Une enquête policière banale, une vieille femme, odieuse et avare,
est assassinée dans son appartement. La police soupçonne immédiatement, de ce meurtre crapuleux, la femme de ménage, d’origine roumaine, qui vivait avec la victime et qui a disparu.
Un avis de recherche est envoyé aux frontières. La fugitive est retrouvée dans un train, apeurée elle se sauve et est happée mortellement par un autre convoi.
Affaire classée par le lieutenant Scarpa, un des ennemis intimes du commissaire Brunetti.
Pas tout à fait, plusieurs semaines plus tard ce dernier reçoit une déposition tardive et troublante remettant en question la culpabilité de la femme de ménage.
J’ai passé un bon moment à lire ce nouvel épisode des enquêtes du commissaire Brunetti, pas de meurtrier sadique, de tueur en série, de sang à la une, de policier imbibé d’alcool, une simple enquête qui doit être le pain quotidien , si je puis dire, de la police.
Dans les romans de Donna Leon, Venise est un personnage à part entière, ses ruelles, ses vaporetti, ses petits commerces, son odeur parfois infecte mais aussi et surtout ses habitants, les vénitiens d’origine et leur patois.
Leur évolution dans un monde qui ne change pas forcément pour le mieux:
« Il décida de prendre un café au bar du coin….Il s’approcha du comptoir et, sans quitter le journal des yeux, commanda un café et une brioche. Il ne prêta pas attention aux bruits habituels de la machine à café… Mais lorsqu’il leva les yeux, ce fut pour constater que la femme qui lui servait son café depuis des années avait disparu- ou alors qu’elle avait été transformée en une Chinoise faisant la moitié de son âge. Il se tourna vers la caisse et vit qu’elle était tenue par un Chinois… Il se tourna vers le présentoir à viennoiseries et constata que les brioches n’étaient plus celles aux myrtilles sortant tout les matins du four, des brioches qu’il avait dégustées pendant des années. Une étiquette précisait qu’elles étaient fabriquées et congelées à Milan. Il vida sa tasse, paya et partit. »
Le commissaire n’a pas d’illusions sur son pays, il sait que la prévarication, les magouilles, les pots-de-vin sont courants et même s’il les condamne, il sait parfois les utiliser, par personne interposée, pour réussir à trouver les auteurs des crimes sur lesquels il enquête.
Pas un grand roman mais un bon polar classique et cela suffit.
*ouais ** bon *** très bon **** j'aime
par Le Papou