L'île de La Réunion

06.02.2010

Petite tâche en plein milieu de l’océan Indien, voisine de l’île Maurice, à l’est de l’immense île de Madagascar, La Réunion offre à ses visiteurs une vision complètement différente de toutes les îles tropicales. Ce gros caillou qui semble posé sur l’eau, est en fait un iceberg de roches, beaucoup plus gros en dessous qu’au-dessus.

Créée par des volcans, dont le plus haut sommet, le Piton des Neiges, maintenant bien calme, l’île continue à être modifiée chaque année par le Piton de la Fournaise, toujours en activité. De type hawaïen, ce volcan culmine à 2631 mètres et est couronné de 2 cratères, le Bory et le Dolomieu. La naissance de ce volcan remonte probablement à moins de 1 million d'années.

Très gentil, heureusement, ses éruptions ne donnent que de la lave fluide qui coule en général toujours dans le même

corridor que l’on nomme le Grand Brûlé.

On arrive, bien sur, par la mer en longeant la côte pour atterrir à l’aéroport de Gilot, l’avion semble raser l’écume des vagues et on peut voir au flanc de la montagne, les fleurs de cannes à sucre, de couleur lavande, ondulées au même rythme que l’Océan.

Ce qui surprend le plus dès qu'on arrive à La Réunion, c’est avant tout la mixité de la population, les créoles dont la peau varie du café très crème à l’expresso nature, les « cafres » noirs comme du charbon, les chinois catholiques ou bouddhistes, les malbars, originaire de la côte de Malabar, aux traits caucasiens, aussi noirs que des africains, dont les femmes portent une chevelure d’ébène qui descend souvent jusqu’au talon, les indiens musulmans appelés z’arabs et ceux qui pratiquent l’hindouisme, les tamouls et leurs marches sur le feu et enfin les français, oups pardon, les métropolitains que l’on surnomme les z’oreilles,.

Tous ces réunionnais d’origines si différentes, de religions si diverses vivent la plupart du temps en excellente harmonie même si les mariages inter-communautés sont plutôt rares.

L’école laïque ou tous les enfants se retrouvent dès l’âge de six ans, doit être certainement une des raisons principales de cette entente.

La deuxième surprise revient à la palette de couleurs des fleurs qui enjolivent les paysages et les rues des villes et des villages. Le flamboyant cet arbre superbe, dont la canopée s’habille de rouge à Noël et qui laisse un tapis écarlate au moment de la chute des fleurs.

Les bougainvilliers, du blanc éclatant au mauve foncé en passant pour toutes les teintes de rose, rouge, jaune, orange, qui agrémentent de leurs petites fleurs les murs des habitations.

Les hibiscus roses, simples ou doubles, les allamandas jaunes, les mauves, dont certaines fleurs tournent du mauve au blanc, d’où leur nom de « mauvais blanc » (mauve et blanc), les cassias jaunes, les daturas jaunes pâles qui ressemblent à des chauves-souris pendues à des branches d’arbres, les mimosas, les miamias jaunes et rouges, les poinsettias qui sont arbres et non des plantes, les orchidées de toutes sortes, tous les cactus dont les floraisons rares sont si colorées et toutes celles dont on ne connaît pas le nom et qu’on nomme fleurs bleues, ou petites fleurs jaunes.

La beauté de l’île est toutes dans ces diversités, éruption volcanique et calme océanien, gentillesse des habitants et âpreté de la vie, douceur du climat et violence des cyclones.