Nous laissons Nuku Hiva avec une impression étrange.
Non! Ce n’est certes pas la pension qui va nous manquer mais plutôt les marquisiens que nous n’avons pas rencontrés à l’exception de Madame Yvonne durant notre excursion à Haiuteu
et de Lilas l’une des serveuses. Le propriétaire de la pension et notre guide sont des français d'origine.
Le trajet jusqu’à l’aéroport dure un peu moins d’une heure, nous quittons cette île que nous avons à peine effleurée et mes pensées sont plutôt moroses ; trop vite, trop
court, se séjour me laisse un goût de trop peu.
Le vol jusqu’à Iva Hoa dure 45 minutes et à notre arrivée, Fabi et son mari Gaby nous souhaitent la bienvenu e et nous emmènent
au village de Atuona ou nous nous installons dans un joli bungalow à flanc de montagne avec une vue magnifique sur la baie de Taaoa.

Iva Hoa c’est l’île de Gauguin et de Jacques Brel et nous décidons pour les deux jours de ne pas faire d’excursion et de profiter tranquillement de la vie d’Atuona.
Nous prenons nos marques, aidés par Gaby qui, sur demande, nous dépose au village et revient nous chercher. Nous trouvons un petit restaurant chinois pour le midi et, le soir nous
avons enfin le plaisir d’une vraie pension où tous les clients soupent en même temps que les propriétaires et où nous parlons tous ensemble de notre voyage et de nos expériences.

À Atuona nous avons, bien sur visité, le cimetière où reposent Gauguin et Brel, d’autant que nous avions promis à une relation de voyage, d’origine belge, de déposer un de ses
colliers de coquillages sur la tombe du chanteur.
Nous avons visité le musée Gauguin et l’espace Brel et les jardins attenants.
Mes goûts en peinture comme en musique sont assez éclectiques, je n’aime pas forcément l’œuvre entière d’un peintre ou d’un chanteur. J’ai pour Brel un profond respect et des
souvenirs de chansons qui m’ont bouleversées, par contre, certaines, parmi les plus connues me laisse indifférent. Pour Gauguin c’est un peu l’inverse, quelques toiles m’attirent mais la
quasi-totalité de son œuvre me laisse froid.
Le musée Gauguin présente une centaine de reproductions de ses œuvres, j’ai aimé ses toiles bretonnes et deux ou trois peintures des îles, et c’est tout.
L’espace Brel, offre sous son avion suspendu, un résumé de sa vie européenne et de son séjour aux Marquises, tout en passant ses chansons en boucle, des
affiches et des photos complètent cet hommage. C’est simple mais efficace.
Nous nous sommes, aussi, promener au bord de la baie,
avons dégusté une glace italienne en placotant avec un marquisien dont la seule
occupation semblait d’être assis sur un banc et d’attendre qu’un passant lui offre une glace. Nous avons fait aussi, comme n’importe quel client, la queue à la banque et avons
enfin trouvé un magasin de produits artisanaux ouvert.
À Nuku Hiva nous avions passé les 3 jours de Pâques et tout était fermé.
Et puis nous nous sommes baignés… dans la piscine.
Nous avons fraternisés avec Gaby, autour d’une Hinano, la bière tahitienne, et même si Fabi, son épouse, était plus réservée, nous avons apprécié enfin ce contact même minime avec
la population marquisienne.
J’ai trouvé les Marquisiennes beaucoup plus réservées que les autres polynésiennes, elles sont en général plus grandes, bâties plus fortes avec un visage long et large. Elles ne
sont pas jolies comme peuvent l’être certaines tahitiennes mais ce sont de belles femmes.
Voilà, notre voyage se termine là à l’aéroport Jacques Brel de Hiva Hoa, Nous allons prendre l’avion jusqu’à Nuku Hiva en nous arrêtant à Hua Huka, pour attraper le vol sur
Papeete.
Nous savons que nous allons devoir attendre plusieurs heures à Faa’a car notre vol sur Los Angeles ne part que 5 heures plus tard. Nous ne partons pas tristes car nous avons des
milliers d’images dans la tête, des souvenirs que nous allons conserver précieusement en sachant qu’il est peu probable que nous revenions un jour dans ces petits paradis.




