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Le dernier homme de Margaret Atwood

15 octobre 2010 5 15 /10 /octobre /2010 17:48

Livre trouvé dans ma bibliothèque du Périgord et que je n’avais certainement pas lu car je n’en avais aucun souvenir. Normalement après 10 pages, en général, je me souviens alors que là obscurité complète.

 

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"Manhattan, Thanksgiving 1945. Artistes, écrivains, musiciens... tout Greenwich Village se presse à la fête organisée par Eric Smythe, dandy et dramaturge engagé. Ce soir-là..."


 

D’abord c’est un livre de femmes, sur les femmes, écrit par un homme et ceux-ci n'ont vraiment pas le beau rôle.

Une jeune divorcée et maman, Kate, assiste à l’enterrement de sa mère quand elle surprend le regard d’une femme âgée qui la dévisage.

 

Jeune femme un peu perdue, Kate n’a jamais connu son père, et paraît plutôt mal dans sa peau avec son fils comme seul centre d’intérêt, je dirai même comme seule bouée de sauvetage.

Elle va, alors qu’elle ne le souhaite pas, rencontrer quand même cette femme : souvent femme varie…

Cette dernière va lui donner un manuscrit, qui raconte une partie de sa jeunesse depuis la fin de la dernière guerre mondiale.

Comme l’Héritière m’a déjà traité de spolier, je vais donc ne pas vous raconter la suite, sachez seulement que Kate n’est pas la fille de Sara et c’est tout ce que j’en dirai …
J’ai eu un peu de mal a entrer dans cette histoire et puis, comme souvent, j’ai voulu en connaître la fin, et j’ai donc continué.Je ne le regrette absolument pas.

J’ai été surtout intéressé par la période pendant laquelle se passe le manuscrit. Les États- Unis sortent juste de la guerre, c’est un temps où la jeunesse qui a échappé aux combats et à la mort, veut oublier et s’amuser, où la télévision arrive dans les foyers, où les femmes débutent leur émancipation.

C’est aussi le temps du Mc Carthysme et de la peur qu’il a engendré dans tous le pays, provoquant des dénonciations par des tortures morales, responsables de nombreux suicides et de l’émigration d’une partie de l’intelligentsia américaine soupçonnée, à torts ou à raison de communisme.

C’est une époque charnière qui annonce la guerre froide, le féminisme, la libération des mœurs, le triomphe du jazz dans le monde, et la primauté du dollar sur toutes les autres monnaies : tout ce qui fut ma jeunesse… eh oui!


C’est une période très sombre dans l’histoire des États-Unis, qui a tout fait pour l’oublier pendant cinquante ans.

 

Les noirs (on dit maintenant afro-américains comme si cela changeait quelque chose) seront encore des citoyens de seconde zone pendant plus de vingt ans, les femmes gagneront petit à petit les droits qui sont de nos jours considérés comme fondamentaux, l’homosexualité ne sera pas acceptée avant des décennies, le dollar va devenir la monnaie universelle et les télécommunications vont faire exploser les relations internationales.

Tous ces changements qui ont façonné le monde actuel et qu’un certain nombre de citoyens états-uniens voudraient voir régresser ou même annuler.

 

Le titre, après cette lecture, me dérange un tantinet (j'aime bien "un tantinet" et je devrais l'utiliser plus souvent), "la poursuite du malheur" aurait été plus approprié.

Ce livre est avant tout une histoire d’amour impossible à cette époque et qui ne se poserait plus dans les mêmes termes de nos jours. Mais elle pourrait, demain, être de nouveau d’actualité si certains politiciens revenaient au pouvoir et annulaient les gains libéraux obtenus depuis un demi-siècle.

Si vous aimez les histoires tristes, les amours malheureux mais surtout si vous voulez savoir ce qui se passait entre 1945 et 1955 et ne pas souhaiter que ça recommence, alors il faut lire « La poursuite du bonheur » de Douglas Kennedy

 

PS : en plus vous aurez besoin au moins une fois d’aller dans votre dictionnaire pour trouver la définition de solipsisme. Apprendre des mots nouveaux, n’est-ce pas une des raisons de la lecture? Mais je vous avoue que celui-là n’est pas facile à placer dans une conversation.

« Je m’enfonce dans un solipsisme latent et refuse le monde extérieur. »

D’ailleurs c’est impossible à placer puisque, par définition, il n’y a plus de conversation possible sauf avec soi-même.

 

 

 

 

*ouais ** bon *** très bon **** j'aime

par Le Papou 

 

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commentaires

P
tu as du lire mon article .je suis comme toi, j'ai beaucoup aimé ce personnage fragile et perdu de Kate, au moment où je lisais ce qu'elle endurait avec la maladie puis le deces de sa maman, je m'y<br /> retrouvais tout à fait.Je n'ose imaginer mon etat d'esprit si en plus j'avais appris que...<br /> j'ai lu aussi la Femme du V , pas du tout la meme chose , j'ai aimé également mais il faut lire Kennedy à petite dose , ne pas chercher à lire d'un seul coup tout ce qu'il a écrit sinon la<br /> lassitude guette...Bizarre ça. Ne serait il pas aussi bon que cela?
Répondre
L
<br /> <br /> Je crois que c'est un très bon écrivain mais un peu monotone ou tristounet. À petite dose comme un médicament homéopathique ! moahahaha !<br /> <br /> <br /> <br />
Y
<br /> Comme toi j'avais beaucoup aimé la partie "manuscrit", par contre j'ai détesté Kate, je m'en souviens encore grrr !!!<br /> <br /> <br />
Répondre
L
<br /> <br /> Ah tiens ! je sais d'où vient ce roman dans la bibli de La Côte maintenant.<br /> <br /> <br /> Mais moi, j'ai bien aimé le personnage un peu, beaucoup, paumé de Kate. Tu te vois avec une inconnue, alors que tu es en légère dépression causée par la mort de ta mère, (que tu aimes comme une<br /> maman mais qui ne t'as jamais vraiment aimé et on sait pourquoi à la fin), qui te sort un album des photos de toute ta vie alors que tu ne la connais ni d'Eve ni de l'autre ??? ah oui ! Adam.<br /> <br /> <br /> Ça n'arrange pas la déprime.<br /> <br /> <br /> <br />