Tout à mal commencé dans cette lecture. D’abord le bandeau, rouge pétant,
annonçant ‘’Prix Fémina’’. Après recherches, il a bien eu un prix mais c’est le
‘’Renaudot’’, ce n’est quand même pas la même chose, non !
Il n’y a pas que les éditeurs qui sont dans les patates, les libraires aussi,
parfois.
Ensuite le début du roman lui-même et enfin ma critique que j’ai recommencé trois fois et qui ne me plait toujours pas.
J’aurais pu faire court, ce qui reconnaissez-le est rare, la déception n’engendrant pas de grands discours, mais (vous noterez qu’avec Le Papou, il y a toujours un ‘’mais’', quelque part) mais, donc, il y a la fin et je ne ferai pas court.
Ne vous trompez pas, je ne suis pas un enfant de cœur, ma jeunesse en banlieue soit disant difficile m’a éduqué sur le sirop de la rue, les coups pas toujours fumants, et les nanas qu’on respecte et les autres.
À la moitié du bouquin je n’étais toujours pas concerné.
Phrases courtes, style coup de poing, verbes inexistants façon journalistes qui doit sabrer son papier pour qu’il rentre dans la matrice. Cela aurait du donner une histoire vive, rapide, en coups de théâtre et en surprises imprévues. Et bien non…
Un roman de femme dont tous les personnages principaux sont des femmes, une détective privée transparente, une deuxième lesbienne et violente, une adolescente perturbée et disparue, une mère qui l’a abandonnée bébé et a réussit grâce à son cul et une belle-mère complètement paumée, ajoutez une grand-mère chiante et une religieuse pas très catholique et vous avez un cocktail explosif qui semble aboutir à un pétard mouillé.
Jusque-là, c’étaient mes notes avant de lire les derniers chapitres. Je n’en retire rien à part le pétard mouillé pour des raisons que je ne dévoilerai pas pour ne pas ‘’spoiler’’ comme on dit sur la planète des blogs.
Je conçois qu’on puisse haïr la société, l’humanité toute entière et plus particulièrement les hommes, l’église et ses serviteurs, l’argent, le sexe, la société aseptisée et conformiste, les États et leurs lois contraignantes appliquées par la force, je conçois tout ça, même si je n’embarque pas forcément dans toute cette haine, mais (et oui !) je me pose une question : comment peut-on accepter le prix Renaudot de cette société soi-disant pourrie jusqu’à la moelle de ses dirigeants ?
Ça ressemble à une récompense de la bourgeoisie culpabilisé à une ex-affranchie qui après avoir craché dans la soupe, la déguste ensuite.
Il y a de la haine à pleine page mais aussi une rédemption. Il y manque les deux plus belles choses au monde, l’amour et le rêve
Contrairement à d’autres, la fin m'a plu et rien que pour les deux derniers chapitres, ce livre vaut la peine de souffrir.
Cliquer sur leurs noms pour savoir ce qu’en pense Yue Yin, Mina, Sylire, Jule, Livrogne, Emma666 et Constance.
PS: J'ai cherché le bébé et je ne l'ai pas trouvé
*ouais ** bon *** très bon **** j'aime
par Le Papou