En écrivant son billet sur un autre livre de cet auteur de roman policier de notre région, notre consœur québécoise Allie a mentionné le titre de son premier roman.
Je l’avais noté pour quatre raisons.
Il s’agissait, primo, d’enquêtes policières qui se passent, deuxio ou secundo, vers la fin du 19ème siècle, troisio (je sais que ça n’existe pas, mais c’est mon blog) ou tertio, dans la petite ville de Québec et quarto l’auteur y vit.
J’ajouterais, cinco (voir plus haut) ou quinto, que je préfère, avec des héros récurants, commencer, si possible, par la premiere oeuvre. C’est toujours gênant quand le héros rencontre sa future femme alors qu’il était marié dans le livre précédent, pas grave, mais gênant.
Le journaliste vedette du quotidien ‘’Le Soleil’’ est
assassiné, puis égorgé post mortem.
Le sergent d’origine irlandaise, Francis Leahy, nommé détective à titre provisoire, est chargé de trouver l’auteur de ce meurtre, aidé par les constables Rioux et Moreau.
L’enquête en elle-même n’a rien d’extraordinaire. Je ne m’y étendrais pas plus longtemps; elle est complexe, ce qui est normal, avec des rebondissements, ce qui est prévisible, et plusieurs suspects, ce qui va de soi.
Mais…ce n’est pas du grand roman policier, causé surtout par l'inexpérience de l'auteur. J’ai d'ailleurs eu l’impression qu'il aimait tellement ses personnages que leur histoire ne pouvait se terminer que sur une fin fleur bleue ou à l'eau de rose. (Choisissez la couleur que vous préférez)
Découvrir une étude socio-économique de la ville de Québec à cette époque, avec ses différents quartiers, ses habitations et ses coutumes, fut beaucoup plus plaisant.
Nous nous promenons dans la ville, ou devrais-je dire, le village de Québec, rencontrons ses habitants, découvrons leurs origines ethniques et leurs coutumes, visitons leurs logements et pouvons apprécier l’évolution générale depuis cette époque.
Nous sommes en 1898, l’ingérence de l’Église dans les affaires politiques est systématique, les loges franc-maçonniques essaient difficilement de modifier cette situation, les compagnies d’électricité, nouvellement créées, veulent obtenir les juteux contrats d’électrification de la Province.
C'est le début du téléphone et de l’automobile, réservés encore à une certaine élite, et
les prémisses d’une police urbaine qui s’organise sous la direction du capitaine Franck Pennée.
Écrit à la manière des feuilletons de cette époque avec un titre explicatif à chaque chapitre, la lecture est loin d'être désagréable, le style en est précis mais parfois naïf et la documentation excellente.
Un certain nombre de personnages qui apparaissent tout au long du récit, ont réellement existés. J’ai déjà mentionné le capitaine de la police, Franck Pennée. Le directeur du Soleil, Ernest Pacaud, l’Archevêque Louis-Antoine Bégin, et les journalistes ou hommes politiques Godfroy Langlois, Honoré Beaugrand et Henri Bourassa ont tous un rôle ou sont mentionnés.
Historique et social : je lirais le suivant, espérant que l’expérience amènera une amélioration.