Nous abandonnons, à regrets, Halifax. Direction l’île du Cap Breton que nous pouvons atteindre en moins de cinq heures par l’autoroute, mais … pas d’autoroute et … nous préférons longer la côte sud de la Nouvelle écosse que borde l’océan Atlantique et traverser les petits villages portuaires, admirer les jolis paysages etc. etc.
Ah! Je vous l’avais déjà écrit !
De ce fait, nous avons prévu un arrêt nocturne à Larry’s River. Ne cherchez pas sur une carte, je ne sais pas comment nous avions déniché un chalet, là, ou plutôt si, il n’y avait rien d’autres aux alentours.
Aucun regret, d'ailleurs, si ce n'est le bataillon, que dis-je le bataillon, l'armée d’insectes piqueurs qui venaient de trouver leurs gargantuesques repas.
Nous sommes accueillis par Anne-Marie et son époux. Elle, malgré son prénom très français, n’en parle pas un mot, lui se débrouille. À notre question: comment supporter les assauts des bibittes ? La réponse : on s’y fait, n’est pas très satisfaisante. Ayant effectué une ballade avant le souper, nous évitons celle d’après.
En dehors de ce piquant problème, le logement est confortable, le restaurant excellent et l’auberge semble bien connue de sa clientèle.
Le lendemain nous arrivons à l’île du Cap Breton et prenons possession de notre logement, un chalet en montagne, pour 3 nuits*, tout près du minuscule village touristique de Baddeck, où nous passons le restant de la journée, et du lac Bras d’Or, imme nse plan d’eau magnifique qui partage presque l’île en deux.
Les intérêts touristiques de l’île sont la Piste Cabot (Cabot Trail) qui contourne la partie nord, prévue le lendemain et Louisbourg, premier fort construit par les européens en terre américaine, qui sera notre destination le 2ème jour.
Le lendemain, il pleut. La piste Cabot sous la pluie ne nous tente pas et nous nous dirigeons vers le sud-est et Louisbourg.
Nous traversons le port de Sydney, N.S. pour ne pas le confondre avec l’autre, le petit, situé de l’autre côté de notre planète et arrivés à destination, commençons notre visite par une explication sur les raisons de la création du port, du village et du fort, raisons, d’ailleurs, plus économiques que militaires.
Après avoir été acceptés par la sentinelle car nous parlons sa langue**, nous y passons le reste de la journée sous un crachin intermittent et frisquet.
Parlez-vous François ?
Louisbourg est une très jolie reproduction du village et de ses fortifications avec des intervenants en tenue d’époques, ses artisans etc. et ses 3 ou 4 tavernes, il y en aurait eu une trentaine à la grande époque du village. La vie était dure et devait donner soif.
Non! non! ce n'est pas un couple de pêcheurs
À cinq heures, nous assistons au coup de canon annonçant la fermeture du village et regagnons, toujours sous une petite pluie fatigante, notre lieu de repos.
Faux prisonnier anglais (sur parole)
Cela fait bien longtemps que je ne vous avais pas parlé d’elle et, le lendemain, devinez ? Alors que nous souhaitons admirer les magnifiques paysages annoncés de la Cabot, elle est là ! Eh oui ! elle, la brume, épaisse comme un brouillard londonien.
Comme nous devons repartir le lendemain, réservations futures obligent, nous faisons, contre mauvaise fortune, bon cœur, et nous voici partis pour 180 km de routes de montagne avec virages invisibles à 30 mètres, parfois moins, et un coût de $ 24,60 payé au Service des Parcs et Forêts, du racket ce jour-là.
En arrivant à la sortie ou presque du ‘’Cap Breton Highlands National Park’’ le tabar… de brouillard se dissipe et nous pouvons, quand même, sur les 130 dernier kilomètres, admirer la basse côte sud, mais, nettement moins belle***, moins pittoresque et accidentée que les falaises restées invisibles de la côte nord. On se console comme on peut.
Déçus de l’île du Cap Breton, bien sur. Comment ne pas l’être ? Louisbourg sous un crachin breton et la Piste Cabot dans le brouillard, et 24,60 dollars pour ne rien voir
Notes :
*Réservation de chalets : Si vous décidez de louer un chalet pendant la haute saison des vacances soit juillet août, vous devez y rester un minimum de 3 jours. Ce qui pour ceux qui ne restent pas en place, comme nous, vous amène vers les B. & B. s’il y en a ou vers les hôtels, beaucoup plus chers.
** Comme nous sommes en paix, les Anglais furent aussi acceptés. Des espions ? Mais non, ''Business is business''.
*** À ce qu'on nous a dit, bien sur.
Prochaine chronique : en route vers l’île du Prince Edward et notre deuxième problème de logement.