« Dans une petite ville de l’Alabama, à l’époque de la Grande Dépression, Atticus Finch élève seul ses deux enfants, Jem et Scout. Avocat intègre et rigoureux, il est commis d’office pour défendre un Noir accusé d’avoir violé une Blanche… »
Ce livre m’a rappelé une lecture faite il y a bien longtemps et dont j’ai malheureusement oublié le titre : l’histoire d’une petite fille d’un état du Sud, un peu garçon manqué comme Scout, qui vit pied nu et n’hésite pas à fréquenter des petits enfants noirs.
La petite Jean Louise dite Scout raconte trois années de son enfance, années charnières où son frère évolue vers l’adolescence, et où elle prend conscience de la ségrégation des noirs, des différences de statut au sein de la population blanche et de la relativité de la bonté ou la méchanceté chez les personnes adultes.
La première partie relate les aventures d’une enfant heureuse avec son frère, des peurs qu’ils se créent en se contant des histoires sur les voisins, entre leur père qui leur parle comme à des adultes et leur cuisinière noire qui essaie de leur donner une certaine éducation au milieu des gâteaux qu’elle leur cuisine.
Le procès est la base de la deuxième partie. Tom, un noir invalide, est accusé par une famille blanche, pauvre et vivant d’expédients, d’avoir violé et violenté la fille aînée. Le père de Scout est commis d’office pour défendre l’accusé. Le procès se déroule devant les yeux des enfants et malgré la démonstration de son avocat que Tom n’a pu infliger les blessures, il est condamné à mort.
L’injustice va surtout modifier le comportement de Jem et amener Scout à se poser des questions auxquelles les adultes ont bien du mal à répondre.
Écrit avec beaucoup d’humour et parfois de drôleries, j’ai tourné les pages avec facilité, revenant même sur certains passages que j’appréciais particulièrement.
Le roman se passe au moment de la grande récession des années 30. Certains élus refusent que la théorie de l’évolution fasse partie du programme scolaire des enfants.
Écrit au début des années 60, la ségrégation n’a pas encore évolué, surtout dans les États du Sud comme l’Alabama.
Mais le monde a-t-il vraiment changé dans cette ceinture sudiste ? Cette théorie de l’évolution, contraire aux écritures de la bible est encore largement décriée. Et la séparation entre Blancs et Noirs existe toujours sous des formes plus insidieuses.
J’ai profondément aimé « Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur » et je trouve bien regrettable que Nell Harper Lee n’aie écrit aucun autre roman.
Les avis de Bob, Kali, Picwick, Tamara et Papillon
* médiocre ** bon *** très bon **** coup de coeur
par Le Papou