**** ''L’enfant aux cailloux'' de Sophie Loubière

10.12.2012

Pas facile de résumé ce roman sans rien dévoiler, sans gâter* la sauce.

*Spoiler

Je suis bien em….bêté

Comment qualifier un roman que je voulais abandonner après quelques chapitres et qui, finalement, c’est avéré un excellent thriller psychologique que je ne qualifierai pas de coup de cœur parce qu’on pourrait croire que je banalise cette appréciation

Ça va mal. Je ne peux ni parler de l’histoire ni râler*, Je vais quand même faire un peu des deux.

*as usual.

Dans la préface, Jean-Bernard Pouy* nous dit que la voix radiophonique de Sophie Loubière empêchait les noctambules français de dormir. Sa plume fait exactement le contraire. Elle nous endort en distillant des vérités tronquées ou fausses, puis nous réveille en dévoilant une partie de l’intrigue. Dès que nous sommes de nouveau bercés dans une zone de confort, elle nous bouscule en laissant entrevoir une situation qui bouleverser nos certitudes.

Jusqu’aux derniers chapitres où nous comprenons qu’elle n'a fait que nous balader.

*Que je ne connais pas. Ce qui prouve encore une fois mon inculture.

Elsa Préau est une ancienne directrice d’école à la retraite, qui a élevée toute seule son docteur de fils. Elle revient chez elle après un long séjour dans une maison de repos et commence par entendre des voix et des bruits bizarres comme des piétinements de souris. Elle prend des médicaments, tue des chats errants, à peur des ondes radio, envoie des lettres de réclamations auprès des institutions et aurait, peut-être, assassiné son petit-fils Bastien*. Psychotique la madame ! Pas à peu près.

* C'est là que j’ai failli abandonner.

Que pensez-vous qu’il va se passer quand cette femme dérangée va essayer d’accuser la famille de son voisin immédiat de martyriser un enfant qui ressemble à son petit-fils, que personne n’a jamais vu et qui n’apparait nulle part sur les papiers officiels ?

C’est complexe, c’est vicieux, c’est même la perversion extrême d’un auteur qui s’amuse à nous mentir ou plutôt à nous donner des semis-vérités.

Connaissez-vous la différence entre un roman policier et un thriller psychologique ?

J.M.Erre a écrit ‘’Le roman policier est un jeu de faux-semblant où l'auteur tient le rôle inverse de celui du détective : il ne cesse de brouiller les pistes, de dissimuler des preuves et de mener le lecteur dans des impasses pour que le criminel échappe à sa sagacité.''

Un thriller psychologique, c’est la même chose... sans détective.

Voilà, vous en savez assez. Certaines* ne le liront pas parce que…Bastien et d’autres parce que…la folie dérange.Vous aurez bien tort.

Vous ai-je dit que c’était le meilleur thriller psychologique que je n’ai jamais lu?

Non. C’est fait.

*J’en connais au moins une

Yspaddaden, Noukette, Canel, Liliba, Alex, et Aproposdelivres l’ont toutes adoré avec des petits cœurs en veux-tu, en voilà.

O.K. en voilà un autre :

L'enfant aux cailloux de Sophie Loubière, Fleuve Noir, 334 pages, 2011, Thriller

*ouais ** bon *** très bon **** j'aime

par Le Papou

Le bémol du Papou : J'ai eu beaucoup de mal à comprendre et à apprécier le fils médecin.