Il y a des livres que l’on désire absolument.
C’est ce que j’ai pensé en lisant la chronique enthousiaste de ‘’94sophie’’ et celle, plus réservée, ‘’d’un coin de blog’’.
J’ajouterai que j’aime l’Histoire et, n’en déplaisent aux professionnels de la chose et aux esprits ‘’supérieurs’’, j’aime particulièrement la petite histoire.
En France, tout le monde ou presque connait le ''bon'' roi Dagobert et son ministre (Élégius) Saint Éloi, non par les écrits d’une certaine ‘’élite’’, mais par une petite chanson révolutionnaire*.
Revenons à l’objet de cette chronique, ce livre associe trois éléments: la ville de Paris, son histoire et, comme fil conducteur, les stations de métro.
Comment pouvais-je ne pas posséder un tel livre ?
Il est vrai que nous surfons rapidement sur les époques qui ont vu la création, l’agrandissement physique et l’influence croissante de ce qui va devenir la ville lumière et la capitale de la France.
En 21 chapitres, nous suivons son évolution depuis les marais du premier village gaulois connu, qui, contrairement aux idées reçues, ne se trouvait pas dans l’île de la Cité mais, semble-t-il, à Nanterre, ville banlieusarde à l’ouest, jusqu’à la création du nouveau quartier de la Défense.
Nous y croisons les Romains et Julien, futur empereur qui y vécut longtemps, les Francs et Clovis dont le vase et le vilain caractère ont fait la renommée, les sanglants Mérovingiens (qui a dit poilus ?), le dissolu Dagobert et sa culotte, les Rois fainéants, Pépin le Bref et son fils Charles, dont le nom est haï par tous les écoliers, Henri IV, le vert pas toujours galant, Les Louis qui ont suivi, dont le quatorzième du nom abandonna Paris pour un (grande) maison de campagne, ce que feront aussi, bien plus tard, beaucoup de parisiens.
J'en omets certes et des importants, comme mon roi préféré, Louis XI, le plus veule, le plus haï, le plus méchant peut-être, qui a montré que pour être un grand roi, il faut être intelligent et vouloir un grand pays, peut importe les moyens.
Paris fut parfois le centre du monde , parfois abandonnée, pour des raisons politiques, pour des guerres ou des révoltes, malgré tout, Paris a continué de s’étendre petit à petit, se modernisant sur ses propres ruines, lesquelles avaient déjà remplacées de plus anciennes.
Une ville historique et moderne, c’est comme un gâteau à étages, pour la connaître depuis sa naissance, il faut creuser chaque strate.
Les thermes romains, les premiers oratoires catholiques jusqu’à la cathédrale Notre-Dame, les premiers palais romains jusqu’à celui du Louvres, les premières ruelles jusqu’à l’avenue des Champs Élysée, les petites places médiévales jusqu’à celles de l’Étoile ou de la Concorde.
(Quelle place Charles De Gaulle ? ... connaîs pas.)
Chaque chapitre commence par la station de métro qui dessert le quartier visité, en commençant par les plus anciens. Une courte histoire de son évolution et une description, parfois un peu longue, de ce qui en reste actuellement.
Il faut aimer Paris pour aller retrouver au fin fond d’une cour fermée, le bout d’un mur de fortifications ou la base d’une tourelle.
Laurànt Deutsch l’aime et l’a fait, pour son plaisir et le notre.
Je n’ai pas choisi le livre qui comprend les photos et les trajets pour suivre pas à pas les pérégrinations fouisseuses de l’auteur. À cinq mille kilomètres, cela m’a paru inutile. Je me le procurerais lors d’un prochain voyage, pour découvrir encore ce Paris que je ne connaîtrai jamais.
Le Papou
*ouais ** bon *** très bon **** j'aime
par Le Papou
*Le bon roi Dagobert
Avait mis sa culotte à l’envers.
Le grand Saint Éloi
Lui dit, oh! mon roi
Votre majesté
Est mal culotté.
C’est vrai, lui dit le Roi,
Je vais la remettre à l’endroit.
Auteur inconnu
Pour information : il existe 24 couplet, en voici un que j'aime beaucoup :
Le bon roi Dagobert
Chassait dans la plaine d'Anvers ;
Le grand saint Éloi
Lui dit : Ô mon roi !
Votre Majesté
Est bien essouflée.
C'est vrai, lui dit le roi,
Un lapin courait après moi.