Brantôme est un de mes coups de cœur périgourdin, surnommée, comme beaucoup d’autres, la Venise du nord, bordée d’une falaise en croissant, elle se niche sur
une île entourée par la Dronne, une des nombreuses rivières de la région qui après avoir traversée mon coin de pays, va grossir l’Isle, puis la Dordogne pour enfin terminer sa course dans
l’estuaire de la Gironde ou elle se joint à la Garonne.
Le Périgord est habité depuis plus de 35 000 ans. C’est une région ou vous pouvez visiter des dizaines de sites préhistoriques et peut-être y croiser celui que l’on a appelé l’homme de Cro-Magnon avant de le renommé Homo Sapiens (?).
Brantôme n’est pas aussi ancienne, même si la région fut habitée dans la préhistoire, ce n’est que vers le 8ème siècle que des moines s’installèrent dans la falaise, vivant en troglodytes, et c’est Charlemagne qui, selon la légende, consacra l’Abbaye de St Pierre et St Sicaire de Brantôme, du nom de Saints Innocents.
L’histoire de Brantôme foisonne d’évènements, de guerres, d’invasions et elle fût même momentanément anglaise au 12ème et au 13ème siècle.
Elle est la patrie du poète Pierre de Bourdeille auteur des « Dames Galantes » qui fut l’un des abbés qui dirigea le cloître.
L’abbaye, l’église, le clocher, qui n’est pas bâti sur l’église mais sur un éperon rocheux qui la domine (campanile) , le cloître et les anciens emplacements troglodytes forment un bel ensemble, imposant et intéressant de visiter.
Ce n’est pas ce que je préfère. J’aime beaucoup la vieille cité dans l’île, ses étroites ruelles, ses maisons de maîtres, l’ancienne église Notre-Dame, maintenant transformée en halles, construite pour permettre aux habitants d’avoir leur lieu de culte puisque l’église de l’abbaye était réservée aux moines, la promenade circulaire au long de la Dronne, le calme du jardin des moines et le pont coudé à 45 degrés (je n’en connais pas d’autres) qui permet de s’y rendre depuis l’abbaye.
En fait ce qui étonne le plus, c’est le calme qui se dégage de la cité, malgré les touristes et les voitures, la tranquillité de la promenade en bateau-mouche, le plaisir d’un repas sur une terrasse dominant la rivière.
Et puis j’aime une maison, malheureusement transformée en restaurant pour touristes friqués, ancien moulin construit sur un bief, petit îlot de charme entre le jardin des moines et l’abbaye, dont la vue depuis le pont coudé, me charme à chaque fois.
Mon rêve aurait été de l’acheter, le prix d’abord, les informations sur les inondations répétées de l’endroit ensuite, m’ont calmé. Je me console en me disant que c’est la faute des inondations…..