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Le dernier homme de Margaret Atwood

25 février 2010 4 25 /02 /février /2010 18:13

Le titre m’a attiré l’œil car il me rappelait le film de 1969 avec Jane Fonda

Il ne s’agit ni d’un concours de danse, ni d’un abattoir, et aucun équidé n’apparaît dans ce petit livre.


Édité en 1997 et réédité en 2002, j'ai eu l'impression de lire un essai basé sur ces deux dernières années.

L’auteur nous fait part de ses idées sur le futur de notre société libérale et surtout sur les changements dramatiques qui ont commencé à modifier complètement les paysages économiques et qui vont s’accentuer dans les années à venir.

Ces idées font peur et font écho aux questions que je me pose régulièrement en écoutant le peu d’informations que nous transmettent les médias, NOS élus politiques et les dirigeants patronaux, sans parler des mensonges éhontés qu’ils nous servent avec l’assurance que leur donne le pouvoir de n’être jamais confrontés.

Hier encore, j’écoutais le patron de Total nous dire que la principale volonté d’une compagnie responsable était le bien-être de ses employés. On ferme une raffinerie en France, on en ouvre une à Dubaï, et c’est bien sur, pour le bien-être des employés de Total, mais il n'a pas précisé desquels il parlait.

Voici quelques passages du prologue de Pierre Desjardins:

« Pendant que des travailleurs…exclus, s’activent…à trouver des emplois qui manifestement n’existent déjà plus… les dirigeants économiques, eux, s’activent…. à faire fructifier leurs valeurs financières, à rationaliser, à restructurer, à licencier et à négocier un actif qu’ils revendront aussitôt…., sans aucun égard pour des milliers de gens qui en vivent ou en dépendent.

Beaucoup de gens ont tout intérêt à ce qu’actuellement notre attention se porte, non pas sur le véritable malaise qui ronge nos sociétés, mais uniquement sur ses symptômes les plus apparents. Car pour eux…chaque jour ainsi gagné sur une éventuelle prise de conscience de la population, se traduit par des profits dont ils sont les seuls à pouvoir apprécier le plaisir et l’étendue.

Le chômeur isolé dans sa détresse n’est qu’un écran de fumée pour nous empêcher de voir le désastre social…qui nous englobera tous. Brandissant sans cesse l’espoir de jours meilleurs, le système économique camoufle la situation réelle. »

(Aidé par le système politique oserai-je ajouter)

« Les entreprises qui prospèrent le plus …sont souvent celles qui ont éliminé le plus d’emplois. »

Après son prologue le livre de Pierre Desjardins se scinde en deux parties, tout d'abord il nous présentate la décomposition de l’actuel monde  du travail et en deuxième partie il nous donne des solutions possibles si les pouvoirs politiques se décident à imposer des règles strictes aux dirigeants économiques.

(Mais les politiques n’ont-ils pas sauvé les banques, il n’y a pas si longtemps, pour qu’ensuite certaines d'entre elles recommencent leurs actions malveillantes)

Les conclusions ne sont pas roses, déjà en 1997 un autre auteur, Edgar Morin, écrivait :

« La situation est logiquement désespérée, plus le changement devient nécessaire plus il doit être radical et multidimensionnel…plus nos systèmes économiques le rendent impossible. »

« Une économie mondiale livrée au seul jeu des marchés ne peut que nous mener tout droit à la catastrophe. » Ajoute Desjardins.

Je vous laisse le soin de les découvrir vous-même mais je peux vous dire que je me sens embarrassé du monde que nous allons laisser aux générations futures.

Pierre Desjardins s’annonce comme un professeur de philosophie et je n’ai pas trouvé d’informations plus précises. Ses opinions, publiées dans divers journaux, sont très éclectiques et vont du sapin de Noël au Père Noël lui-même, du hockey à la politique intérieure ou étrangère.

On achève bien les chevaux : essai sur la décomposition sociale issue du libéralisme économique
Pierre Desjardins
Réédition collection Bristol,
2002,
Première édition : 1997
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commentaires

Y
<br /> Il y avait des Cassandre depuis longtemps, des spécialistes de philo, d'histoire mais aussi d'économie qui prévenaient que le système allait dans le mur... que vont faire les gens qu'on réduit à la<br /> pauvreté et à qui on enlève tout espoir, c'est là la question...<br /> <br /> <br />
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L
<br /> L'Histoire nous le dit quand les populations perdent espoir, cela amène de graves bouleversements<br /> <br /> <br />