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Le dernier homme de Margaret Atwood

11 août 2010 3 11 /08 /août /2010 10:41

Ils souffrent, soufflent et suent. Le visage crispé par un sourire sans joie ou tordu dans un rictus de douleur.

Ils marchent, courent, joggent, pédalent ou patinent le regard fixé sur l’horizon lointain du but inexistant qu’ils se sont donnés avant d’accepter la souffrance du repos.

Certains courent lentement si lentement qu’ils iraient plus vite en marchant et d’autres marchent si vite qu’ils dépassent ceux qui courent sans un regard, sans compassion.

Ce sont les faux fanas de la préparation physique qui profitent de leurs vacances pour souffrir tout ce qu’ils n’ont pas eu le courage de souffrir toute l’année.

Il y a des gros et des maigres, des jeunes et des vieux, des grands et des petits, des costumés en sportif professionnel et d’autres en shorts effrangés, des tee-shirts colorés et des torses nus, des seins et des peaux qui ballottent en suivant la mesure des pas saccadés.

Il y a, là, un résumé de l’humanité riche et heureuse et pendant ce temps-là des hommes, des femmes et des enfants meurent de faim, de soif ou de maladie un peu partout dans le monde. Des hommes, des femmes et des enfants qui ne savent pas ce que le mot « vacances » veut dire, qui travaillent dix heures par jours, sept jours par semaine pour un salaire de famine.

Et moi ? Moi, je ne fais rien. Que pourrais-je faire ?

Tiens ! Si j’allais marcher pour ne plus penser.

 

 

par Le Papou

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