Après mes petites recherches sur l'auteure, il devenait évident que je lirai un des romans de cette grande, longiligne et piquante brunette.
*Mon billet sur Mrs Ngaio Marsh est ici.
C'est fait !
Dans un petit village tranquille du Dorset, le squire Jocelyn Jernigham, maître du manoir de « Pen Cuckoo » n'apprécie pas la décision de son fils, Henry, de se fiancer avec la fille du pasteur.
Pour remplacer le vieux piano délabré de la salle des fêtes certains habitants décident de monter une pièce de théâtre.
Eleanor Prentice, parente du squire, et son amie Idris Campanula, toute deux vieilles bigotes amoureuses du pasteur Copeland proposent une pièce ancienne mais c'est finalement la proposition de Mrs Selia Ross, belle be sophistiquée dont les relations avec le docteur Templett font jaser nos vieilles commères, qui est acceptée.
La première partie de ce roman est assez longue, à tel point que je me suis demandé qui allait mourir et quand.
Ngaio Marsh approfondit le caractère de chacun des personnages, tissant une toile serrée de toutes les intrigues mesquines, les rancœurs cachées et les désirs inassouvis qui empoisonnent l’atmosphère d’un village de province sous d’amicales relations.
Atmosphère que J.K. Rowlings a aussi très bien mis en scène dans "Une place à prendre."
Finalement, c’est la vieille bique* d’Idris Campanula qui est tuée d’un coup de revolver tiré par…le piano.
*désolé pour les biquettes qui ne méritent pas cette comparaison.
Un système machiavélique est le "deus ex machina" de cet assassinat et l’inspecteur du Yard, Roderick Alleyn* aura bien du mal à en trouver l'auteur d’autant que c’est Eleanore Prentice qui aurait dû jouer ce jour-là et qui en fut empêchée par un panaris.
*Héros récurrent des romans de Mrs Ngaio Marsh
Vous connaissez mon attachement à Dame Agatha Christie qui a véritablement édifié les bases du roman policier, en offrant tous les mobiles et tous les meurtriers possibles.
Avais-je l’intention de comparer les deux auteures ? Peut-être !
Un seul roman de Mrs Ngaio Marsh ne suffira pas.
Celui-là est complexe à souhaits, l’idée de la machination à partir d’un jouet est intéressante, le mobile crédible et l'inspecteur Alleyn a parfois des allures d’un Poirot officiel.
J’en lirai d'autres.
Un piège pour Miss C. de Ngaio Marsh, Presse de la Cité, 1985, 380 pages, Policier.
*ouais ** bon *** très bon **** j'aime
Le Bémol du Papou : Les explications sont un peu trop tarabiscotées.