Je ne vous parle pas trop de mon séjour en Dordogne. Trop occupé ? Pas vraiment. Trop caniculaire ? Je pourrai me retrancher derrière cette chaleur anormale, mais non.
Je dirais simplement que je profite de la lenteur de ma paresse pour regarder passer le temps et écouter la palombe qui a fait son nid dans le noisetier.
De temps en temps, je visite le Périgord mais je vous en ai parlé à la naissance de ce blog, il y a maintenant trois ans, le 28 de ce mois.
Au printemps de cette année* des amis nous avaient fait connaître trop rapidement de nouveaux lieux. Nous y sommes donc retournés la semaine passée.
* prononcer en+né.
Après avoir traversé le village des Eyzies de Tayac, puis contourner Sarlat-La Caneda, lieux que nous connaissons bien, nous avons
continué
jusqu’à Laroque-Gageac, petit village qui
s’étend du bord de l a Dordogne jusqu’en haut de la falaise que cette rivière y a
creus é e. Nous l’avons visité de bas en haut en soufflant beaucoup et en souffrant un peu.
Après un déjeuner typique sur la terrasse d’une auberge non
loin de
l’eau, foie gras, confit de canard et pommes de terre
sarladaises arrosés d’un petit Bergerac rosé et bien frais,* nous avons continué vers le château des Milandes.
*Il faut bien reprendre des forces.
Je ne peux pas vous donner mes impressions sur ce dernier
car les chiens ne sont pas admis* (souvenez-vous en) mais selon les dires de Dulcinée et de Sœurette, la visite et le spectacle avec des rapaces en valent la peine.
*et nous avions avec nous, Mini-Molosse, le Yorkshire de Soeurette.
Pour les très, très anciens, les Milandes fut le château deJoséphine Baker, qu’ils ont bien connue, dansant nue, habillée seulement d’une ceinture de bananes. Pour les très vieux, elle fut une héroïne de la résistance pendant la dernière guerre et pour les plus jeunes, elle fut cette femme admirable qui adopta 12 enfants originaires du monde entier.
Des Milandes, nous faisons un petit saut motorisé jusqu’à
Domme, petite ville-bastide, qui mérite bien son nom, perchée sur un éperon rocheux où là encore il faut mettre à contribution vos mollets pour
grimper tout en haut et profiter de la vue magnifique sur la région et sur la Dordogne qui coule à ses pieds.
La dernière fois, nous avions aussi visité le château de Castelnaud-la-Chapelle, un endroit superbe et chargé d’Histoire. Notre seul problème est que l’endroit où nous vivons, je crois vous l’avoir déjà dit*, se trouve au milieu de nulle part ou presque, qu’il faut prévoir cinq heures de route, aller et retour, pour visiter ces endroits pittoresques avec comme avantage, quand même, d’avoir beaucoup moins de touristes. Je vous reparlerai de Castelnaud et de la forteresse de Beynac sont pendant et rival médiéval lors d’une prochaine ballade.
* Sinon, maintenant c’est fait.
Je terminerai ce billet en vous parlant de Comberanche et Épeluche**, tout petit bourg de moins de 200 habitants qui chaque année*, depuis plus de 80
ans, prépare une fête nautique sur la Dronne, notre rivière, qui
attire, au
bas mot, deux à trois mille personnes avec défilés de chars
sur l’eau et autres joyeusetés et qui se termine par un énorme et superbe feu d’artifice musical que de nombreuses grandes métropoles doivent jalouser.
*voir plus haut pour la prononciation
** en occitan :Combairencha e Espelucha
Dulciné m'y a attiré, un peu contre ma volonté, et j'avais torts, bien torts d'être si réticent.
PS: Désolé pour les photos de nuit qui manquent sérieusement de
professionnalisme.