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Un livre vit grâce à la recommandation passionnée qu’en fait un lecteur à un autre.

Henry Miller

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Le dernier homme de Margaret Atwood

4 décembre 2009 5 04 /12 /décembre /2009 17:51

Si un livre me plait énormément, il ne dure pas la journée, s’il me plait moins, de deux jours à une semaine et s’il ne me plait pas, je ne le finis pas.

Je suis donc un très mauvais lecteur, même si je reconnais qu’il y a peu de livres que je n’ai pas terminés.

J’aime surtout les histoires que l’on peut raconter au coin du feu, et l’Histoire en général. Ce qui touche à l’ethnologie ou à la sociologie me fascine. J’ai moins d’atomes crochus avec les méandres compliqués des sentiments humains sauf s’ils sont accompagnés d’une histoire policière par exemple.

Conseillé par une connaissance, j’ai attaqué « La trilogie berlinoise » de Philip Kerr.

Réédition en 1 volume de trois romans policiers des années 80. J’ai, quand même, mis plus de 3 jours mais moins de 10, ce qui donne une idée de mon degré de satisfaction. (**)

Imaginez trois romans noirs dans le style américain des années 1930, écrits par un Écossais.( ?)

Les 2 premiers  se passent en Allemagne juste avant la dernière grande guerre.

Tantôt détective privé, tantôt membre de la Kripo, la police criminelle, le héros, désabusé et écœuré par le nazisme, se trouve mêlé à des meurtres et doit naviguer entre les différentes factions qui, tout en mettant leur pays en coupe réglée, se disputent quelques miettes supplémentaires de pouvoir.

Berlin est l’un des personnages du roman, d’où le titre, mais avec peut-être un peu trop de détails sur les noms de quartiers et de rues.

Des personnages qui ont marqué cette période, Goebbels, Heinrich, Himmler sont impliqués avec Hitler en filigrane, la guerre en devenir, les massacres non seulement des juifs, mais aussi des allemands communistes, homosexuels ou chrétiens, des tziganes, et les camps de concentration fonctionnent déjà. Ainsi, le personnage principal se retrouve dans un de ces camps comme prisonnier afin de retrouver des documents pouvant mettre en péril certains hauts gradés.

Le dernier tome se situe en 1947, après la défaite, dans un pays complètement ruiné et contrôlé par les alliés, surtout par les Russes qui avec leur MVD et leurs soldats incontrôlés et incontrôlables remplacent les instances nazies et leurs SS. Marié mais trompé, blessé, ancien prisonnier et encore plus désabusé, le héros doit aider un ancien partenaire de la Kripo  accusé d’avoir assassiné, à Vienne,  un soldat américain. Mais qui lui fait la demande ? Un officier russe du MVD.

On y retrouve donc de l’ethnologie, de la sociologie, de l’Histoire, du dépaysement et des intrigues policières..

Certaines intrigues sont compliquées et parfois à la limite du vraisemblable, mais, dans ce monde ou la morale, l’empathie et la sociabilité sont en train de faire place à la haine, à l’insécurité et à la folie, rien n’est invraisemblable et tout peut arriver.

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2 décembre 2009 3 02 /12 /décembre /2009 16:15

En Dordogne, je suis toujours surpris lorsque nos amis nous parlent à chaque fois du silence.

Il est vrai qu’ils vivent, en général, dans une métropole et ont habitués au vacarme des voitures, des autobus, et de la foule, qu’il faut dominer de la voix si on veut se faire entendre. A cela s’ajoutent un tas d’autres bruits qui les font vivre dans une pollution sonore qui ne s’estompe jamais.

Dans notre hameau de La Côte, la différence doit surprendre, mais de là à croire au silence, quelle erreur !

L’aube n’est pas encore levée que les oiseaux commencent leur journée.

Rouge-gorges qui gazouillent, fauvettes qui zinzinulent, moineaux qui pépient, auxquels s’ajoutent les chants des rossignols et des merles nous accompagnent tous les jours avec, de temps en temps, le roucoulement d’un pigeon, la plainte d’une tourterelle, le cri si particulier de d’une huppe perchée sur le toit d’en face.

Au loin, les corneilles n’arrêtent pas de jaser entre elles.

Le tout ne s’arrête qu’à la nuit tombée, non sans qu’une dernière fois, dans la haie qui longe le terrain, la totalité de la gente aviaire nous ait fourni une dernière sérénade, comme si chacun, essayant de trouver sa place pour la nuit, enguirlandait ses plus proches voisins.

Quel silence !  On entend un tracteur qui ronfle en parcourant son champs, un voisin qui fredonne, un chien qui jappe, relayé par tous les chiens des fermes aux alentours.

Toc ! Ce petit bruit que l’on remarque, c’est une noisette qui vient de tomber sur la table de jardin.

Derrière la grange, des vaches meuglent, et plus loin, à son tour, l’âne de Michel se met à braire et croyez-moi son cri s’entend à des kilomètres, et puis c’est le coq de Stéphane qui chante à quatre heures de l’après-midi, comme s’il annonçait, non pas l’aube mais la fin de la sieste que personne ne fait.

En bas, vers le lavoir et la mare à Paulus, les grenouilles coassent et, le soir venu, les crapauds ajoutent leurs sons flûtés. La chouette-effraie, qui vit dans une bâtisse en ruine, lance son cri  en prenant son envol, faisant pépier une dernière fois les squatters de la haie.

Non, le silence n’existe pas, même au fin fond du Périgord.

Ce qui existe, par contre, et que tout le monde confond avec lui, c’est la paix, la vraie paix, synonyme de tranquillité, de calme et souvent de lenteur.

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26 novembre 2009 4 26 /11 /novembre /2009 18:34
Tous ceux qui connaissent Astérix savent que la châtaigne ou le marron était utilisé par les Gaulois contre leurs ennemis, avec ou sans potion magique. Mais sait-on que ce sont aussi des fruits qui ont souvent sauvé les paysans périgourdins de la famine. Le Périgord est l’une des régions ou on consomme les châtaignes depuis la préhistoire. On pense avoir trouvé des fossiles, en Dordogne, remontant à 10 000 ans.
Le châtaignier est-il, alors, un arbre endémique de certaines régions européennes ou un arbre d’origine asiatique ? Voilà une question dont l’importance n’échappera à personne et qui mérite que des détectives scientifiques s’y attèlent rapidement.
Son fruit, la châtaigne, cuite à l’eau ou grillée, est bonne à manger, entre autre, avec la dinde ou le sanglier. Délaissée vers la fin du siècle dernier, elle servit alors à nourrir les cochons d’où l’un des surnoms du châtaignier: l’arbre à saucisses, moins courant que son autre surnom: l’arbre à pain.
On en fait aussi de la farine qui fût longtemps utilisée par les paysans dans les régions pauvres comme le Périgord, surtout en cas de disette. Sans gluten elle peut être une bonne solution pour les personnes allergiques.
J’ai connu ce fruit en hiver à Paris. Au coin des rues, de petits marchands ambulants les vendaient, grillées et très chaudes dans des cornets de papier journal, on pouvait, en même temps, se réchauffer et les mains et le ventre.
Bien qu’ayant vécu en Dordogne jusqu’à l’âge de 6 ans, je reste un enfant de la ville. A l’école primaire, nous avions dans la cour deux beaux marronniers, et j’avais appris que le marron n’est pas comestible. Quelle ne fut pas ma surprise, l’année passée, d’apprendre que le châtaignier donne des châtaignes et des marrons et que les deux sont comestibles. Si dans la « bogue », enveloppe épineuse qui contient les fruits, il y a 3 fruits, ce sont des châtaignes, s’il y en a qu’un, c’est un marron. Quant au marron d’Inde, fruit du marronnier, il est toujours immangeable.
C’est un fruit très calorique, contenant beaucoup de sucre ce qui permet de le déguster, entre autre, dans deux excellents desserts : La crème de marron et le marron glacé. Longtemps le Mont Blanc, mélange de crème de marron et de fromage blanc, fut mon préféré et je connais des gourmands qui préfèrent de loin un marron glacé à une crotte de chocolat.
La coutume familiale voulait aussi que durant les fêtes de Noël on fourre la dinde ou tout autre volatile avec une farce composée en partie de châtaignes. En général, je n’aime pas beaucoup les farces, sauf celles qui me font rire, mais j’adore les châtaignes confîtes.
Pour les faire griller, on les incise et on utilise une vieille poêle trouée ou une grille de barbecue, dans le four ou mieux sur un feu de cheminée.
Pour les faire cuire à l'eau : il faut les inciser d'un bord à l'autre de la lunule (partie claire de l'écorce), en passant par la pointe et les faire cuire dans une casserole d'eau froide. Après 3 min d'ébullition, on les met sous un jet d'eau froide. Une simple pression du doigt suffit à les dégager de leur écorce et de leur peau amère. On peut alors les cuisiner ou en faire des farces.
On peut aussi les acheter toutes prêtes en conserve. Tenez, ce Noël, mettez donc des châtaignes dans votre dinde, juste pour goûter le Périgord.

Farce aux châtaignes : 100 g de bacon fumé, 1/2 oignon, 1 clou de girofle, 1 échalote française, 1 gousse d'ail 225 g de porc haché, 2 c. à soupe de persil haché, 150 g à 200 gr de marrons au naturel 75 g de mie de pain rassis, 1 verre de lait, 1 œuf, sel et poivre.
Trempez le pain dans le lait chaud, et ébouillantez les marrons. Faites fondre le bacon et mettez-y oignon, échalote, et ail, émincés et le clou de girofle. Mélangez dans un bol, la viande, les marrons grossièrement hachés, la mie de pain essorée, la poêlée de bacon, l’œuf, le sel et le poivre. Bien mélangez , votre farce est prête.
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21 novembre 2009 6 21 /11 /novembre /2009 23:23

J’aime mon Hibou, en fait j’aime les chouettes et les hiboux, d’abord parce qu’ils ont été longtemps persécutés, ensuite parce qu’ils sont beaux, silencieux et qu’ils peuvent tourner la tête à 180 degrés. Ce qui n’est pas mon cas, surtout pour la tête et me serait très utile pour faire mes créneaux.

Mais j’aime moins Hubert quand il se met en colère, les plumes ébouriffées, l’œil assassin qui observe son futur repas, nerveux, agités et la tête qui tourne comme une toupie folle.

- Calme-toi Hube, qu’est-ce qui te met dans cet état ?

- La vaccination contre la grippe dont on ne peut pas dire le nom, tu sais la cochonnerie mexicaine.

- Hubert, on dit AH1N1 pas cochonnerie mexicaine, c’est vexant pour les cochons.

- Eh nous alors! La grippe aviaire, ça te dit quelque chose. Pourtant tout le monde se foutait qu’on soit vexé, nous, les aviaires. Il est vrai que le cochon est plus proche de l’homme que le hibou ou que l’homme ressemble plus au cochon.

- D’accord, dis-je pour ne pas l’énerver encore plus, mais tout ça c’est des vieilles affaires, alors pourquoi cet après-midi ?

- Parce que j’ai reçu plusieurs messages pour aller sur certains sites Internet ou l’on descend en flammes la vaccination ou l’on fait l’apologie d’une certaine Sylvie Simon qui, ces dernières années, a écrit plusieurs livres sur le danger des vaccins.

- Et cela t’a mis en colère, tu sais avec plusieurs livres sur le même sujet elle doit se répéter?

- Ce qui me met en colère, ce n’est pas la bêtise, mais la mauvaise foi et qu'on utilise une ex-vedette de la radio pour se faire. Si, lui le dit c'est que cela doit être vrai!

Chaque humain peut décider de se faire vacciner ou non, c’est son problème. Il y a risque de toute façon, mais que ceux qui sont contre, pour se justifier, disent ou écrivent que Jenner a tué 67 personnes en les vaccinant contre la variole, c’est certainement vrai, mais oubliez en même temps de dire que la variole a pratiquement été éradiquée depuis, grâce à son vaccin, c’est plus que de la mauvaise foi, c’est de l’inconscience dangereuse.

- Et que penses-tu de cette conspiration entre les laboratoires et les gouvernements du monde entier ?

Hubert, s’envole et se pose sur le dossier d’une chaise, en me tournant le dos.

- Tu ne vas t’y mettre, toi aussi, me dit-il, tournant juste la tête et me scrutant de ses deux yeux jaunes, étonnés et méchants à la fois.

- Ben non ! Je te faisais marcher!

- Comment peut-on penser que tous les gouvernements des pays responsables sont devenus fous?

- Je peux te donner une réponse. Depuis quelques temps, un nouveau courant de pensées religieuses nie la science, et ramène tout à Dieu. Si la terre existe, ce n’est pas à cause du Big Bang mais grâce à Dieu, si nous attrapons une maladie, ce n’est pas la médecine qui sauve, mais Dieu, et comme Dieu dans sa grande mansuétude n’a pas inventé les vaccins, ceux-ci ne sont pas bons pour l’humanité. Certaines de ses sectes refusent que la transfusion sanguine soit utilisée même pour sauver leurs enfants

- Et tu aboutis à quoi !

- Peut-être au retour des grandes épidémies, variole, coqueluche, rougeole, poliomyélite, tuberculose et pourquoi pas, typhus, choléra, peste, fièvre jaune… alouette. Au lieu de vacciner, on priera un Dieu quelconque pour qu’il nous sauve. L’apocalypse, telle que voulue par les fous de Dieu pour atteindre leur paradis.

- Eh! Papou, c’est moi qui suis en colère, pas toi.

- Je ne le suis pas, je suis triste. Que je décide de me faire vacciner ou non ne regarde que moi, c’est en toute conscience des risques que je prendrai cette décision.

Quant à ceux qui essayent de foutre la panique, je leur transmets la définition de l’inconscience :

Inconscience : État d’une personne agissant sans comprendre la portée de ses actes

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18 novembre 2009 3 18 /11 /novembre /2009 17:45

Au tout début de notre séjour en Amerindiennie, nous fûmes invités à dîner/souper chez des autochtones qui pour nous faire plaisir nous offrirent du « foie gras »

Notre déception fut à la hauteur de notre plaisir anticipé quand nous nous aperçûmes qu’il s’agissait de pâté de foie. J’aime la charcuterie en général et les pâtés en particulier, mais confondre foie gras et pâté de foie m’a semblé alors une hérésie, d’autant que nos hôtes n’ont vraiment pas semblé comprendre la différence.

Le foie gras, en Périgord,  est une institution, tant celui d’oie que celui de canard. Il peut se  présenter cuit le plus souvent, semi-cuit ou cru, se prépare et se mange de moult façons, mais c’est toujours pour un repas de fête.

En campagne, le foie gras est généralement confit dans sa graisse pour mieux se conserver et se consomme en entrée sur des toasts avec, si on le désire ce qui n’est pas mon cas, de la confiture d’oignons.

Dans mon jeune temps, on trouvait surtout du foie gras d’oie, du fait de sa plus grande faciliter à être gavé, on trouve de plus en plus de foie de canard.

Ce n’est pas mauvais mais bon.. ce n’est pas la même chose.

Pour accompagner le foie gras, différentes propositions de vin s’offrent, aussi complexes que contradictoires. Vin rouge ou vin blanc doux, vin blanc sec et vin rouge léger se partagent les faveurs des consommateurs.

J’aime le foie gras d’oie et je n’ai pas peur de le dire, je l’ai souvent accompagné d’un coup de piquette à Paulus, donc foie gras et vin rouge pour moi, un « côte de Castillon » ou à la rigueur un beaujolais feront mon bonheur, pour Ma Douce, ce sera du doux s’il vous plait.

Depuis mon enfance, nous achetons le foie gras à la ferme, et je ne me souviens pas d’avoir consommé une préparation à base de foie gras cru. Je continue cette coutume familiale au grand plaisir de toute la famille.

Je suis plus un homme d’habitude qu’un aventurier culinaire, un jour peut-être j’essaierai une préparation plus complexe, car l’eau me vient en bouche quand je trouve une recette comme celle qui suit.

Enfin si un jour vous devez trancher un bloc de foie gras, le truc est de plonger la lame du couteau, après chaque tranche, dans de l’eau très fraîche, voire glacée.

Recette :

Foie gras aux câpres

Préparez dans une casserole, un roux avec deux échalotes coupées très finement, mouillez-le avec un verre de bouillon de volaille et un verre de porto. Ajoutez trois clous de girofle, poivrez et salez modérément. Faites bouillir pendant cinq minutes environ, retirez du feu puis ajoutez un demi-verre de câpres. Eliminez la graisse du foie gras, déposez-le dans la sauce dans laquelle le foie achèvera sa cuisson de 14 à 20 minutes. Le foie doit rester très légèrement rosé.

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13 novembre 2009 5 13 /11 /novembre /2009 15:39
 

Brantôme est un de mes coups de cœur périgourdin, surnommée, comme beaucoup d’autres, la Venise du nord, bordée d’une falaise en croissant, elle se niche sur une île entourée par la Dronne, une des nombreuses rivières de la région qui après avoir traversée mon coin de pays, va grossir l’Isle, puis la Dordogne pour enfin terminer sa course dans l’estuaire de la Gironde ou elle se joint à la Garonne.

Le Périgord est habité depuis plus de 35 000 ans. C’est une région ou vous pouvez visiter des dizaines de sites préhistoriques et peut-être y croiser celui que l’on a appelé l’homme de Cro-Magnon avant de le renommé Homo Sapiens (?).

Brantôme n’est pas aussi ancienne, même si la région fut habitée dans la préhistoire, ce n’est que vers le 8ème siècle que des moines s’installèrent dans la falaise, vivant en troglodytes, et c’est Charlemagne qui, selon la légende, consacra l’Abbaye de St Pierre et St Sicaire de Brantôme, du nom de Saints Innocents.

L’histoire de Brantôme foisonne d’évènements, de guerres, d’invasions et elle fût même momentanément anglaise au 12ème et au 13ème siècle.

Elle est la patrie du poète Pierre de Bourdeille auteur des « Dames Galantes » qui fut l’un des abbés qui dirigea le cloître.

L’abbaye, l’église, le clocher, qui n’est pas bâti sur l’église mais sur un éperon rocheux qui la domine (campanile) , le cloître et les anciens emplacements troglodytes forment un bel ensemble, imposant et intéressant de visiter.

Ce n’est pas ce que je préfère. J’aime beaucoup la vieille cité dans l’île, ses étroites ruelles, ses maisons de maîtres, l’ancienne église Notre-Dame, maintenant transformée en halles, construite pour permettre aux habitants d’avoir leur lieu de culte puisque l’église de l’abbaye était réservée aux moines, la promenade circulaire au long de la Dronne, le calme du jardin des moines et le pont coudé à 45 degrés (je n’en connais pas d’autres) qui permet de s’y rendre depuis l’abbaye.

En fait ce qui étonne le plus, c’est le calme qui se dégage de la cité, malgré les touristes et les voitures, la tranquillité  de la promenade en bateau-mouche, le plaisir d’un repas sur une terrasse dominant la rivière.

Et puis j’aime une maison, malheureusement transformée en restaurant pour touristes friqués, ancien moulin construit sur un bief, petit îlot de charme entre le jardin des moines et l’abbaye, dont la vue depuis le pont coudé, me charme à chaque fois.


Mon rêve aurait été de l’acheter, le prix d’abord, les informations sur les inondations répétées de l’endroit ensuite, m’ont calmé. Je me console en me disant que c’est la faute des inondations…..

 

 

 

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10 novembre 2009 2 10 /11 /novembre /2009 14:54
Nous lisions le journal en même temps, Hubert le Hibou, perché sur mon épaule, poussa un petit cri de tristesse.
- Qu'est-ce qu'il y a ? lui demandais-je
- As-tu lu la même chose que moi sur la vaccination et les personnes agées ?
- Ouais, mais rien n'a changé depuis 15 jours, le gouvernement traîte les enfants, les personnes à risques de moins de 65 ans et le personnel hospitalier.
- Les chanteurs et leur famille, les joueurs de hockey et leur famille, les membres du gouvernement et....
- Arrête! Je sais tout ça. Si tu crois que d'apprendre que plus de la moitié des personnes décédées de cette m...de grippe étaient des personnes agées me laisse indifférend, tu te trompes. Je me sens comme une merde laissé au bord de la route et qu'un simple écart de grippe va écraser sans que nul ne s'en soucie, à part ses proches.
Dans un pays qui se targue d'avoir été l'un des premiers à combattre la discrémination, voilà un cas qui n'intéresse personne. Pourquoi fais-t-on une différence entre les personnes à risque de moins de 65 ans et les autres ?
- Qu'a dit ton docteur qu'en tu l'as vu la semaine dernière ?
- Il m'a répété ce qu'on nous répète depuis plusieurs jours pour faire passer la pillule : nous ne sommes pas à risque car nous avons certainement été en contact avec des grippes étrangères pour ne pas dire asiatiques dans les années 50 et que nous devrions être immunisés plus ou moins.
- Mon humain préféré, j'ai parfois des difficultés à comprendre votre langue, certainement en contact dis-tu, et peut-être immunisés, donc ce n'est même pas certain. Moi, je te dis que certains fonctionnaires jouent à la roulette russe avec la vie ......des autres.
- En tout cas, le journal de ce matin bat en brêche cette rumeur, comment peut-on ne pas être à risque et être les plus nombreux à mourir. Nous serons vaccinés d'ici 2 à 3 semaines,nous serons donc peut-être protégés à la mi-décembre alors que l'épidémie a commencé et qu'elle n'a pas encore atteint sa phase maximum. J'aimerai posé un question à nos gouvernants et à leurs fonctionnaires.
- Laquelle ?

- A combien estimez-vous raisonnables le nombre de décès pour les personnes à risques de plus de 65 ans ?

Nous vivons dans une société où les personnes agées semblent être devenus une nuisance, pour leur famille et pour
les gouvernements. Ils gênent et ils coûtent chers. La famille, parcequ'ils gênent, demandent de plus en plus aux gouvernements de s'en occuper, et ceux-ci, parce qu'ils coûtent chers, coupent dans les services.
J'ai une autre question pour les dirigeants des hopitaux et les gouvernements.

-A combien estimez-vous raisonnables le nombre de décès pour les personnes atteintes de maladie nosocomiales dans les établissements hospitaliers ?

- Je vais te surprendre mais je suis certain que quelquepart dans les archives, les réponses à tes questions existent.
me dit Hubert qui posant son bec contre mon oreille et murmura:
Tu ne vas pas mourir hein!
- Oh! non! je vais faire tout mon possible pour survivre et rappeler à chaque élection que mon vote ira à ceux qui nous respecterons nous les vieux  et comme nous allons être de plus en plus nombreux, les futurs gouvernements devront tenir compte de nos demandes et nous considérer comme des citoyens à part entière, pas plus mais pas moins non plus.
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8 novembre 2009 7 08 /11 /novembre /2009 19:04

Après la présentation du Périgord et plus particulièrement de la Dordogne, on me pose régulièrement cette question : que fait-on pour passer le temps dans cet endroit un peu perdu au milieu de nulle part.

En général, si vous demandez à quelqu’un de la campagne où il habite, il vous donnera le nom de son village puis le nom de la grande ville la plus proche.

Comme nous sommes au centre du triangle formé par Bordeaux à 100 km au sud, Angoulême à 80 km au nord, et Périgueux 80 km à l’est, qu’il n’existe  ni autoroutes ni grandes nationales qui traversent ce triangle, nous sommes donc au milieu de nulle part.

Dans cette région, on n’y passe pas, on y vient ou on l’évite.

Et qu’y fait-on ?

Vous avez plusieurs activités, dépendant de la saison, de la température et de vos capacités.

Si vous possédez des bois, ce qui est rarement le cas des gens de passage ou autres vacanciers, vous pouvez aller à la chasse aux champignons.

Un truc, trouvez le nom de quelqu’un qui possède des bois, allez aux champignons et si on vous demande quelque chose, dîtes que c’est d’accord avec le propriétaire, ça marche toujours mais évitez si possible le-dit proprio.

Pour cette activité, il faut être assez rapide, non que les champignons se sauvent, mais si vous arrivez sur les lieux un peu tard, ils auront disparus.

On peut conclure que le champignon se lève de bonne heure et se recouche rapidement.

Il faut se lever aux aurores ce qui les rend plus difficiles à voir dans la pénombre du sous-bois.

 Si vous apercevez une personne qui marche à reculons, ne vous posez plus de questions, il cherche des champignons et particulièrement des cèpes.

Car le cèpe est le roi des champignons en Périgord, devant les girolles, les trompettes de la mort ou autres morilles ou lactaires.

Quand vous êtes chanceux et que vous ne revenez pas bredouille, alors l’omelette aux cèpes ou la poêlée de cèpes aux cagouilles (escargots) et aux noix vous récompensera.

Je vous parlerai un jour de la chasse aux cagouilles, beaucoup plus sportive, mais moins agréable car elle se déroule sous la pluie.

 

Autre activité qui démarre à l’aube, la pêche.

Pour aller à la pêche, ne pas oublier le plus important, le casse-croûte, pain de campagne, graillons et une bouteille de piquette à Paulus, que vous dégusterez vers les 9 heures que la pêche soit bonne ou non. C’est même meilleur quand on est bredouille. On se console comme on peut.

Dans ma jeunesse, je n’ai fait que peu d’activités avec mon géniteur, manque d’intérêt commun pour les activités de l’autre. LA PÊCHE fut toujours notre seul vrai lien père-fils. Moi, qui avait du mal à me lever le matin, les jours de pêche, à 5 heures, le léger sifflement paternel me réveillait immédiatement.

Dans cette seule activité commune, je me suis rendu compte que nous ne la pratiquions même pas de la même manière.

En général, je me trouvais un endroit, de préférence, loin des arbres, lesquels semblent attirer les hameçons comme des aimants, et je ne bougeais plus jusqu'à l'heure du casse-croûte alors que mon père préférait se promener au bord de l’eau en lançant sa ligne ça et là.

Je devais avoir 13 ou 14 ans quand, un jour, j’ai cru avoir au bout de ma ligne le plus gros poisson du lac. Enfin j’allais prouver que j’étais devenu un bon pêcheur et délicatement mais fermement je moulinais ma prise et sortit … une grosse tortue.

J’ai retiré l’hameçon, ai lancé l’animal loin du lac et fait comme si rien ne s’était passé. Heureusement que j’avais étouffé mon cri de joie en ferrant l’animal.

Recette du coin : Poêlée de cèpes, d’escargots et de noix pour 1 personne ( celui qui les a cueillis)

Faire fondre un peu de beurre et de persil haché dans un poêlon, saler et poivrer et ajouter 100 grammes de cèpes et laisser à feu doux pendant 10 minutes, ajouter une douzaine d’escargots mélangée à du persil haché, puis ajouter 1 verre de vin blanc et 2 cerneaux de noix, porter à ébullition puis baisser le feu et laisser réduire de moitié  à feu moyen.

En fin de cuisson ajouter la crème fraîche.
Multiplier les quantités par le nombre d'affamés
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5 novembre 2009 4 05 /11 /novembre /2009 17:56
 

Nous regardions l'émission de Laurent Ruquier, "on n'est pas couché"

-Qu’en penses-tu ? me demanda mon vieux copain Hibou

-De quoi mon ami ?

-De Jean sans terre, fils du président, qui a 23 ans voulait devenir président lui-aussi.

Hubert, mon ami virtuel, est un moyen-duc qui refuse de porter les attributs, bonnet universitaire et binocle, que lui donnent les Anglo-saxons. Il est, par principe, contre le port d’uniforme, possède tout un caractère et n’a pas besoin de lunettes pour regarder et critiquer les travers de notre société.

Il adore la télévision, surtout les émissions politiques et les documentaires sociaux. Ses commentaires sont souvent bruyants et nous empêchent parfois de suivre le programme avec attention.

-Et cela te gêne ? dis-je

-Ce qui me gêne, vois-tu, c’est le mal que se donnent les journalistes pour ne pas poser les bonnes questions.

-Quelle question, par exemple ?

-Combien y a-t-il, en France, de jeunes de 23 ans, sans diplôme, élus certes, qui seraient considérés par leurs coreligionnaires, politiciens aguerris, comme les seuls pouvant les présider ?

-Je n’en sais rien

-Moi non plus, ajouta-t-il, mais je serai étonné qu’il y en ait d’autres; donc la conclusion est simple … merci Papa.

-As-tu vu, mon bel oiseau, que cette question vient d'être posée par un artiste de talent lors de cette émission dirigée par le Lucky Luke de la télé.

-Quelle fut la réponse ?

-Aucune réponse, personne n’a réagit et on est passé à d’autres sujets.

-Ce qui prouve que si le Lucky Luke de la télé tire très vite sur tout ce qui bouge, celui de la politique peut faire beaucoup plus mal. Ajouta Hubert en me faisant son clin d’œil habituel. On devrait changer le titre de l'émission.

Comment ?

On n'est pas couché mais des fois on se couche!


C.d.G par Hubert le Hibou

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30 octobre 2009 5 30 /10 /octobre /2009 21:16

La question qui revient presque 730 fois par an et qui, en général, énerve ma dulcinée est :

«  Qu’est-ce qu’on mange ? »

Pourtant il existe une différence dans nos habitudes alimentaires entre le Québec, lieu ou nous résidons et la Dordogne, notre résidence secondaire.

Ce qui devrait justifier la question, mais selon Ma Douce justification ne donne point obligationde la poser chaque jour.

Certains de nos amis, qui possèdent quelques connaissances, semblent saliver d’avance lorsqu’on leur annonce notre départ pour la France.

« Chanceux, on mange bien et on boit de bon coup », nous disent-ils, surtout qu’ils savent maintenant que nous ne sommes qu’à une demi-heure des grands crus bordelais de Saint-Émilion, Pomerol ou Fronsac.

Erreur, dans le nord de la Dordogne, il n’y a pas de grands crus, et nous avons des années durant bu la « piquette » à Paulus, pas mauvaise, mauvaise mais rien à voir avec un grand cru.

Dans mes souvenirs d’enfance, c’est l’oie qui domine dans l’alimentaire. Plat de fête donc rare, mais cette odeur de la graisse d’oie qui grésille dans la poêle et ce goût des petites pommes de terre sautées qui ont cuit dedans restent impérissables.

Et puis qui ne s’est pas fait courir après par ces volatiles acariâtres et coléreux, ne peut apprécier complètement le plaisir de les manger surtout pour un bambin de 4/5 ans.

Les Périgourdins font donc confire l’oie; cuisses, magrets, gésiers, cou et bien sur le foie et conserve le tout dans la graisse.

Il n’existe pas de meilleur rôti de porc que celui qui a cuit dans la graisse d’oie en même temps que cette dernière.

Avec les petits morceaux de viande qui se détachent pendant la cuisson, ils préparent des pots de graillons, sorte de rillettes grossières, délectables, sur du pain de campagne, avec,bien sur, un verre de piquette à Paulus..

Il y a encore quelques années certaines fermes pouvaient élever jusqu’à 1000 oies.

Aussi est-ce avec stupeur que j’ai appris qu’ils préféraient, maintenant, « faire du » canard, serait-ce parce que  ce dernier se gave presque tout seul ?

Je n’ai aucun souvenir de mon enfance au sujet des canards, il faut croire qu'ils ne me courraient pas après, en tout cas pas de confit ni de foie gras, et même si les magrets sont devenus un plat de choix dans la cuisine moderne du Périgord, je ne me rappelle pas en avoir consommé à cette époque.

Je terminerai ce propos par la soupe à la taille, la coutume de faire chabrot et une recette de la région.

Certainement une des meilleures soupes de campagne, la soupe à la taille est un pot-au-feu fait avec la carcasse de l’oie avec tous les légumes habituels et un surplus de pomme de terre.

O n sert très chaud le bouillon et les légumes et on ajoute des tranches de pain de campagne.

Un régal qui tient au corps les jours de frimas.

Enfin quand il reste 2 à 3 cuillérées de bouillon encore chaud, on verse une lampée de vin rouge, et on boit le tout en le versant délicatement de l’assiette à la bouche. Pas très beau mais ce vin tiède est un délice.

Recette de "Pommes de terre à la Sarladaise"

Une des plus belles villes du Périgord dont je reparlerai un jour, Sarlat La Caneda serait à l’origine de cette recette.

1-Eplucher et couper en rondelles les pommes de terre, les essuyer.

2-Mettre la graisse de canard (ou d'oie) dans la poêle et surtout laisser bien chauffer.

La graisse ne craint pas les hautes températures.

3-Mettre les pommes de terre dans la poêle et les faire saisir à feu vif en les remuant.

4-Saler, poivrer.

5-Dès qu'elles changent de couleur, baisser le feu et laisser mijoter à feu très doux, lentement en couvrant la poêle.

6-Remuer délicatement si nécessaire avec une cuiller en bois.

7-Parsemez de persillade (hachis ail-persil)

Si vous coupez les tranches très fines vous aurez les Pommes de terre à la Collongeoise, mais là vous n’êtes plus chez nous mais dans le Gers.

Régalez-vous

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