Le soleil des Scorta fut un de mes coups de cœur en 2011 et je souhaitais lire d’autres œuvres du même auteur. N’ayant pas trouvé ‘’La mort du roi Tsongor’’ je me
suis rabattu sur celui-là.
C’est une histoire à deux personnages principaux. D’un côté,
un commandant de frégate italien chargé de patrouiller le long des côtes afin d’arrêter ou de secourir les immigrants clandestins. De l’autre, Soleiman, un soudanais qui a
décidé de se lancer dans la dangereuse aventure du voyage clandestin vers Europe.
Leurs histoires s’intercalent et semblent se dérouler en même temps. (Spoilage : Ce n’est pas tout à fait le cas)
Après une rencontre perturbante au marché et la mort, provoquée par des passeurs, de nombreux immigrants dans les eaux coléreuses de l’Adriatique, le Capitaine se
pose des questions sur sa vie et les raisons de son travail. Dégouté, il abandonne tout et commence le même périple que ces malheureux qu’il pourchasse
depuis vingt ans, mais à l’envers.
Ainsi, il va traverser la mer dans une barque puis voyager par des moyens de fortune à travers le nord de l’Afrique.
De son côté, poussé par l’image de son frère malade qui n’a pu l’accompagner, Soleiman rencontre les difficultés de ce genre de voyage, vols et trahisons, ainsi que
parfois la lueur tremblotante d’une aide inattendue.
Difficile d’exprimer ce que j’ai ressenti, ce ne fut pas une erreur car j’ai encore aimé l’écriture et le style de Laurent Gaudé, mais ce ne fut pas non plus un
coup de cœur.
Son monde est un monde sans espoir. Un livre sans espérance ne peut pas, pour moi, être un coup de cœur. Il m’en faut juste une étincelle, une petite lumière qui en
atténue la noirceur. On devine, mieux, on sait, que les réussites des migrants n’aboutissent presque jamais au paradis espéré.
Dur et difficile !
Le beau commentaire de Khatel est ici.
Le bémol du Papou : Je rêvais de savoir ce qu'était devenu la femme du début du roman, instigatrice des questions que va se poser le capitaine, mais, il n'y a pas de rêve ni de bonne fée dans Eldorado.
*ouais ** bon *** très bon **** j'aime
par Le Papou
PS: Quand je viens d'apprécier le style d'un Laurent Gaudé, j'ai beau réécrire dix fois mon billet, je le trouve toujours faible. Au moins je suis
conscient.