les C.D.G. du HibouLes Voyages du PapouLes Commentaires du Hibou et du PapouQu'est ce qu'on mange ?
ou pourquoi je vais mourir après cette chronique.
Plus d’une douzaine de blogueuses ont mentionné et surtout aimé* ce bouquin qui a gagné le prix Emmanuel Roblès du premier roman. J’avais quelques doutes sur une lecture masculine, je devais vérifier**.
*Le terme est faible
** Mon deuxième prénom est Saint-Thomas
Si j’écris qu’il existe des romans qui n’intéresse que les femmes, j’ai l’impression que je vais me faire exploser et pourtant… *
*Tenez la chick-lit, QUI pensez-vous que ça intéresse ?
Là, on n’est loin de ce type de littérature, on est dans l’horreur soft et la peur physiologique.
Camille est éditrice et deux accidents viennent de
changer sa vie ; sa mère vient de se tuer en voiture et elle est tombée enceinte sans le vouloir.
Au milieu des nombreux messages de condoléances, elle reçoit une étrange lettre, signée Louis, qui raconte une histoire d’enfants. Chaque semaine, une nouvelle lettre continue le récit sur Annie, un amour de jeunesse de Louis, et sur la naissance d’une petite fille prénommée Louise.
L’auteur de ce feuilleton hebdomadaire aurait-il trouvé ce moyen pour lui faire lire son manuscrit ?
Mes trois principaux critères de bonne lecture sont toujours le dépaysement, l’histoire et l’écriture.
Ce roman se passe en France pendant la période de la dernière guerre, pas de dépaysement géographique mais un temporel certain. Il faut dire, qu’en dépit des affirmations sarcastiques de certains, je n’ai pas connu cette période.*
*Ce n’est pas passé loin
J’ai eu beaucoup de mal à entrer dans ce roman jusqu’à ce que l’auteure sème quelques petits indices qui ont confirmé mes doutes*.
Mais cela n’a rien changé, je n’ai jamais accepté cette histoire parce que ses prémisses m’ont semblé incroyables.
*que je ne vous dirai pas
L’écriture est fine et sensible, les personnages féminins sont forts, le découpage du livre fait preuve d’une très grande imagination et sa complexité m’a obligé parfois à revenir en arrière pour retrouver qui racontait et de qui il parlait. C’est un roman à tiroirs dont l’auteur nous cache le petit tiroir secret jusqu'à la fin.
Il y a deux raisons pour que je ne vous dévoile pas mes réticences sur ce très bon roman, dont la deuxième partie devient un vrai tourne-page ; il faudrait que je ’’spoile’’ * et que j’insiste pour vous dire que c’est un roman uniquement pour les personnes de sexe féminin**.
*Et je vais me faire tuer par certain(e)s
** Et je vais me faire tuer par les mêmes ou par d’autres.
C’est une histoire de femmes, de mères, de filles, d’épouses ou d’amantes. Un roman sur les problèmes de grossesse, de maternité et de stérilité, sur les décisions monstrueuses, à la limite de la folie, que peut prendre un être humain pour satisfaire ses désirs, un roman sur l’amitié et la haine si proche l’une de l’autre.
Alors ? Un roman de femmes, vous dis-je, que mon ''moi'' féminin a lu jusqu’au bout et dont le tiroir secret m’a abasourdi.
Parmi les douzaines de lectrices qui l'ont chroniqué, vous trouverez chaque billet en cliquant sur chacun des noms suivants: Liliba, Saxaoul, Noukette, Sabbio, Anne, Brigitte, Canel, Yspaddaden, Kali et Calypso*.
* Je suis désolé paour toutes celles que j'ai oubliées, pas lues, pas vues**.
** Rayer les mentions inutiles
PS : L’auteure a fait des recherches très poussées sur la guerre et la période qui l’a précédée et l’utilise avec bonheur.
*ouais ** bon *** très bon **** j'aime
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