Quand je ne sais pas quoi écrire, il m'arrive d'écrire n'importe quoi !
Je venais de finir mon billet sur ce roman.
Pas convaincu de sa pertinence, je me suis dit qu'un titre devrait l'améliorer.
C'est le seul qui me soit venu !
Alors, j'ai tout recommencé.
Pour participer au concours "Québec en septembre" j’avais mis de côté un certain nombre de titres.
Pourquoi choisir celui-là six mois plus tard ? Connaissant Karine, je pouvais attendre septembre prochain.
Mais, je voulais une lecture rapide* et les 123 pages me paraissaient, en toute logique, entrer dans cette catégorie et puis, j’avais adoré « La petite fille qui aimait trop les allumettes».
*Ce fut raté !
Si j’ai écrit un jour que pour me rendre heureux il me fallait une belle histoire et une belle écriture, « L’acquittement » est une exception* qui … infirme cette règle.
*Je n'en connais pas d'autres... pour le moment.
Quel style ! Quel conteur ! Je me suis régalé.
Pourtant l'histoire ne présentait, pour moi, aucun intérêt.
L’époque et le lieu ne sont pas définis. Des soldats occupent une station de chemin de fer, leur lieutenant faisant fonction de chef de gare, et il m’a semblé reconnaitre les paysages des Laurentides. Mais, finalement, montagnes, forêts et hivers enneigés ne sont pas des caractéristiques originales au Québec.
Lorsque j’ai refermé le livre, je n’avais toujours pas compris pourquoi cet homme avait affronté toutes ces difficultàs pour simplement présenter des excuses dont les raisons m'ont échappées.
Et, à la lecture de la dernière phrase du roman - cette fin qui n'en est pas une - je suis resté perturbé comme si je m'éveillais d'un rêve troublant*. Pas un cauchemar, mais un songe qui vous gêne comme un bout de sparadrad qui vous colle au doigt.
* je me suis posé plus de questions après la lecture que pendant.
Une belle lecture qui ne laisse pas insensible et dont vous ne sortirez pas indemne.
Les billets de Karine, de Yue Yin, et de Lilas.
PS : En relisant ce billet, je viens, seulement, de comprendre le titre*.
*Perturbé pas à peu près, j'étais.
PPS: En complément à ma confusion, une couverture énigmatique et malheureusement ... bien laide
L'acquittement de Gaétan Soucy, Boréal, 1998, 123 pages, Roman
*ouais ** bon *** très bon **** j'aime
Le bémol du Papou : Mais que diable est-il allé faire dans cette
galère ? (Molière- Les fourberies de Scapin)