L'Héritière qui n'en manque pas une, m'a gentiment mis en boîte sur mon idée de relire "L'homme aux cercles bleus" de Fred Vargas aussitôt après une première lecture.
- Quand même avoir envie de relire un bouquin à peine fini... ça ressemble plutôt à un hommage à Vargas, m'écrit-elle.
J'imagine son oeil pétillant et son sourire en coin en m'envoyant ce petit commentaire.
Bon! On peut dire ça ! C'est un hommage, peut-être, à un auteur que j'ai beaucoup de mal à comprendre.
Honnêtement je ne l'ai pas relu mais parcouru pour retrouver certains moments qui m'avaient étourdis d'incompréhension.
Exemples :
« Est-ce qu’un meurtre, c’est comme un paquet de vermicelles collés? Est-ce qu’il suffit de les replonger dans l’eau bouillante pour les démêler ? Et l’eau bouillante, c’est le mobile, non? »
Il avait répondu : Ce qui démêle, c’est plutôt la connaissance, il faut se laisser faire par la connaissance. » Elle avait dit : « Je ne suis pas certaine de comprendre ta réponse » ce qui était normal parce qu’il ne la comprenait pas non plus dans le détail.
Comparer un meurtre à un paquet de vermicelles trop cuits, pourqoi pas ? Mais que celui qui donne la réponse, en l'occurence notre fameux commissaire ne comprenne pas, lui-même, sa réponse : comment voulez-vous qu'un primaire comme moi la comprenne. Ajouterais-je que j'ai des doutes sur les qualités de cuisinières de Fred Vargas (non, non je ne l'ajoute pas)
" Ce qui s'est passé aussi, c'est qu'au café, c'était de la palette aux lentilles au menu. La palette aux lentilles, ça me fout le bourdon. C'est la désespérance."
La palette aux lentilles qui vous rend triste, celle-là on ne me l'avait jamais fait, d'autant que les lentilles, ce n'est pas triste, ça ressemble à des confettis de carnaval et quand à la palette elle ne ressemble plus du tout au gentil petit suidé rose dont elle faisait parti.
"Adamsberg
- Demain je vois un psychiatre....
Mathilde
- Bon sang, c'est pour vous ?... Non, je suis idiote, c'est impossible. J'imagine que même si vous aviez la manie de pisser contre tous les réverbères des trottoirs de gauche, vous vous diriez "advienne que pourra et Dieu fasse durer les réverbères et les trottoirs de gauche", et pis vous n'iriez pas demander pourquoi chez un psychiatre.
Ça m'est arrivé de pisser contre un réverbère du trottoir de gauche, le soir très tard et dans un état que la morale pourrait trouver à redire mais l'être humain est ainsi fait que quand il commence, il a du mal à s'arrêter donc à moins d'y aller chaque jour et de changer d'urinoir lampadaire à chaque fois, faire tout le trottoir de gauche, (de quoi ? d'une rue, d'une ville) devrait prendre une bonne partie de la vie du péquin pisseux,
À moins que vous ne soyez un quadrupède type Canis.
Et puis, quels rapports entre l'envie normale d'uriner et un psychiatre ?
"Adamsberg était là. Danglard n'aurait pu dire qu'il était installé à son bureau ni même assis. Il était posé là, trop léger pour le grand fauteuil et trop dense pour le décor blanc et vert."
Alors là, c'est moi qui est besoin d'un psy.
Bon je m'arrête là! Je sais que je suis un primate primaire et qu'il faut souvent m'expliquer plusieurs fois la même chose, pourtant je répète que j'ai du mal à comprendre cet auteur.
Mais je recommencerai, si!si! je recommencerai et peut-être qu'un jour la lumière m'inondera de son arc-en-ciel de couleurs.