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Un livre vit grâce à la recommandation passionnée qu’en fait un lecteur à un autre.

Henry Miller

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Le dernier homme de Margaret Atwood

9 mai 2014 5 09 /05 /mai /2014 16:05

Cette lecture commune a été choisie par le club pour une prochaine réunion.

 

Historienne, journaliste et romancière, Micheline Lachance fait revivre l’histoire d’une des plus illustres familles québécoises du XIXème siècle en se basant sur les mémoires d’Amédée Papineau fils ainé de Louis-Joseph, l’un des chefs de la rébellion des Patriotes (1837).

Dans sa préface l’auteure nous prévient : « Certains diront que sous certains aspects, l’ouvrage ressemble à un roman, tant la vie des Papineau nous tient en haleine. Une sorte de roman-vérité, puisqu’il s’appuie sur des sources historiques sûres, sans rien céder à l’imaginaire. »

 

Il ne peut y avoir de l'imagination dans une biographie sinon certains sentiments recréés dans une situation particulière ?

En dépit du style fluide et élégant de Micheline Lachance, ce n’est donc pas un roman.

Mais est-ce un livre d’historienne ?

Il est basé en grande partie sur les mémoires subjectives d’une personne qui ne fut pas un simple spectateur des évènements mais un élément participatif et même déclencheur de certains. Cela aboutit à une  œuvre partisane, sans concession il est vrai, mais partisane quand même.

 

Ce gros livre demeure cependant un excellent documentaire sur la vie politique, sociale et historique du Québec dans la deuxième partie du XIXème siècle.

N’ayant pas fréquenté les écoles québécoises, j’y ai trouvé de quoi approfondir certaines connaissances, élaguer certaines faussetés et comprendre, du moins en partie, les évènements et les réformes survenus plus d’une centaine d’années plus tard. Je regrette pourtant de ne pas y avoir trouver l’opinion de la partie adverse.

Sa diabolisation n’apporte rien.

 

J’ai trouvé beaucoup moins intéressant les états d’âme personnels et amoureux d’Amédée, beaucoup plus entreprenant dans ses écrits que dans ses action, en politique comme en amour.

 

Si je devais faire un seul reproche à l’auteure c’est de ne pas avoir tenté d'expliquer* la castration psychologiques qu'a du vivre  ce fils d'un héros national qui n’a jamais osé chausser les bottes politiques de son père et de son grand-père. Une vie sans ambition d'un fils  tentant à la fin de sa vie de ressembler à son géniteur dans ses actes les moins honorables.  Pourtant, ses idées, si l’on en juge par ses écrits de 1882 sur la nouvelle constitution canadienne de 1867, étaient sensées, profondes et même visionnaires, jugez-en :

« Il (Amédée) affirme alors qu’elle (la constitution) laisse présager une lutte incessante entre Ottawa, déterminé à centraliser le pouvoir, et les provinces désireuses de conserver leur autonomie. »

*Ce n'était pas le dessein de l'auteure mais cela aurait pu être intéressant.

 

J’ajouterai que presque 200 ans plus tard, les magouilles, les trahisons et l’incapacité des politiciens à gouverner ceux qui les élisent sont inchangés.

 

La saga des Papineau  de Micheline Lachance, Québec Amérique, 2013, Biographie

*ouais ** bon *** très bon **** j'aime

 

Le bémol du Papou : L'auteure utilise à plusieurs reprises le nom Papineau sans prénom, pour le père ou pour le fils, dérangeant !

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7 mai 2014 3 07 /05 /mai /2014 16:03

Ça Commence Comme Ça !

 

 

L'incipit du jour

 

"Le brouillard obscurcit la route, on dirait une épaisse fumée qui s'échappe de nulle part. Bientôt, il fera nuit noire. Et cette brume glaciale qui ne cesse de tomber ! Amédée Papineau a peur, il a faim, il grelotte."

 

La saga des Papineau de Micheline Lachance

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2 mai 2014 5 02 /05 /mai /2014 14:26

Je vais vous ennuyer* avec un peu d’ethnologie.

*Encore

 

L’auteur raconte son enfance dans les steppes mongoles.

Quel âge a-t-il ? 4 ou 5 ans. Il n’est pas encore assez vieux pour aller à l’école obligatoire. Nous sommes encore sous des règles imposées par le régime soviétique.

 

Que fait un petit enfant mongol dans ces journées ?

Il aide ses parents et travaille, selon ses forces, en gardant les jeunes moutons. Il ramasse du crottin pour alimenter le feu. Il joue seulement quand ses obligations sont terminées et écoute pour apprendre des anciens.

"Chacun prenait la parole à son tour. Nos parents parlaient surtout de ce qui s'était passé dans la journée. .. Personne n'interrompait personne, tout le monde disait ce qu'il avait sur le coeur. Sans interrompre non plus ce qu'il faisait."

 

Il ne reçoit pas beaucoup de gestes d’amour sinon ceux de sa grand-mère qui, d’ailleurs, n’est pas sa grand-mère mais qui, à la mort de son mari, est tombée en amour avec ce petit bonhomme, abandonnant sa propre famille pour s’occuper de lui.

Son chien est son meilleur ami, lui servant de compagnon de jeu et de travail, le protègeant quand il est loin de l'aïl*, car les loups rôdent autour du troupeau.

*Campement de yourtes

 

J'ai bien aimé parmi les coutumes et les superstitions, celle concernant les rêves.

"On disait qu'il ne fallait parler de ses mauvais rêves à personne, mais les dire plutôt pour soi à haute voix, puis cracher trois fois. On disait la même chose pour les rêves agréables...Ceux qu'on entendait raconter n'étaient-ils donc ni bons ni mauvais ?"

 

Après cette lecture vous n'aurez plus de problèmes à entrer dans une yourte en connaissant la place exacte qui vous revient*.

*Ce qui, admettons-le serait un plus dans notre société.

 

La vie et la mort sont le quotidien d'un petit mongol, avec le nomadisme, les corvées, le froid, les tempêtes, les petites joies et les grandes peines.

Une beau récit qui s'il n'est pas didactique dans son essence le devient par notre méconnaissance de ce pays éloigné et perdu aux confins de l'Asie.

Le billet de Yue Yin qui m'a prêté ce joli documentaire est ici.

 

Ciel bleu  de Galsan Tschinag, Métalié, 2002, 154 pages, Documentaire social.

*ouais ** bon *** très bon **** j'aime

 

Le bémol du Papou ; Je me suis demandé quelle a été l'évolution de cette civilisation depuis les années 50 et si  le mode de vie décrit existe toujours.

 

 

 

 

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29 avril 2014 2 29 /04 /avril /2014 19:48

Pourquoi ai-je abandonné la science-fiction, une des lectures favorites de ma jeunesse ?

L'âge certainement ! Je suppose qu'il faut être jeune pour croire aux évolutions techniques avancées par les auteurs. et espérer  les connaitre un jour.

C'est un peu tard*. !

*Un jour je vous parlerai des promesses des politiciens prévues dans 25 ans. Ce n'est ni le moment, ni l'objet de ce billet.

 

Dans ce roman post-apocalyptique, une très vieille femme, dont on ne connaitra jamais le nom, raconte, à on ne sait qui, le récit d'une partie de sa jeunesse dans un monde détruit par la pollution, les épidémies, la cupidité et la haine raciale*.

*Tout ce qui fait la stupidité humaine.

"L'eau posait alors un problème encore plus épineux que maintenant : elle n'était pas rare, elle était malsaine. Les nappes phréatiques restituaient avec minutie toutes les pollutions des siècles passés.''

 

Nous sommes à He Rebin, en Mandchourie, en l'année 2213 dans une métropole où des tours de 8 kilomètres sont habitées seulement dans les étages supérieurs. À l'opposé, les misérables survivants des épidémies se sont réfugiés dans les profondeurs du sol en y recréant un monde de violence et de destruction.

"pardonnez-moi, mais je ne crois pas à cette sagesse des anciens pour laquelle vous avez tant de respect. Car les vieillards sont ceux qui ont beaucoup vécu et donc beaucoup souffert."

 

Dans cet enfer terrestre, désséché, empoisonné, où la plupart des animaux ont disparu, où la nourriture est synthétique, où la violence peut devenir poétique, plusieurs personnages se croisent, se déchirent et s'assassinent  .

"Le rose de l'aube est le reflet du sang d'un dieu dressé entre la terre et le soleil."

 

Au début du livre je n'ai pas tout compris*.

* Euphémisme pour dire que j'étais complètement perdu.

 

Mais le talent de Catherine Dufour réside, en partant d'une  construction éclatée style puzzle, d'aboutir graduellement à une histoire dont les pièces s'assemblent parfaitement.

 

Plusieurs en ont parlé dont Acro, Yue Yin, et Keisha.

 

Le goût de l'immortalité de Catherine Dufour, Le livre de poche, 2007, 317 pages, SF

*ouais ** bon *** très bon **** j'aime

 

Le bémol du Papou  : À force de circonlocutions, de périphrases et de détours dans un labyrinthe langagier, j'ai mis un siècle à comprendre ce que notre héroïne était devenue* après sa maladie.

*Ce qui n'a d'ailleurs aucune importance dans ce roman.

 

 

 

 

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20 avril 2014 7 20 /04 /avril /2014 17:59

La civilisation Sami ne m'est pas complètement inconnue sauf que durant mes lointaines études on les nommait Lapons.

Si je connais un peu la civilisation du renne*, j'avais honnêtement un peu (beaucoup) oublié mes visites au Musée de l'Homme**. Ce roman policier ne m'a rien appris de nouveau.

* appelé caribou au Québec

**Mon musée préféré à l'poque

 

Bon ! Il fait froid en Laponie, la toundra est quasi désertique, la civilisation Sami est en train de disparaitre.

Finalement, pas grand chose de nouveau sous le soleil de minuit.

 

Par contre, je fus étonné de la situation géopolitique de la région. Un territoire partagé entre la Suède, la Norvège et la Finlande* avec une "Police du renne" composée des trois nationalités et une juridiction sans frontières.

* et un peu la Russie mais elle n'est pas impliquée.

 

Le premier chapitre se passe en 1693, un Sami est poursuivi par une meute de chiens et d'hommes menés par un pasteur et cache un objet avant d'être rejoint.

 

De nos jours Klemet Nango, un Sami proche de la retraite, fait partie de la patrouille "p9" de cette police spécialisée avec sa jeune partenaire Nina Nansen, nouvellement arrivée des lointaines régions du sud*.

*Tout est relatif.

 

Leur rôle principal est d'éviter les heurts entre éleveurs. Ils se rendent chez Mattis dont les rennes se sont glissés au milieu d'un autre troupeau.

Pendant ce temps, au musée de Kautokeino, un ancien tambour sami a été volé. Si on sait qu'après leur destruction par les pasteurs protestants, il en reste, dans le monde entier, moins d'une centaine et qu'à l'exclusion de celui-là aucun de ces symboles religieux ne se trouve sur le territoire Lapon, ce vol est rapidement considéré comme une insulte par la population.

Puis Mattis est assassiné et ses oreilles ont disparu. Elles seront retrouvées au village, l'une après l'autre, tailladées comme les marques utilisées pour les rennes.

 

Ce roman policier part dans tous les sens mais en douceur*, avec les manifestations des Sami, les actions du pasteur et de ses ouailles contre un éventuel renouveau de la religion des autochtones, dont le tambour est un des symboles, les actions racistes de certains norvégiens ou suédois dont l'adjoint du chef de police, les actes pédophiles d'un géologue français, les suites d'une expédition de Paul-Émile Victor des années 30, une affaire de viol de la même époque, des trafics en tout genre avec des camionneurs peu scrupuleux, une vieille carte au trésor, la soif de l'or, les magouilles politiques  et le désir du pouvoir.

*Il fait trop froid pour une excitation frénétique

 

Et il y a aussi Aslak, le dernier lapon, craint de tout le monde, qui refuse le modernisme, n'a pas de scooter des neiges et s'occupe encore des ses bêtes à l'ancienne en parcourant ses terres sur des skis.

 

Tout tourne autour du tambour disparu.

Quand Klemet et Nina le retrouvent, ils devront faire traduire les symboles et trouvé le message qu'en 1693* un chaman Sami leur a envoyé à travers les siècles.

 

Un bon polar nordique écrit par un français et chroniqué par de nombreux blogs (cliquez sur le nom) : Keisha, Cathe,  Dasola, Sylvie,

Aifelle, Kathel, Alex, Véronique, Topinambulle et Yv

 

Le dernier lapon  d'Olivier Truc, Points, 2013, 571pages, Policier

*ouais ** bon *** très bon **** j'aime

 

Le bémol du Papou : Nina, la belle Nina, la blonde Nina vit avec un vilain secret qui la dérange et qui ne nous est pas dévoilé. Y aurait-il une suite envisagée ? C'est fatiguant de ne pas savoir !

 

 

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19 avril 2014 6 19 /04 /avril /2014 11:06

Si j'avais lu ce roman au début des années 2000, je n'y aurai pas cru. Malheureusement la réalité est parfois plus violente que la fiction*.

*Cela peut se dire autrement.
 

Je ne pense pas que cette histoire racontée par Emma Donoghue fut créée pour profiter de cette actualité et faire un livre commercial*. Il n'y a dans toute cette violence latente ni voyeurisme ni description racoleuse.

*Si c'était le cas, c'est raté. C'est trop bon.

 

Le choix d'utiliser un enfant qui vient de fêter ses cinq ans comme narrateur est excellent*. Jack a toujours vécu avec sa maman dans la pièce où il est né. Comme il ne comprend pas la situation, nous restons dans le questionnement avec une impression équivoque et malsaine. Au fur et à mesure des évènements, malgré la naïveté du gamin, ce sentiment devient de plus en plus sordide.

*Je ne pensais pas ça au début, Mea culpa !

 

Je ne comprenais pas le début et j'ai failli tout lâcher. Lire la prose, même améliorée, d'un petit enfant me fatiguait. Les "Monsieur-évier, Monsieur-Tapis, Madame-Table etc.. commençait à me saouler*. Et puis la question, habilement sous-entendu, d'absence de liberté m'a scotché. Pourquoi cette claustration ? Volontaire ou involontaire ?

 

Ce roman se divise en deux mouvements complémentaires et contradictoires.

Une première partie dont la violence est unitaire et volontaire et la deuxième social et involontaire.

C'est aussi et surtout un livre sur l'amour, maternel et filial, un amour sauveur, un amour fusionnel dans l'unité, beaucoup moins dans la pluralité.

 

Après la violence simple et brutale de la première partie, on entre dans une violence plus insidieuse qui peut se cacher derrière la gentillesse et les bons sentiments.

 

Ce livre a été commenté par une foultitude de blogueuses dont (cliquez sur le nom) : 

Lystig, Canel, Théoma, Antigone, Aproposde.., Leiloona, Clara, Noukette, Jules, Sylvie, Stéphie76, Karine, Aifelle, Brize, AGirlFromEarth.

 

Je ne parlerai pas de celles qui l'ont lu mais ne l'ont pas commenté*. *J'ai des noms

Et, s'il en existe une seule qui ne l'a pas lu*, lisez-le, l'amour facteur d'espoir ça ne se boude pas.

*là aussi, j'ai des noms.

 

PS : Je n'ai pas mentionné que c'était un coup de coeur parce que une histoire comme ça ne peut pas l'être et écrire que ce fut un coup de tripes serait contraire à ma délicatesse.

 

PPS : Question grammaticale : pourquoi met-on un "u" entre le "g" et le "a" de "fatiguait" ?

L'Héritière a répondu comme une prof ' : parce que c'est une règle de conjugaison et de radical.

Je dis, moi : Cé ki ka fé la règ ?

 

Room  d'Emma Donoghue, Stock, 2011, 408 pages, Roman

*ouais ** bon *** très bon **** j'aime

 

Le bémol du Papou  : Une petite gêne. Après le vilain et unique méchant, tout le monde il est beau tout le monde il est (trop) gentil sauf les journalistes qui devraient tous réfléchir à cette question du livre : Est-ce qu'elle (l'intervieweuse) a le droit de me demander ces conneries ?

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14 avril 2014 1 14 /04 /avril /2014 10:18

*Résolution Christienne no 28*

 

"16 ansplus tard..."

 

Le peintre Amyas Crale a été empoisonné.

Son épouse, Caroline, est condamnée à la prison à vie et meurt dans l'année.

 

16 ans plus tard leur fille, élevée par un oncle au Canada et convaincue de l'innocence de sa mère, aborde Hercule Poirot et lui demande de refaire l'enquête.

 

Nouvelle conception et ancienne fantaisie de notre Lady ;  une enquête "cold case" pour Hercule Poirot, censé reconstruire les évènements en interrogeant les participants, avec une nouvelle comptine enfantine*, "Les cinq petits cochons" qui lui trotte dans la tête.

*Pléonasme accepté.

 

Selon tous les témoignages, le peintre était  tombé amoureux de son jeune modèle et avait informé son épouse de son intention de la quitter.

Quelques heures plus tard il mourrait empoisonné par une potion à base d'extrait de cigüe dont on avait trouvé des traces dans son verre de bière, bière apportée par sa femme.

 

À partir des témoignages de l'avocat, du procureur, des avoués, de l'ami d'enfance et de son frère, le fabricant du poison, de la jeune demi-sœur de Caroline et de son éducatrice ainsi que du modèle devenue Lady Dittisham par un troisième mariage  et de leurs récits, écrits à la demande de Poirot, ce dernier pourra-t-il, si longtemps après les faits, trouver si Caroline est bien la meurtrière de son mari et comprendre les raisons de son refus de se défendre ?

 

Me croirez-vous, si je vous dit non ?

Je ne vous en dirai pas plus.

Alors, Caroline a-t-elle assassiné son salopard* de mari ?

*J'assume ce qualificatif.

 

Vous le saurez seulement en lisant cet excellent roman policier.

J'ai une autre question pour vous :

le talent artistique peut-il excuser la goujaterie et la méchanceté ?

 

Cinq petits cochons  de Lady Agatha Christie, Le Masque, 1943, é'à pages, Policier

*ouais ** bon *** très bon **** j'aime

 

Le bémol du Papou : No failing, as usual, for our Lady.

 

 

 

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11 avril 2014 5 11 /04 /avril /2014 08:48

La tristesse n'est pas toujours due à un évènement particulier. Elle est plus souvent la conséquence de l'absence du bonheur.

 

*=*=*=*=*

 

Dans les années 2007/2008, ce roman a fait le tour d'une blogosphère généralement enthousiaste. À l'époque je n'avais pas de blog, je n'en suivais qu'un seul aussi l'avais-je noté sans plus.

 

Voilà comment on rate un coup de coeur pendant six longues années.

 

En 1929 le restaurant d'Idgie et de Ruth ouvre à Whistle Stop un village reculé de l'Alabama.

Evelyne Couch, qui promène outre une quarantaine avancée, sa mélancolie, sa tristesse  et un sac de sucrerie, rencontre dans une maison de retraite Ninny Threadgoode qui lui parle de son passé à Whistle Stop.

 

En dépit d'une construction narrative complexe qui alterne les genres et les époques, je ne me suis jamais senti gêné, perdu ou embarrassé.

La vie de la famille Threadgoode,  le bulletin communal de la postière et les récits de Ninny* s'intercalent pour former un vivant tableau de la société américaine dans ce Sud très pauvre et nous montrer son évolution durant presque tout un siècle.

*Adoptée par la famille et épouse de Cleo, l'un des fils.

 

Idgie Threadgoode est le personnage principal. Excentrique, intrépide, fantasque et un  peu sauvage, elle a, dès son enfance, décidé de se vêtir en homme, de défendre et d'aider les plus faibles, de combattre l'injustice et d'aimer d'abord une femme*, Ruth, et ensuite, sans ordre de préférence, la pêche, la cuisine du Sud, l'alcool et tous les êtres quel que soit leur couleur ou leurs moeurs.

*Moeurs inconvenant dans ce Sud hypocritement calotin.

 

Fannie Flagg aborde tous les évènements qui ont marqué cette époque : la grande dépression et ses milliers de personnes jetées sur les routes, les problèmes causés par le Klu Klux Klan, les relations entre noirs et blancs, les pratiques étonnantes de certaines sectes religieuses, la guerre du Vietnam etc..

 

Si j'osais, aux risques de me faire accabler par certaine, je dirai qu'outre les livres pour enfants, pour la jeunesse et pour les femmes, il en existe d'autres, rares, qui touchent tout le monde, particulièrement ceux dont les souvenirs demeurent l'un des derniers plaisirs.

 

Je n'ai pas retrouvé toutes les chroniques de ce petit bijou, en voici quelques unes* :

Soukee, Manu,  Aproposdelivres,  Keisha,   Yue Yin,  Karine, et Anjelica.

*Que les autres me pardonnent.

 

Beignets de tomate verte de Fannie Flagg, J'Ai Lu, 2003, Roman

*ouais ** bon *** très bon **** j'aime

 

Le bémol du Papou : L'auteure, pendant tout le roman, évite d'appeler un chat, un chat, ce qui m'a obligé à réfléchir.

Est-ce vraiment un bémol ?

Tout est aboslument incroyable dans ce roman. Sa construction narrative tout d'abord, qui alterne les époques, mais aussi les genres. Le roman commence en effet en 1929, à l'ouverture du café de Whistle Stop, puis n'a de cesse de varier entre les époques : la fin des années 80 avec le présent d'Evelyn et de Mrs. Threadgoode, à la maison de retraite, l'enfance de Nini, alias Mrs. Threadgoode, etc. La narration est parfois prise en charge par Dot Weems, qui écrit la gazette de Whistle Stop, parfois par le journal de Birmingham, etc. Sans jamais perdre son lecteur, Fannie Flagg l'entraîne dans cette histoire incroyable d'une petite ville d'Alabama, aux habitants drôles et fiers malgré tout. Malgré la menace qui rôde, la pauvreté et la misère qui sévissent, les divergences d'opinion qui persistent.
Les personnages qu'elle dépeint sont furieusement vraisemblables. Evelyn et ses complexes, Mrs. Threadgoode est ses souvenirs d'enfant qui s'estompent, Idgie le garçon manqué au grand coeur, la belle et douce Ruth, etc. - See more at: http://bouquinbourg.canalblog.com/archives/2012/01/26/23331498.html#sthash.jH4LOtZd.dpuf
Tout est aboslument incroyable dans ce roman. Sa construction narrative tout d'abord, qui alterne les époques, mais aussi les genres. Le roman commence en effet en 1929, à l'ouverture du café de Whistle Stop, puis n'a de cesse de varier entre les époques : la fin des années 80 avec le présent d'Evelyn et de Mrs. Threadgoode, à la maison de retraite, l'enfance de Nini, alias Mrs. Threadgoode, etc. La narration est parfois prise en charge par Dot Weems, qui écrit la gazette de Whistle Stop, parfois par le journal de Birmingham, etc. Sans jamais perdre son lecteur, Fannie Flagg l'entraîne dans cette histoire incroyable d'une petite ville d'Alabama, aux habitants drôles et fiers malgré tout. Malgré la menace qui rôde, la pauvreté et la misère qui sévissent, les divergences d'opinion qui persistent.
Les personnages qu'elle dépeint sont furieusement vraisemblables. Evelyn et ses complexes, Mrs. Threadgoode est ses souvenirs d'enfant qui s'estompent, Idgie le garçon manqué au grand coeur, la belle et douce Ruth, etc. - See more at: http://bouquinbourg.canalblog.com/archives/2012/01/26/23331498.html#sthash.jH4LOtZd.dpuf
Tout est aboslument incroyable dans ce roman. Sa construction narrative tout d'abord, qui alterne les époques, mais aussi les genres. Le roman commence en effet en 1929, à l'ouverture du café de Whistle Stop, puis n'a de cesse de varier entre les époques : la fin des années 80 avec le présent d'Evelyn et de Mrs. Threadgoode, à la maison de retraite, l'enfance de Nini, alias Mrs. Threadgoode, etc. La narration est parfois prise en charge par Dot Weems, qui écrit la gazette de Whistle Stop, parfois par le journal de Birmingham, etc. Sans jamais perdre son lecteur, Fannie Flagg l'entraîne dans cette histoire incroyable d'une petite ville d'Alabama, aux habitants drôles et fiers malgré tout. Malgré la menace qui rôde, la pauvreté et la misère qui sévissent, les divergences d'opinion qui persistent.
Les personnages qu'elle dépeint sont furieusement vraisemblables. Evelyn et ses complexes, Mrs. Threadgoode est ses souvenirs d'enfant qui s'estompent, Idgie le garçon manqué au grand coeur, la belle et douce Ruth, etc. - See more at: http://bouquinbourg.canalblog.com/archives/2012/01/26/23331498.html#sthash.jH4LOtZd.dpuf
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8 avril 2014 2 08 /04 /avril /2014 09:59

D'accord je me suis fait prendre par l'offre alléchante* de ma librairie rosemérienne préférée.

*1 livre offert pour 2 achetés

 

Après avoir trouvé "Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire" de Jonas Jonasson*, je ne voyais rien d'autre d'intéressant, quand soudain, au fond du présentoir, un Kathie Reichs, dont la couverture m'était inconnue, m'a tendu ses bras pages meurtries.

*Dans ma LAL depuis des lustres

 

Tant qu'à vous faire des confidences, autant vous dire qu'aucun des livres offerts ne m'a tenté et que je suis reparti seulement avec mes achats payés.*

*Un attrape nigaud, dites-vous ! M'en fiche ! Pour un livre je veux bien me faire traiter de nigaud.

 

Pour mes voyages aériens et pour ne pas déranger mes voisins avec la loupiote de la liseuse, je choisis toujours un bouquin facile. Pourquoi pas le Kathie Reichs, me suis-je dit, en apparté* ?

*Langue que je pratique allègrement avec moi-même.

 

Il se trouve que j'ai voyagé confortablement* dans mon fauteuil* à bascule et j'ai pu me plonger rapidement dans les péripéties montréalaises et caroliniennes de Temperance.

*Pour une fois ce n'était pas antinomique.

 

Après une vingtaine de pages j'ai bondi sans bouger et me suis écrié silencieusement pour ne pas réveiller ma voisine : "Mais je l'ai déjà lu !"

Plus tard, beaucoup plus tard, j' ai retrouvé mon premier billet écrit 5 ans plus tôt* pour me rendre compte que si je vous avais beaucoup parlé de Kathie, de Tempe et de mes états d'âme, je n'avais pratiquement rien dit sur l'intrigue.

*Eh oui ! Déjà ! Cliquez là !

 

Sachez qu'on y parle de sectes, de gourous, de sacrifices d'enfants et de personnes maltraitées, style Ordre du Peuple ou du Temple Solaire*.

*Et de galipettes tempéranciennes

 

Je ne prise pas énormémént la relecture mais je reconnais que là, connaissant la fin, j'ai pu prendre le temps et m'attacher aux détails.

 

Passage mortel de Kathy Reichs, Pocket, 2002, 475 pages, Policier-Thriller

*ouais ** bon *** très bon **** j'aime

 

Le bémol du Papou : Pas de commentaires sarcastiques,  je ne lirai pas plus les 4èmes de couverture.

 

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3 avril 2014 4 03 /04 /avril /2014 09:00

Qu'on se le dise ! J'aime le magret de canard avec des petites patates sautées dans sa graisse.

Mon cholestérol va bien, merci !

Ce serait plutôt du côté des sucres que les résultats blessent.

 

Dans le Périgord, on peut acheter ces grosses poitrines par paquet de 3, ce qui est parfait pour nourrir 5 ou 6 personnes mais plus embêtant lorsqu'on est seul ou à deux.

Comme je ne voudrais pas que vous vous priviez d'un des sommets de la culture culinaire du sud-ouest ou que vous vous sentiez dans l'obligation d'en manger toute la semaine, voici une petite préparation toute simple et qui vous donnera une entrée succulente ou un élémént indispensable à la salade périgourdine : Le magret séché.

 

Il vous faut :

1 beau magret de canard*

*Indispensable

2 kilos de gros sel

1 boite ou 1 terrine style 4/4

Du poivre

 

Dans la boite, verser le gros sel sur 3 cm d'épaisseur environ.

Déposer* le magret, la peau en dessous.

*Délicatement

Recouvrer de 3 cm de gros sel.

Fermer le contenant et mettre au frigo pour 48 heures.

48 heures plus tard, retirer le magret, le laver à grande eau sous le robinet.

Saupoudrer-le largement sur toutes ses surfaces de poivre gris ou noir et frotter-le comme si vous vouliez l'imprégner.

Percer le haut du magret avec une brochette*, passer une ficelle puis entourer le d'un morceau d'étamine** et suspendre le tout dans un endroit sec*** pour deux semaines minimum.

* En évitant votre main

** On en trouve dans tous les magasins, il faut juste demander.

*** Moi, je l'ai mis dans la cuisine comme décoration.

 

Pour servir, couper-le en tranches fines.

-*-*-*-*-

Salade du Périgord au magret séché

 

1 salade de votre choix

3 à 4 tranches de magret séché par personne, haché grossièrement.

3 à 4 noix grossièrement écrasées

2 à 3 cuillères d'Huile ( de préférence de noix, si vous en avez)

1 à 2 cuillères de Vinaigre de vin

1 gousse d'ail (facultatif)

Sel et poivre

 

Dans un bol, verser l'huile, le sel et le poivre et l'ail haché. Mélanger et

verser sur la salade. Fatiguer.

Ajouter les noix.

Dans une poêle verser le vinaigre, faire chauffer jusqu'au pemier bouillon.

Pendant ce temps ajouter à la salade le magret, puis le vinaigre chaud et fatiguer de nouveau rapidement.

Servir immédiatement.

 

Bon appétit !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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