Suite au décès suspect, dans une maison de plaisirs, d'un policier qui enquêtait sur de hauts dirigeants. Chen est chargé par Zhao Yan, un conseiller du Comité de Discipline du Parti, d'enquêter sur la corruption devenue endémique dans les plus hautes sphères du gouvernement.
Lors d'un entretien avec un haut fonctionnaire, Chen ressent plus de menaces qu'il n'obtient de renseignements. Il décide alors prudemment de contacter des personnes peu impliquées mais pouvant lui apporter des éléments de preuve.
Il rencontre An Jiayi, journaliste vedette, ancienne amie et condisciple durant ses études, dont la réussite, selon certains, tiendrait autant à ses relations avec un haut fonctionnaire qu’à son talent.
Pour leur ancienne amitié et ... à cause de photos explicites que lui montre Chen, An Jiayi promet de l’aider.
elle est assassinée quelques jours plus tard.
Soudainement, Cao Chen se retrouve pressenti comme chef d’une délégation d’écrivains pour un séjour de deux semaines aux États-Unis.
Serait-ce pour l'éloigner de Shanghaï et de son enquête ? Y a-t-il un rapport avec Xing, riche homme d'affaires qui s’est enfui au pays de l’Oncle Sam et qui pourrait impliquer des fonctionnaires dans ses trafics?
Le voyage de cette délégation est un petit morceau d'anthologie sur les relations difficiles voire ambigües entre Chinois et Américains.
Et puis l'interprète de la délégation est assassiné à Saint Louis.
Pendant que Yu son assistant, aidé du Vieux Chasseur, son père, essaient de faire avancer l’enquête sur la corruption, Chen se demande s’il n’était pas la personne visée par l'attentat.
Les questions que se posent notre enquêteur sur les motivations de ses supérieurs font partie du plaisir de ces lectures.
Leurs ordres ne sont jamais clairs ou directs. L’amabilité de certains peut cacher une ambition que les succès de notre inspecteur peuvent contrarier.
Sans compter que derrière les trafiquants se dissimulent de puissants dirigeants, à la mémoire aussi longue que le bras, qui pourraient le détruire avant même d'être découverts.
J’ai retrouvé dans ce roman plus ancien, l’ambiance délétère et poétique qui m’a fait apprécier cette série.
Le très corruptible mandarin de Qiu Xiaolong, Points, 2006, 341 pages, Policier
*ouais ** bon *** très bon **** j'aime
Le bémol du Papou : Mes réserves sur Cyber China ont-elles été causées par la lassitude de l'auteur ou celle du lecteur ? À suivre !