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Le Bostwana et Mma Ramotswe

Suite à mon dernier billet et ne pouvant y inclure tout ce que je souhaitais*, voici quelques bribes d'indormations sur le pays de Mma Ramotswe et quelques passages du livre.

* C'était déjà bien assez long comme ça.

 

Bostwana

 

Le Bostwana, capitale Gaborone, se nommait Béchuanaland sous le régime britannique. (C’est d’ailleurs sous ce nom que le vieux papou l’a connu dans son enfance studieuse).

Sans contacts avec les océans, il est cerné* par l'Afrique du Sud, la Namibie, le Zimbabwé et le fleuve Zambèse le sépare de la Zambie sur quelques kilomètres.

*Pas le Papou, le Bostwana.


Dans ce pays aride ils ont appelé leur monnaie ‘’pula’’ qui veut dire pluie et par extension ‘’bienfait’’. Je trouve l’idée bien plus joli qu’euro, apocope du continent où il sévit.

Comment peut-on envisager une monnaie forte avec un nom tronqué ?


Bostwana est le pays des Tswana. Le singulier est Mostwana. Ce pluriel, formé en changeant la première lettre du mot, devrait intéresser les  linguistes.

 

Quelques réflexions bostwanaises sur la société, j'en laisse la responsabilité à l'auteur de ''Mma Ramotswe détective'', Alexander McCall Smith.

 

Sur les hommes :

‘’ Je n’ai jamais vu la mer, quoiqu’un jour un homme avec lequel je travaillais à la mine m’ait invité à venir chez lui au Zoulouland… Il m’a dit que les femmes de son village fabriquaient la meilleure bière du pays et qu’un homme pouvait rester pendant des années assis au soleil, à boire de la bière de maïs, sans jamais rien faire d’autre que des enfants. Il m’a dit que si je venais avec lui, il me trouverait surement une épouse et que l’on pourrait passer sur le fait que je n’étais pas zoulou…à condition que j’accepte de verser assez d’argent au père pour qu’il me donne sa fille. ‘’

 

Sur les femmes :

‘’Nous sommes les premières à avoir labouré la terre quand Modise (Dieu) l’a créée, disait un vieux poème setswana. C’était nous qui préparions la nourriture. C’est nous qui nous occupons des hommes quand ils sont petits, quand ils deviennent grands, puis quand ils vieillissent et approchent de la mort. Nous sommes toujours là. Seulement, nous ne sommes que des femmes, et personne ne nous voit.’’

 

Sur les hommes et les femmes :

‘’Son mari l’avait quitté parce qu’elle était stérile; une femme privée d'enfants devaient s’attendre à un tel sort.’’

 

Sur les gouvernements :

‘’ ..lorsque le Britannique leur disait ‘’Faites ça’’, ils répondaient ‘’oui, oui, Monsieur, je vais faire ça’’ et dès que l’autre avait le dos tourné, ils faisaient le contraire ou feignaient d’obéir. Ainsi, pendant des années, il ne s’est rien passé du tout. C’était un bon système de gouvernement parce que la plupart des gens veulent qu’il ne se passe rien. C’est le problème avec les gouvernements de nos jours : ils veulent tout le temps accomplir des choses. Ils sont toujours très occupés à se demander ce qu’ils pourraient faire de plus…Les gens veulent qu’on les laisse tranquilles, pour qu’ils puissent s’occuper de leur bétail.’’

 

Sur la douceur de vivre :

‘’Elle retournerait là-bas, pensa-t-elle, quand elle aurait assez travaillé pour pouvoir prendre sa retraite. Elle achèterait une maison…et planterait des melons dans le jardin… Chaque matin, elle s’installerait dans un fauteuil devant sa maison, pour humer les odeurs de bois brûlé et penser à la journée qui s’annonçait et qu’elle passerait à bavarder avec ses amis. Comme elle était triste pour ces blancs qui ne pouvaient rien faire de tout cela et perdaient leur temps à courir en tous sens, pleins d’inquiétude pour des choses qui arriveraient de toutes façons….’’

 

Et un petit dicton pour terminer :

‘’Ce n’est pas en parlant des potirons qu’on les fait pousser plus vite !’’

BostwanaFlag.jpg

 

PS : Ne voulant pas recopier tout le livre, j'ai un peu arrangé certaines phrases surtout celles sur la douceur de vivre, sinon j'aurais été obligé d'expliquer pourquoi Mma Ramotswe parle de son rêve au pluriel.

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L
Présentation très intéressante.<br /> "... recopier tout le livre..." ? C'est exactement le problème auquel je me suis retrouvée confrontée lorsque j'ai voulu parler de l'amour de l'auteur pour le Botswana.
Répondre
L
<br /> <br /> Merci de ton compliment, à bientôt.<br /> <br /> <br /> <br />