers de tracteurs ou d’autres machineries pour la ferme.

 

Les habitants ont longtemps travaillé très dur, courbés vers la terre, labourant, hersant, sarclant, binant et n’ayant pour ainsi dire peu ou pas de loisirs. Les foires étaient l’occasion de rencontrer du monde perdu de vue pendant l’année et de s’amuser autour d’une ventrêche grillée et d’un coup de piquette.

Certes les manèges ont remplacé les jeux d’autrefois et si on trouve encore des bandas et d’autres musiques on n’y danse plus, comme autrefois, la bourrée, la gigue ou lou pélélé.

 

Si vous vous trouvez dans la région fin avril, n’hésitez pas à venir passer quelques heures au contact de l'agréable population de ce coin de pays.

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15 avril 2011 5 15 /04 /avril /2011 17:06

Je vous ai déjà parlé, lors d'un article précédent, de la foire de Ribérac qui se tient tous les vendredis matin.

On y trouve de tout, à commencer par tous les produits destinés aux repas, des légumes et des fruits, de l'excellent et artisanal fromage frais de chèvre, toutes sortes de viandes, de charcuteries, de fromages, d'épices, des produits de la mer, des gâteaux et autres sucreries.

Le sempiternel poulet rôti à la broche nous fait saliver rien qu'à l'odeur, il faut dire que si certains arrivent aux aurores pour profiter de la manne commerçante, nous avons toujours pensé que rien ne servait de courir, il y en aurait toujours assez. 

De nombreux plats préparés aussi incongrus dans notre coin de pays qu'un ours polaire dans nos forêts sont offerts aux ventres attardés et affamés. Des produits vietnamo-chino-indiens, samoussas, nems, crevettes en beignets voisinent avec des vendeurs de couscous, de paëlla, de plats créoles réunionnais, cari saucisse et poulet massalé.

Si on ne vend plus d'animaux vivants dans cette foire, on y propose une multitude de produits divers, nécessaires, indispensables autant qu'inutiles.

Des vêtements à la mode dépassée mais cette mode reviendra bien un jour, des chapeaux de cow-boys, des bérets basques et des casquettes de nos grands-pères voir de nos arrières grands-pères, des bébelles africaines ou sud-américaines d'origine indéterminée, tout pour la cuisine, le bricolage, le raccomodage, le jardinage et même un immense stand de produits provençaux en terre cuite ''made in China''.

Et puis il y a aussi, ce qu'on trouve peu dans les contrées nordiques de l'Amérique du Nord, particulièment au Québec, deux libraires d'occasion, un français et un anglais, en nous promenant aux milieu des stands, on entend, d'ailleurs, plus souvent la langue de Shakespeare que le patois du Périgord.

Tout ça pour vous dire qu'avec 15 euros, soit environ 20 de nos dollars canadiens je suis reparti avec 4 bouquins ''grand format'' achetés, plus 1 offert par le vendeur.

Ma PAL a donc grossi un peu plus avec :

"L'héritage des templiers'' de Steve Berry dont j'avais apprécié "Le trésor de Napoléon".

''Autre monde'' de Maxime Chattam qui semble être un roman apocalyptique.

"Alex" de Pierre Lemaitre, auteur encensé par la blogosphère que je voulais connaître .

"Sans dommage apparent" de Ruth Rendell dont j'aime les thrillers.

et le cadeau que je me suis choisi :

"La mort d'Achille" de Boris Akounine, une enquête moscovite de Eraste Fandorine.

Je me suis promis vendredi prochain de faire un petit tour chez les Anglais et de goûter,après le poulet massalé, aux couscous qui m'a semblé très appétissant.

 

Le Papou


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6 décembre 2010 1 06 /12 /décembre /2010 16:04

Pendant mes séjours en Périgord, je lis « Sud-Ouest », journal qui, comme son nom l’indique, est édité dans tout le Sud-Ouest de la France.

 

Entre vous et moi, ils ne se sont pas fatigués pour trouver son nom.  Ils auraient pu l’appeler « Les Nouvelles ordinaires et  extraordinaires du Sud-ouest »  ou  « Nouvelles merveilleuses d’Aquitaine » ou encore « Le Quotidien Aquitain et son destin».

Sud-ouest, c’est court, plus facile à dire au buraliste que « Les dernières nouvelles d’Alsace », même si, en général, on ne le demande pas, il est sur un présentoir, on se sert et on n'oublie pas de payer.


J’essaie de l’acheter tous les jours car c’est le (seul) lien direct avec la communauté; réunions festives, foires, invitations de tout ordre, annonces de mariages, naissances ou décès, problèmes de circulation, auxquels s’ajoutent les informations importantes (?) des élus municipaux.


Se le procurer n’est, d’ailleurs, pas facile, il faut se rendre dans le village où n’existent que deux commerces, le boulanger et une toute petite épicerie adjointe au café et qui le propose, quand il en reste.

L'intérêt de cette situation est qu'on peut boire un coup sans se faire remarquer.

 

Comme l'épicerie n’est pas  très achalandée, nous faisons la plupart de nos achats dans un bourg à l'est du village. On y trouve  la foire (le marché), les petits grands-magasins (il y en a quand même 2), et tout ce qui fait qu’un bourg est plus important qu’un village. J'en profite alors pour acheter le journal mais bien sur je ne fais pas 30 kilomètres rien que pour ça.


Des fois, sans trop réfléchir, nous allons vers l’ouest, dans une autre bourgade plus proche, laquelle, malheureusement, n’est pas en Périgord, mais en Charente. Les informations nationales et internationales et, le plus important, les jeux et les mots-croisés, sont les mêmes mais pas les nouvelles régionales.

C’est un autre monde, un autre pays, c’est ...l’étranger.

Leurs mariages, leurs naissances, leurs décès,  leurs réunions communales, leurs foires et autres festivités n'ont, pour les périgourdins, aucun intérêt..


 On peut alors passer à côté d’ informations hyper importantes de notre commune, comme la date de la prochaine réunion du conseil municipal ou celle des ouvertures de la chasse et de la pêche. (Il est vrai que je ne chasse pas et que je pêche, quand je veux, dans un étang privé).


Pensez-vous que j'aurai lu dans l’édition du Sud-ouest de la Charente qu’une naissance avait eu lieu dans une maison privée de notre village de Dordogne (ce qui n’était pas arrivé depuis très  très longtemps).

Bien sur que non !


Je n'ai aucune statistique pour étayer mon propos, mais je pense que la moyenne d’âge du village doit être largement supérieure à la moyenne nationale.

On ne s’installe pas dans notre village ou ses environs à n’importe quel âge, si on veut travailler ou élever des enfants, d’ailleurs : l’école est fermée.


On s’y installe à la retraite, quand les enfants ont quitté le nid et qu’on souhaite la tranquillité et ça, on n’en manque pas et c’est très bien ainsi.

 

Les journaux, en générsl sont monotones, ternes et même plutôt tristes et l’ordinaire des nouvelles n'est en général, ni merveilleux, ni extraordinaire.

J’en suis arrivé malheureusement à la conclusion que les pages les plus lues de Sud-ouest étaient les pages nécrologiques.Ce que je fais scrupuleusement.

C’est bien le seul sport dans la vie où on n’a pas envie d’être les premiers.


Ça nous rend triste et heureux.

Triste pour ceux qui nous ont quittés et heureux de pouvoir encore le lire..

 

 


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29 novembre 2010 1 29 /11 /novembre /2010 14:56

Pour nous rendre dans la région de Monbazillac, nous avons pris la belle route qui descend vers Bergerac et traverse de jolis villages dont les noms chantent bons le sud-ouest, Siorac de Riberac, Saint Vincent de Connezac, Beauronne, Église-Neuve-D’Issac, Cubzac-Les-Ponts.

Après avoir traversé Bergerac, sans nous arrêter, faute de temps, nous nous sommes faufilés au milieu des vignobles s’étendant à perte de vue, jusqu’au château de Monbazillac.

Monbazillac1.jpg

C’est un beau château de princesse, dirait ma Blondinette Québécoise de 6 ans, avec des tours style château-fort et de grandes fenêtres plutôt renaissances et comme beaucoup d'ouvrages de ce type, il est situé tout en haut d'une colline, et celle-ci est couverte de ceps.

Le chateau se visite sur 3 étages incluant la cave, certaines pièces présentent des meubles et des objets anciens, des armoires fabriquées pour des protestants, du mobilier baroque italien de l’ancien acteur de théâtre, Sully Prudhomme, ami de Sarah Bernard et d'antiques outils viticoles. Pour être honnête le baroque italien n’est pas ma tasse de thé et encore moins celle de Dulcinée, mais il faut reconnaître le travail formidable des artistes ébénistes de cette époque.

Visite inégale, donc, mais qui vaut le détour ne serait-ce que pour admirer le magnifique escalier desservant l’étage et la dégustation sans limitation,si ce n'est celle que l'on se met, des vins de la propriété, incluse dans le prix d’admission.

Le Monbazillac est un vin doux, que je n’apprécie pas particulièrement, mais adoré par ma Douce et Tendre.

Il faut pour terminer que je vous parle de Saussignac.

L’Héritière qui, pour certaines choses, le vin doux et le champagne par exemple, tient beaucoup de sa génitrice, nous avait signalé que Saussignac, petit village non loin de Monbazillac, offrait un vin doux supérieur, selon elle, à ce dernier.

Pas de GPS, une vieille carte datant de la construction du château, soit vers 1550.

Pas d’hésitations, nous prenons une direction qui devrait nous amener près du village.

 Je vous passe sur les péripéties avant de trouver un panneau indiquant enfin le dit-village et là... plus rien. Quelques propriétés vinicoles en bonne état certes, mais, littéralement, pas un chat. Personne pour nous faire la promotion de leurs produits, des volets clos aux fenêtres, des chais fermés.

Finalement nous avons réussi à trouver trois autochtones viticulteurs mais aucun d’entre eux ne produisait de vin doux. Quand au village, pas de commerçants, pas de maison des vins pour promouvoir leurs productions, un vrai cimetière.

Si on vous parle du vin de Saussignac, et je connais bien, et pour cause, celle qui nous l’a conseillé, évitez de perdre votre temps si précieux, surtout en vacances, et achetez-en, si vous en trouver par accident, chez votre marchand de vin.

 À votre santé !


Et n'oubliez pas que la modération a meilleur goût, partout et encore plus  sur les routes tortueuses mais si belles du Périgord.

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28 novembre 2010 7 28 /11 /novembre /2010 16:53

Dans la rubrique chroniques du Périgord, cette année, profitant de la visite d’amis du grand nord, nous avons visité, outre Brantôme, Bourdeilles, Sarlat, forteresse-roque-saint-christophe.jpgetc.., La Roque Saint-Christophe,Lascaux et Monbazillac.

Deux lieux complètement différents dans leurs situations géographiques, leurs passés et leurs utilités si ce n’est que tout deux servirent d’habitations périgourdines.

Je vous parlerai de Monbazillac une autre fois, pour le moment restons surtout sur la préhistoire.

Le long de la vallée de la Vézère, de grandes falaises ont servi d’habitations depuis 55 000 ans, puis, au moyen-âge, de château-fort pour protéger la vallée.Laroque1.jpg


La falaise de La Roque Saint Christophe est longue d’environ 1000 mètres et étaient jadis utilisée sur 5 étages. De nos jours la visite des 300 mètres et des 2 étages aménagés est facile, des explications simples nous donnent un aperçu de la vie durant la préhistoire et des installations complexes pendant le Moyen-âge.

Les habitations troglodytes étaient soit aménagées dans des cavités existantes, souvent agrandies en creusant ou en augmentant la surface avec des poutres dont les emplacements sont encore visibles.


À quelques kilomètres de ce site, se trouvent le site du Moustier où fut trouvé les reste d’un homme de Neandertal ainsi que la grotte de Lascaux et ses fameuses peintures rupestres.

Nous avons terminé cette journée en allant visiter la reproduction de la grotte de Lascaux, la grotte elle-même étant fermée au public (sauf au président de la République) pour cause de détérioration des peintures par la pollution causée par des champignons et des algues.

lascaux1.jpg

Le site est exceptionnel et la reproduction ne donne surtout pas l'impression d'en être une. Les chevaux, les taureaux, datant d'environ 17 000 ans, sont magnifiques. Les guides connaissent en détails l'histoire de la découverte de la grotte, sa géographie complète et toutes les peintures et nous ont vraiment donné l'impression d'aimer ce qu'il nous montre.

On ne peut pas visiter le Périgord sans aller dans ces lieux où vivaient nos ancêtres, l’impression est grandiose, les sites bien aménagés et comparés à nos villes polluées et malodorantes on se dit que nos arrière-arrière-arrière etc. grands-parents n’étaient pas si mal dans notre région. (Je parle juste du lieu, pas de leur vie)

 

Une belle journée, que vous pouvez agrémenter d’un pique-nique au foie gras et au St Émilion, c’est meilleur que l’éternel sandwich jambon fromage non?

 

En tout cas, nous avons trouvé ça excellent.


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19 septembre 2010 7 19 /09 /septembre /2010 09:27

bourdeilles-v01

Une Xième visite au chateau de Bourdeilles, dans ce magnifique Périgord, et je tombe en amour pour une femme, que dis-je une femme, une reine. alienor-aquitaine9.jpgDulcinée n'a aucune raison d'être jalouse, Aliénor est décédée en 1204 après 80 années environ d'une vie terrestre pleine d'aventures, de voyages, de guerres, de révoltes, d'enfants et d'enfermement.

Cela fait pas mal de temps que son nom revenait dans mes pensées, on ne vient pas en Aquitaine sans entendre parler d'elle, d'autant que, de nos jours, une invasion anglaise pacifique nous rappelle cette période de l'histoire où une jeune femme fut l'instigatrice, pas si irresponsable que cela, des guerres entre les rois d'Angleterre et de France.

Toute une page d'histoire mais quelle page, mariée à 13 ans (ou 15) au Dauphin du trône de France devenue presque immédiatement reine, participante à la 2ième croisade, reçue par l'empereur de Constantinople après avoir voyagé par Metz, Ratisbonne,Belgrade, puis par le Comte d'Antioche, son oncle, elle se rend jusqu'à Jérusalem.

Sur le voyage de retour, elle est capturée par des pirates barbaresques,délivrée par des chevaliers Normands, reçue par le pape,  divorcée à sa demande,pour raisons de consanguinité, après avoir enfantée deux filles mais surtout parcequ'elle avait rencontré Henri Plantagenet, futur Roi d'Angleterre qu'elle épouse et à qui elle donne 8 d'enfants. cinq fils et 3 filles, dont Richard Coeur-de-Lion et Jean Sans-Terre.

Soutenant la révolte de ses fils, elle est capturée et emprisonnée par son mari qui souhaite la répudier. Peut-être responsable de la mort de la maitresse du roi.Libérée pour calmer ses enfants, en révolte avec leur père, puis de nouveau emprisonnée.

Certainement une des plus grandes politiciennes de l'Histoire, infatigable jusqu'à sa mort, parcourant l'Europe pour négocier les mariages de ses enfants, renforcer l'influence de sa famille. A près de 80 ans, elle se rend en Espagne négocier le mariage de sa petite fille Blanche de Castille, future mère de Saint Louis avec le roi de France.

Quelle vie ! Et cela se passe au 12ème siècle, à une époque où les voyages

étaient rares et difficiles.

Quelle influence dans toute l'Europe !

Fille d'un prince troubadour, élevée en Aquitaine, une des cours les plus raffinée, qui voit naître l'amour courtois, elle sera toute sa vie une protectrice des arts.

Une grande Dame dont les plus grands personnages de romans, selon moi (je persiste et je signe) n'arrivent pas à la cheville.



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11 juin 2010 5 11 /06 /juin /2010 14:12

noix-1.jpg

Le Périgord, comme je l’ai mentionné auparavant, est le pays de la châtaigne mais aussi et je dirais même surtout le pays des noix.

(Et des noisettes) J’ajoute les noisettes, considérées plutôt comme un produit du Lot et Garonne,pour remercier mon superbe noisetier périgourdin qui produit énormément de ces petits fruits chaque année, mais revenons à nos noix.


Le noyer serait originaire de Perse et aurait migré tranquillement vers la Grèce puis vers le reste de l’Europe.

On a retrouvé des traces de ces fruits, datées de 17000 ans, dans les habitations troglodytes du Périgord.

 

Considérée au Moyen-âge comme précieuse, la noix était même utilisée comme moyen de paiement par les paysans du Périgord et l’huile de noix avait la même valeur que l’or.

 

Le Périgord produit principalement de la « franquette » une noix originaire du Dauphiné introduite au milieu du 20ème pour remplacer la noix locale plus petite. 

Cette noix, la Corne du Périgord a une taille moyenne, des cerneaux blancs et un goût savoureux.


Selon un dicton «  se coucher sous un noyer peut donner mal à la tête » mais mon géniteur disait qu’en cas de grosse chaleur, il fait toujours frais sous un noyer, c’est là qu’il faut coucher la chopine, pas la copine. (à cause du mal de tête)

Pour récolter les noix on doit gauler le noyer, c’est à dire utiliser une grande perche et frapper sur les branches pour faire tomber les fruits. Moi qui suis un amoureux des dictons de nos campagnes j’aime beaucoup celui-ci même s’il n’est pas politiquement et « fémininement » correct.


«  De l'âne, du noyer, de la femme acariâtre, on en doit rien espérer sans les battre. »


Mais on y parle de femme acariâtre, n’est ce pas, ce qui est ni le cas de Dulcinée, ni de l’Héritière, ni de toutes les femmes de ma famille, ni de mes voisines ni même de toutes les femmes que j’ai connues, que je connais ou que je connaîtrais à l’avenir. Ouf!

C’est une espèce en voie de disparition comme la mégère, la belle-mère, le grand panda et la baleine franche. La preuve : plus personne ne connaît ce dicton.


Revenons à nos cerneaux : Si un jour vous passer par le Périgord, demander au boucher un morceau de boudin aux noix et vous aurez enfin une petite idée du bonheur de la table périgourdine et, s’il vous plait, goûtez-y froid.


J’ai trouvé un site remarquable sur les noix, les coutumes, leurs histoires et tout et tout.

http://www.boitearecettes.com/fruits_legumes/noix-text.htm (publicité gratuite)


Bonne dégustation

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