Je suis un enfant, un jeune adolescent capable de m’émerveiller. Certains diraient (seulement les langues sales) que je suis peut-être en train de retomber en enfance, pensant à torts, me gêner ou me faire rougir, s’attendant à un déni violent et colérique (ma nature).
Et bien non ! Je ne retombe pas en enfance, je n’en suis jamais sorti.
Depuis que Stéphie, Leiloona et Cachou ont émis leurs commentaires sur cette série, je voulais la connaître et
comme je n’aime pas être frustré, c’est fait. (Désolé Leiloona, je n'ai pas retrouvé ton billet, l'auteur n'étant pas indexé)
Claris et Jag, jumeaux dizygote (première fois que j'utilise cet adjectif), d’une douzaine d’années, vivent à Salicande, village et région isolées et surprotégées, dont les seuls contacts extérieurs sont les agglomérations de Morteterre et Vieil-Ambre. Toutes trois sont situées dans la région des Trois-Vallées.
Comme on dit par chez nous, je suis tombé en amour avec cette saga.
C'était presque gagné d'avance, on y parle de livres, seuls rescapés du Temps d’Avant, des héros de J.R.R.Tolkien et du monde de J.K.Rowlings. Contes et légendes sont cités abondamment, et en plus les animaux ont des relations particulières avec certains habitants sans perdre leur liberté, parmi eux, la chouette Athena et Le Gris, le chat . Et moi, dès qu'il y a une chouette ou un hibou, je suis aux oiseaux. (D'accord elle est facile, mais je l’aime bien,c'est mon côté ado.)
D'entrée, l’auteure nous promène dans une quiète incertitude. Elle nous parle d’armes blanches, d’un Duc (non! ce n'est pas un hibou), d’une ville détruite nommée
Paryot, de la mort de toute une jeune génération par une maladie inconnue, de destructions survenues il y a plusieurs dizaines d’années, d’animaux, d’arbres, et de tissus dont les appelations
nous sont complètement étrangères. (sizifs, vautour-hyène, bézoard etc..., d'où l'expression bien connue: bête comme un bézoard rayé.)
Où étais-je ? Dans la fantaisie fiction ? Dans la science fiction ? Sur la terre ? Sur une autre planète ? Dans une autre galaxie ?
Pauline Alphen va nous donner tout doucement, je dirais même avec parcimonie, les clefs qui répondent à chacune de nos questions, mais…qui nous en posent des nouvelles.
Le fondateur de Salicande, Jors, grand-père des jumeaux, a banni (presque) toutes machines, tous mécanismes et tous ce qui touche à la parapsychologie, pourquoi ? Son successeur et gendre Eben, continue les mêmes préceptes mais un drame survenu neuf ans plus tôt l’a rendu triste et solitaire.
Sierra, la mère des jumeaux a disparu un soir de fête et n’a plus jamais donné signe de vie, qu'est-elle devenue ?
Décrire un monde différent n'est pas facile. C'est l'essence du premier tome de cette saga.
Vivent au ‘’château’’, outre les jumeaux, Eben leur père, Chandra leur nourrice et son fils Ugh, Blaise dit le Mandarin leur précepteur, le forgeron sculpteur ébéniste et surtout silencieux Sem et Dag le maître d’armes.
À Salicande, on fait connaissance avec la famille Borges, Bahir le sage aveugle, son épouse Maya, Nomade de l’Écriture, et leurs trois filles Jwel l’archère, Ellel et Deli ainsi que Merlin, le nouveau-né de Jwel, dont on perçoit qu'il pourrait avoir un destin particulier dans le futur.
D'autres encore dont on ne sait quelle sera leur importance dans les tomes suivants: Semper Silver dit Siffle-court, le musicien, Blanc Faucon, un Ambrais, compagnon de Jwel et père de Merlin.
Je n'oublie pas les animaux dont j'ai mentionné l'existence au début de ce billet et auxquels j'ajouterais Longue-vue le grand cheval... nyctalope.
Des groupes, des sectes, des coutumes ou des Associations dont la nature, les règles et les motivations nous sont communiqués par petites touches.
Les Nantis qui ont abandonné la planète, les Nomades de l’Écriture et leur Guilde, les Abdiquants et surtout les Élémentaux (aussi nommés Vifs, Elfes, Salamandre, Ondines etc.), qui paraissent être liés à la nature et que seules certaines personnes peuvent apercevoir.
Ce premier tome est une mise en situation. On y suit l’éducation des plus jeunes et l’évolution de leurs caractères et on nous dévoile certains évènements du passé qui ont causé ou provoqué les situations présentes.
C’est une saga écologique ou pour être plus précis, une histoire sur le monde ‘’après’’ les problèmes que les anciens nomment ‘’Le Monde d’Avant’’
Bien entendu, attendez-vous à ce que ce monde, coloré arc-en-ciel, explose à la fin du livre et nous attire vers le deuxième tome des Éveilleurs, dont le sous-titre alléchant est ‘’Ailleurs’’. J'espère ne pas être déçu de cette suite, ce serait bien dommage.
Je vous en ai déjà trop dit , bonne lecture.
C’est mon deuxième coup de cœur en quelques jours. L’année s’annonce excellente.
PS: Le terme Éveilleurs n'est mentionné qu'une seule fois à la fin du livre. C'est qui ou quoi, les Éveilleurs ? Encore une question.
*ouais ** bon *** très bon **** j'aime
par Le Papou